Arrêté le lundi 28 juillet à Gao par des agents spéciaux français pour son implication présumée dans un attentat perpétré le 14 juillet dernier qui a tué un militaire de la Force Serval, le chef de la police du Mujao, Yoro Ould Daha, est depuis le weekend dernier à Bamako entre les mains des autorités maliennes qui le considèrent comme un repenti et un engagé dans la lutte contre les séparatistes du MNLA. Un traitement en sa faveur est en train d’irriter les autorités militaires françaises qui disent ne pas comprendre la compromission de ces homologues maliennes avec un individu dont les crimes sont encore frais dans la mémoire des pauvres populations de Gao et menacent de hausser le ton contre le gouvernement pris désormais entre deux feux puisque devant faire aussi avec la pression des mouvements du nord proches qui considèrent Yoro comme un héros et exigent sa libération immédiate, condition de leur participation à la reprise des négociations. C’est bien un colis encombrant et embarrassant que l’Etat a désormais sur les bras.
DAK