Editorial: L’ADEMA veut amener le Mali à l’école de la Perestroïka soviétique

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Pourtant, le Mali n’est pas la vieille Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS) Mais vu le possible scénario qui se dessinerait dans les rangs du parti de la Ruche, on ose  argumenter qu’à l’ADEMA, on s’achemine vers un partage du pouvoir « à la soviétique » en 2012. Même confrontés à des difficultés pour se choisir un candidat consensuel, les Ruchers croient néanmoins à tout, même à des idées venant de « diables ».
 

En effet, par le fait de planifier un programme qui prévoit un scénario identique à celui des périodes-phares de la Perestroïka soviétique, on peut sentir que rien ne va plus au sein de la grande famille des Abeilles. Le Professeur Dioncounda Traoré, Président de la République, Ibrahima N’Diaye, président de l’Assemblée nationale et Sékou Diakité, Premier ministre en 2012, c’est bien dit. Mais pour la réalisation d’un tel scénario, cela est une autre paires de manches, et pour cause : nous sommes au Mali et non ex-URSS.

C’est dire que les donnes démocratiques maliennes étant bien différentes de celles d’une Perestroïka soviétique, les Abeilles auront sans aucun doute, fort à faire pour parvenir à leur « faim ». En dehors de ces trois ténors du parti de la Ruche (Dioncounda Traoré, Ibrahima N’Diaye et Sékou Diakité) quels seront les postes qui seront attribués aux autres candidats déclarés aux primaires ?

Ce qui semble sûr, c’est qu’au regard des difficultés actuelles que traverse l’ADEMA, on ose avancer que quelque soit l’issue des primaires à venir, les Abeilles feront bien des mécontents qui pourraient décider d’aller contre la volonté d’une frange de dirigeants qui se croient plus malins. Mais comme le dit un sage adage, « quand le désespoir prend le dessus sur l’espoir, il laisse la place à toutes sortes d’imaginations, même diaboliques ». Sachons donc raison garder, surtout que bien qu’étant une affaire de grands partis politiques, la démocratie a été toujours marquée par des surprises.

En fait, ce sont particulièrement les grands qui croient toujours ratisser large et tout sur leur passage, qui sortent en général par la petite porte. Au lieu de penser à un scénario à la soviétique au Mali, il serait beaucoup mieux que les Ruchers planifient une autre stratégie pour se sortir de cette crise née du choix du candidat du parti pour la bataille présidentielle de l’an prochain.

En tout cas, de nos jours, il est difficile, voire utopique de concevoir que les Maliens, qui ont déjà « goûté » les grands avantages de la démocratie, retournent à l’époque du partage du pouvoir, une époque aussi antérieure que celle de la Perestroïka soviétique. Que Dieu sauve le Mali de ces hommes savamment pétris d’ambitions communistes !
Par Zhao Ahmed A. Bamba

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