En un mot : Rouleau compresseur

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Dramane Aliou Kone

Dans l’affaire des bérets rouges, le juge d’instruction, Yaya Karambé, n’a pas besoin de se torturer les boyaux pour coincer les présumés coupables d’assassinats, de complicités d’assassinats, etc.

 

 

Il lui suffit de les mettre dans un coin de son bureau pendant quelques heures pour qu’ils craquent et avouent. De révélations à dénonciations, il est en train de faire tomber un à un les complices du capitaine Sanogo, dont la stratégie semble être : “Je ne plongerai pas seul”.

Mais il faut craindre, que par esprit de vengeance, certains fautifs n’essayent d’enfoncer d’anciens camarades, disons des rivaux. D’ailleurs, avec les révélations faites, le risque est grand de voir les interpellations s’étendre aux politiciens et aux syndicalistes qui avaient élu domicile à Kati.

 

 

Ils méritent de partager le sort réservé à ceux grâce à qui ils se sont retrouvés ministres, DG ou membres de conseils d’administration. En tout cas, pour le capitaine et ses co-inculpés, c’est le compte à rebours après une période de gloire factice.

 

 

DAK

 

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10 COMMENTAIRES

  1. Il semble que les patrouilles ont repris au Nord. Apparemment, il faut à chaque fois, qu’il y ait des attaques sur Gao, Tombouctou ou Kidal, pour que l’armée malienne fasse le plus élementaire de son travail: ALLER A L’OFFENSIVE…

  2. Et voila, des hmes qui avouent comme des bebes sont appeles braves hommes: descendants d-x et d-y.

  3. La monarchie constitutionnelle ou pourquoi les leçons de la crise n’ont pas été tirées au Mali

    “On ne me trimbalera pas” le ton a été donné en début d’octobre 2013, un mois seulement après sa prise de fonction à la tête de l’État malien.
    IBK, le nouveau président élu du pays, ne compte pas tergiverser avec “son” pouvoir.

    C’est de bonne guerre car après l’effondrement de l’État en 2012 et dans son sillage la tombée des régions nord du pays aux mains des coalisés islamo-narco-indépendantistes, le peuple malien sorti massivement pour les élections présidentielles de juillet et août 2013, voulait avant tout une personnalité forte pour présider aux destinées d’un pays malade de ses travers.

    Justement le jour même de l’investiture internationale d’IBK à Bamako, le 19 septembre 2013, un livre collectif publié aux éditions Vendémiaire et intitulé “la tragédie malienne” s’interrogeait déjà sur «comment s’est effondré un pays qui a longtemps été présenté comme un exemple réussi des transitions démocratiques ».

    Cette légitime question est encore d’actualité car à voir de près la gestion du pouvoir du nouveau régime par rapport au passé récent du pays on a encore du mal à comprendre les choix politiques en cours eu égard aux défis énormes qui se dressent devant le pays.

    La gestion de la question du nord aussi centrale et cruciale que cela peut être, elle est pourtant dangereusement en train de prendre le dessus sur la reconstruction saine d’un État aux reins fragiles.

    Rappelons que c’est cette fragilité de l’État qui a permis à ATT de gérer, presque seul, le dossier de l’irrédentisme touareg à travers des choix politiques non sérieusement débattus à l’échelle nationale et qui ont fini par être inopportuns et malavisés par la suite.

    Oui après c’est tellement facile de parler de la Libye et de l’Aqmi mais les fondamentaux de la faillite de l’État résident dans la doctrine ATT de “l’armée de nos besoins plutôt que l’armée de nos habitudes”.

    En clair, ATT, dans ses accords de paix successifs, privilégiait le désengagement de l’État dans une région où les menaces sécuritaires s’agrandissaient sans avoir la certitude que les alternatifs qu’il mettait sur place, répondaient aux défis de l’heure.

    L’architecture du dialogue politique national et les logiciels de la cohésion sociale du pays étaient incompatibles à une construction nationale en proie à des menaces permanentes sur la sécurité et la stabilité du pays.

    Mais pourtant ATT comme Alpha croyaient profondément aux vertus du dialogue inadapté qui proliférait avec les groupes armés du nord, Alger par ci, Libye par la.

    Pourtant leur vision du problème sécuritaire du pays était du coup la vision de toutes les autres institutions du pays (qui s’effaçaient volontairement) sans réelle possibilité de débat pour approfondir les choix stratégiques de la construction nationale sécurisée.

    Le jeu politique national à travers les partis politiques et associations politiques n’a pas fonctionné au plus haut niveau de l’État de manière sincère et régulier au service de la nation.

    La société civile s’est contentée d’être un décors inodore et incolore de suivisme et de caution politique alors que les institutions judiciaires ont scandaleusement ignoré le droit et leur rôle primordial dans l’application de la loi dans toute la conduite des affaires publiques au Mali.

