Un confrère de la place en parlant de la classe politique malienne affirmait en substance qu’elle ne savait pas faire des analyses concrètes. De mon côté, je dirai que la classe politique, d’après le 26 mars 1991, ayant été produite par les syndicats qui ont fait partir le régime de Moussa TRAORE avec des revendications corporatistes, ne sait que revendiquer des droits.
Du syndicalisme à la politique, il n’y a qu’un pas, pourtant difficile, que les hommes du landerneau politique malien ont allègrement franchi. Difficile, car la reconversion n’est pas chose aisée. Lorsqu’on passe à la loupe le parcours des membres fondateurs des partis politiques, on ne retrouve que des opposants au régime de Moussa TRAORE, qui, faute de partis politiques d’opposition, ont décidé d’animer les différents syndicats pour se faire entendre. Pour s’en convaincre, prenons le parti Adema-Pasj.
«L’Adema est un grand parti», aime dire son président le Pr. Dioncounda Traoré. Sa grandeur réside d’abord en la qualité des hommes et des femmes, qui hier étaient tous des syndicalistes du corps enseignant ; sa grandeur réside ensuite dans sa force de mobilisation, car les enseignants de tous les ordres et leurs élèves s’y sont retrouvés et ont eu raison du régime défunt. Plus tard, tout ce beau monde reconvertis en hommes politiques sera infiltré par des opportunistes qui prendront les commandes de l’Etat les obligeant ainsi à renouer avec leur ancienne méthode de lutte.
Cependant, entre la politique et le syndicat, il y a une différence : faire la politique, c’est conquérir et exercer le pouvoir ; alors que le syndicalisme, c’est revendiquer des droits.
Au Mali, les deux sont malheureusement confondus. Cette confusion trouve sa raison dans le fait du vieillissement de la classe politique et de celui des différents syndicats qui tardent à voir de réels changements au sein de leurs instances dirigeantes.
La nullité de la classe politique malienne a été décelée sous Alpha Oumar Konaré, qui a mené en bateau le collectif de l’opposition et qui avait rendu irréalisable son second mandat, a fini par les avoir tous à sa dévotion on optant pour un gouvernement de large ouverture.
Au Mali quand il s’agit de formation d’un gouvernement de large ouverture, les partis politiques sautent sur cette occasion pour des propositions de cadres qui virent par la suite à la mouvance présidentielle.
La démocratie malienne est atypique. Il existe un fait qui n’existe nulle part ailleurs : le baron d’un parti politique peut démissionner momentanément pour soutenir une candidature indépendante à l’élection présidentielle au détriment du candidat de son propre parti politique et reprendre sa place quand il le souhaite.
Dans une telle situation de désespoir et d’absence de perspectives, le citoyen lambda ne voit son salut que dans un renouvellement de la classe politique. Rompre avec les vieilles habitudes de la vieille classe politique. Or les vieux chefs de ces vieux partis politiques, membres fondateurs de l’Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP), du consensus se retrouvent candidats à l’élection présidentielle du 29 avril prochain.
Cette vieille classe politique, pour des intérêts sordides, a aidé ATT à assassiner «le bel exemple de démocratie malienne», acquis dans le sang. Dès lors, voter pour un des candidats du consensus, ce sera un régime ATT sans ATT.
Amy SANOGO
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CE que tu dis n’est que la pire vérité.Ils ne doivent pas être écartés seulement ils doivent être jugés.Des fonctionnaires milliardaires c’est cela le coté négatif de la démocratie au Mali.Tous ceux qui ont dirigé ce pays pendant ces 10 ans doivent être écartés
Walaye, ils sont pires que nuls, ce sont des cancers. Zéro à la base. C’est le désespoir total. Aucun d’eux n’ose se lever pour dire la vérité. Tous des lâches reunis, sans vergogne. Comment voulez vous qu’on confie le destin de tout un peuple à ces gens. Peuple malien, vous avez la possibilité de changer le destin de ce pays par votre carte d’électeur. Réfléchissez bien avant de choisir votre candidat. Que tous les maliens aillent rétirer leur carte d’électeur pour empêcher la fraude d’abord, ensuite de donner leur voix à des gens qui sont capables de se sacrifier pour le MAli dans toutes les situations. Ne votez pas pour des gens qui ont montré leur limite et leur carence dans la gestion du pays, qui n’ont jamais dénoncé la corruption et l’impunité à vive voix. Aucun député des grands partis n’a jamais déposé un projet de lois contre la corruption et l’impunité. Donc ils sont tous discalifiés déjà. Aucun chef des grands partis ne s’est levé un jour pour suspendre un de ses cadres dans une affaire de népotisme en attendant de voir clair. Aucun ministre n’a démissionné dans une situation qui l’y oblige pour se justifer. Faisons un vote utile pour le changement dont on espère tant, c’est la seule issue possible si nous voulons un meilleur avenir pour notre cher Mali.
VOUS NE DITES QUE LA VERITE CE SONT DES POLITICIENS OPPORTUNISTES QUI BOIVENT LE SANG DES PAUVRES CITOYENS;
Pourquoi ne pas faire la politique autrement. Car nous voulons voir un Mali autrement.
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