En guerre froide, les alliés du chef de l’Etat tentent de sauver ce qui reste des meubles. Désormais, le Rassemblement pour le Mali (RPM) et l’Alliance pour la solidarité au Mali/Convergence des forces patriotiques (Asma/CFP) se fréquentent grâce une alliance scellée le week-end dernier.
Visiblement, les deux partis politiques, le RPM (parti présidentiel) et l’Asma/CFP (du Premier ministre) ont choisi la cohabitation et veulent travailler notamment dans  des cadres de concertation élargis à d’autres sujets. Officiellement, c’est dans le but de mieux renforcer leurs liens et d’apporter des réponses politiques claires et concertées. Cependant, une telle approche confirme qu’il y avait bien des antagonismes entre les deux formations politiques.
Curieusement,  c’est à la demande du RPM que cette rencontre qualifiée de conciliation a été tenue. Pour donner de la légitimité à l’alliance, on insiste sur un soutien fort et commun au programme du président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, “An ka Maliba bé ka ta gnè”, et aux actions de son gouvernement conduit par Soumeylou Boubèye Maïga.
Il est également convenu de mutualiser les efforts pour soutenir toutes les réformes politiques et institutionnelles. Trop tard ? Nous sommes tentés de le dire puisque le RPM et l’Asma/CFP sont fortement divisés ces derniers temps. Le parti du Tisserand voit en celui du PM un prédateur qui débauche au quotidien ses élus. S’il doit y avoir une alliance, cela devrait passer par des listes communes aux prochaines élections. Ce qui n’a pas fait l’objet d’une quelconque discussion lors de la rencontre. Ce qui fait dire à nombre d’observateurs que le RPM et l’Asma/CFP sont liés par une alliance politique contre nature.
DAK