    Voilà pourquoi on a échoué à mettre sur place une armée digne de ce nom parce qu’on avait plus de gardes-fous pour parer aux dérives de la gouvernance chez nous.

    Et Dieu seul sait comment avec la corruption, le népotisme, l’affairisme et les trafics d’influence en tout genre enfantaient ce mal gouvernance chez nous.

    Le même raisonnement vaut pour l’école et une économie nationale forte et saine.

    Ce qui nous a valu le qualificatif de “démocratie de façade” avec son corollaire de pauvreté voire de misère noire, malgré des textes innovants en matière démocratique.

    Je vous rappelle que le Mali avait la limitation constitutionnelle des mandats présidentiels à deux et le quinquennat avant la France et le Sénégal.

    Maintenant où en sommes- nous?

    Nous semblons reprendre les mêmes et recommencer comme si rien était malheureusement.

    L’une des institutions clé de la démocratie est l’assemblée nationale.
    Elle doit être l’antre du débat et de la contradiction qui a beaucoup manqué au Mali avant l’effondrement de son État en 2012.

    Aujourd’hui c’est un beau père du fils du président IBK qui y préside et c’est ce fils même qui préside la commission de défense et de sécurité de cette même assemblée nationale.

    Il se trouve que ce fils n’a aucune compétence avérée dans les questions sécuritaires à l’heure de la restructuration de l’armée et de la redéfinition de la stratégie nationale de défense et de sécurité du pays.

    Alors pourquoi ce choix?

    Et comment cela peut-il arrivé avec une facilité déconcertante dans un pays qui a touché le fond à cause de ses choix malencontreux en matière sécuritaire?

    Le RPM, le parti présidentiel majoritaire à l’assemblée avec 66 députés sur 147, est soit scandaleusement vide de cadres valables soit de vision claire dans sa ligne hiérarchique et managériale pour ne pas avoir assez de visibilité dans la conduite des affaires publiques au Mali.

    Du coup la présidence de la république et l’assemblée Nationale du pays deviennent la chasse gardée d’IBK et de sa famille.

    Si le RPM et ses cadres peuvent s’effacer aussi facilement devant les désidératas d’une famille qui ne cache pas son admiration pour les rois manding, alors comment pourraient-ils s’ériger contre d’éventuels choix inopportuns et malavisés d’un gouvernement truffés des membres de cette même famille?

    Et ce n’est pas tout, car cette famille IBK est aussi très présente dans les postes de conseillers surtout à Koulouba.

    Nous sommes donc en présence d’une véritable phagocytose constitutionnelle de l’État malien par une famille sous le fallacieux prétexte qu’ils sont élus.

    Non, personne n’est élu pour une préférence familiale dans notre gouvernement et dans nos institutions.

    Ce n’est pas vrai.

    Et tout ce qui ont vu la passivité de la cour suprême et de la cour constitutionnelle (d’abord devant les putschistes de Kati puis lors des inscriptions des rebelles, normalement devant répondre de graves crimes, sur les listes électorales du RPM) ont compris qu’elles ne pourront ni jouer le rôle de troisième pouvoir ni assurer la justice sociale au Mali.

    Ce sont des trompes-l’œil budgétivore qui participent plus à la déliquescence de l’État qu’à sa construction réelle et viable.

    Les leçons du passé ne sont donc pas tirées et nous avons pris les mêmes pour recommencer de plus belle mais cette fois ci, en inaugurant avant tout le monde comment on peut, en un si court instant, transformer une démocratie en une monarchie constitutionnelle.

    • En plein dedans mon cher Kassin, penses tu le malien tire reéllement des leçons du passé? Et dire réellement un changement? Je crois sincerement que NON.
      Nos politicards sont du pareil au même a quelques petites differences Près c’est tout. Le clanissisme, le favauritisme etc…sont entrain empestés et de gangrainer le Mali pour ne pas dire depuis 25ans de pire en pire. Un phénomène qui etait moindre Durant nos 2 premiers regimes même si ceux Degaullien, Mussolinien ou Hitlerien (appelez ou appelons comme on veut).
      Nous ne sommes en sortie de fartice et Je ne vois bien le bout du tunnel. Tu es bien expliqué le malaise du pays et nos dirigeants ont le culot de sortir, face au peuple, en disant des gros que ca ne sera plus pareil, ca va changer etc… Nos politicards sont les dernieres personnes de qui Je goberai leurs paroles. C’est un peu pareil partout mais Nos peuples ont interet a imposer le vrai changement a nos dirigeants, surtout le peuple malien qui est trop moux mon avis.

