Si l’épisode Moussa Mara a été différemment commenté, la visite du Premier Ministre Abdoulaye Idrissa Maïga, en 6e région dans la localité de Soumpi, cercle de Niafunké, est plus qu’un symbole.
En voulant se rendre sur le terrain, AIM ne pouvait douter qu’un plan machiavélique avait été tracé pour d’abord saboter son initiative qui est d’apporter un réconfort aux populations locales, jusqu’ici senties abandonnées par le niveau national. Ensuite, le chef du gouvernement entendait soutenir la troupe en butte à une recrudescence des attaques terroristes. Des militaires portent plusieurs casquettes : lutter contre le terrorisme, sécuriser le territoire et les populations et participer à la construction de routes vitales pour la région.
Quoi de plus normal que d’encourager un tel geste dont la portée révèle d’un sacrifice ultime. Mais, face aux sabotages au quotidien, les signataires de l’accord, très présents, collaborent peu avec les FAMa. D’où la question de leur sincérité, eux qui clament la paix et le développement. Le hic est que ces groupes armés ne condamnent pas les agressions et ne font rien pour apaiser la tension.
DAK
C’est regrettable qu’on ne comprend pas à présent l’agenda des groupes armés. Depuis la nuit des temps, leur seul et unique volonté a été de créer un état dans les régions du nord qu’ils vont gérer par les armes sans la participation de la majorité sédentaire. Cette volonté a été jusqu’en 2012 contenue par le gouvernement du Mali. A partir de cette date, grâce au soutien financier, politique, diplomatique et parfois militaire de la Suisse, des Pays Bas, de la Norvège, de la France et du Conseil de sécurité de l’ONU (où la France a pignon sur rue), le gouvernement du Mali a été affaibli et notre armée désarmée. Il reste maintenant à la grande majorité du peuple souverain du Mali de battre le macadam pour redonner au pays sa notoriété. J’en appelle donc aux jeunes, aux femmes, aux hommes du Mali de se lever et de faire savoir aux groupes armés et à leurs mentors tapis à l’ombre, ça suffit, basta, on en a marre, dégagez.
Si nos gouvernants font semblant d’ignorer le comportement machiavélique de la CMA, alors tant que les bandits signataires de cet accord d’Alger ne sont pas sincères, vous pouviez être sûr que la paix serait un vain mot. Il est temps et grand temps que ces signataires soient punis de leurs actes sordides. Et très bientôt il sera ainsi, car la communauté internationale en a marre de ces faux bonds de ces signataires de l’accord d’Alger.
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