En attendant le paraphe

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Adam Thiam
Adam Thiam

Mine tuant et blessant à Ansongo ;  veillée d’armes à Menaka où le Hcua et le Mujao s’observent ; affrontements entre l’armée et de présumés bandits dans le cercle de Douentza ; terreur signée, semble t-il par Wadossen dans une portion de l’Adrar. Pendant ce temps, la Cma est à Alger et le communiqué qu’elle a rendu public cette semaine incite à l’optimisme. Il faut dire que la pression est mise sur ce mouvement pour qu’il paraphe, que les parties se retrouvent et qu’elles signent à Bamako. Tout cela, plus tôt que tard. Et c’est maintenant que le mot d’ordre est à  la mobilisation pour défendre l’accord paraphé par notre gouvernement. Une mobilisation perceptible à en juger par les prises de positions entendues de la part de partis politiques, organisations citoyennes proches du pouvoir et dans plusieurs villes du pays dont Gao. Ces mobilisations n’ont rien de spontané, cela se voit. Mais c’est de bonne guerre pour le gouvernement de rallier à sa cause. Pourvu que le ralliement soit sincère, que la fibre patriotique invoquée continue de vibrer et que le soutien à l’accord ne soit pas source de désaccords dans certaines localités. Tel qu’à Gao  où la jeunesse pro-accord taille des croupières au Coren, premier pourfendeur dudit accord, même si ce mouvement qui se définit comme l’avocat de communautés septentrionales n’a pas lui-même appelé à rejeter le produit d’Alger V. D’ailleurs, à part Soumana Sacko et son groupe ainsi qu’Amadou Djikoroni Traoré dont la voix compte au plan du symbole, très peu d’acteurs locaux appellent clairement à rejeter l’accord. C’est bien l’étrange destin d’Alger V : les séparatistes sont retournés chez Lamamra pour une discussion qui n’ouvre pas Alger VI ; il n’y a que deux parties au conflit et elles ont toutes des réserves kilométriques sur ce qui est qualifié d’accord ; l’opposition épouvante sur les risques de l’application du projet mais ne le désavoue pas.

Adam Thiam 

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