  4. factice?vous avez dit factice!les malheurs causes par contre sont bien reels un pays entier plongé dans le chaos pour assouvir les ambitions de ces criminels des exactions des executions comme seules methodes pour s’imposer,factice tout le tintamarre pour justifier leur irruption sur la scene politique

  5. TOUS LES DEPUTE’S MALIENS (100%) DONT L’ACTUEL PRESIDENT IBRAHIM BOUBACAR KEITA AVAIENT VOTE’ POUR LE PROJET DE LOI QUI ECARTE TOUTE POUSUITE CONTRE LE CAPITAINE SANOGO ET LES MEMBRES DE LA JUNTE! POURTANT IBK SAVAIT QUE LE COUP D’ETAT AVAIT FAIT DES MORTS A’ KOULOUBA! IL SAVAIT EGALEMENT QUE LE CONTRE COUP D’ETAT AUSSI AVAIT FAIT DES MORTS!!!!
    LE COUP D’ETAT ETAIT LE 22 MARS 2012.
    LE CONTRE COUP D’ETAT ETAIT LE 30 AVRIL 2012.
    LE PROJET DE LOI FUT VOTE’E LE 18 MAI 2012!!!!!!!!!!!!
    L’AMNISTIE EXISTE AUSSI DANS L’ACCORD DE OUAGADOUGOU QUI A PERMIS LA TRANSITION. QU’IBK CESSE DE SE MOQUER DE NOS CONSCIENCES!!!!!!
    CE QUI SE PASSE EN CE MOMENT N’EST POINT DE LA JUSTICE! IL S’AGIT D’UNE DICTATURE QUI TIENT A’ INSTALLER LA PEUR DANS LES COEURS ET LES ESPRITS DES MALIENNES ET DES MALIENS POUR POUVOIR FAIRE TOUTES LES BETISES DU MONDE!!!

    • Oui, sauf que la loi d’amnistie couvre la période du 21 mars (date de la mutinerie ayant abouti au coup d’Etat) au 12 avril 2012 (date d’investiture du président par intérim). En conséquence, cette amnistie ne saurait couvrir les événements survenus dans la nuit du 30 avril au 1er mai. Or, c’est de cela qu’il est question ici. Wa salam!

      • TORODO, EST-CE QUE LES BERETS ROUGES QUI ONT TROUVE’ LA MORT DURANT LE COUP D’ETAT DU 22 MARS, SONT MOINS IMPORTANTS QUE CEUX QUI ONT TROUVE’ LA MORT DURANT LA TENTATIVE AVORTE’E?
        IBK A VOTE’ POUR LE PROJET DE LOI EN FAVEUR DE SANOGO ET LA JUNTE LE 18 MAI. POURTANT IL SAVAIT QUE LES DEUX EVENEMENTS AVAIENT FAIT PLUSIEURS MORTS PARMI LES SOLDATS! DOIS-JE TE RAPPELER QUE LESDITS EVENEMENTS ONT EU LIEU AVANT LE JOUR OU’ IBK A VOTE’ POUR LE PROJET D’AMNISTIE!!!
        NB.
        Ma premiere reponse a ete’ censure’e!!!! Ce qui est un bon signe car cela veut dire que les faux intellectuels qui induisent IBK en erreur ne peuvent plus se defendre! ILS ONT PERDU LE COMBAT DES IDE’ES!!! QU’ILS CONTINUENT AVEC LEUR AFFAIRE POLITIQUE MAIS QU’ILS CESSENT DE NOUS PRENDRE POUR DES CONS EN NOUS DISANT QUE L’AFFAIRE EST JURIDIQUE!!

    • A ces trois coups d’Etat, je vous cite: “LE COUP D’ETAT ETAIT LE 22 MARS 2012,LE CONTRE COUP D’ETAT ETAIT LE 30 AVRIL 2012”, il faut ajouter la tentative de coup d’Etat “djihado-islamique et politco-narcissique” du 8-9 Janvier 2013 de Haya Sanogo, docteur Mariko+la dame Sanogo et Iyad ag-Ghaly qui a échoué parce que les troupes des colonialistes et impérialistes terroristes djihado-islamiques furent bloquées à Konna par l’Opération SERVAL par laquelle la France a sauvé le Mali d’une vraie caltastrphe ourdie par Sanago et Cie.

      De mon humble point de vue (politique, morale et étique, j’estime que ce “sous-dossier politico-juridique” doit être ouvert par la justice malienne puisqu’il est “pendu” aux autres dossiers en cours.

      Sincèrement

      • C’EST UNE COMMISSION VERITE’, PARDON ET RECONCILIATION QUI EST ADAPTE’E A’ LA SITUATION MALIENNE! TOUT LE RESTE NE FERA QUE MAINTENIR LE CERCLE VICIEUX DE REVANCHE ET D’HUMILIATION!!!
        LA RESPONSABILITE’ DE CE QUI EST ARRIVE’ AU MALI, EST COLLECTIVE!!! L’ENFER C’EST LES AUTRES NE MARCHE PAS ICI!!!! IBK A SA PART DE RESPONSABILITE’ DANS LA FAILLITE DU MALI!!!!

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