En effet, chaque fois qu’il s’agit d’une élection présidentielle, au lieu de s’organiser et de s’unir afin de trouver un candidat unique et consensuel en leur sein pour évincer le Président sortant, les opposants africains ont plutôt tendance à s’illustrer dans la carence, la méconnaissance ou le boycott général.
Mais dans tout cela, qui doit faire en sorte que ces élections soient libres, démocratiques, transparentes et crédibles ? Dans la logique des choses, il appartient à l’opposition de faire en sorte que l’équité prévale dans les élections. Au lieu de se mettre à crier après coup, pourquoi ne pas tout mettre en œuvre avant pour obtenir des fichiers électoraux crédibles ? A quoi bon attendre pendant longtemps et se mettre, à la dernière minute, à revendiquer chaque fois l’impossible? C’est dire que s’il est normal de revendiquer, il est encore plus normal qu’il y ait des élections libres, démocratiques, transparentes et crédibles.
L’Afrique est aujourd’hui malade de ses hommes politiques qui ne visent que leurs propres intérêts. En effet, il est bien très rare de trouver un opposant politique africain qui, au fond du cœur, se soucie du bien-être de ses militants. Faire plutôt semblant, oui ! Mais…
Après cinquante ans d’indépendance, les peuples africains invitent aujourd’hui leurs leaders à se ressaisir et à revendiquer logiquement ce qu’il faut revendiquer, car il ne sert à rien de tromper à chaque fois la vigilance du citoyen lambda.
Un des cas récents les plus frappants vient de se produire au Tchad où trois leaders de l’opposition, sachant qu’ils ne détiennent aucune chance d’accéder au pouvoir face au Président sortant, ont décidé de boycotter la présidentielle du lundi 25 avril, au seul motif que le fichier électoral a été mal ficelé. Pourquoi donc attendre aussi longtemps pour se mettre finalement à réclamer l’impossible ?
Il vaudrait donc mieux que Wadal Abdel Kader Kamougué, Garlenjy Yoroungar et Saleh Kebzabo se ressaisissent et fassent en sorte que le Tchad ne soit pas à son tour plongé dans le chaos, comme c’est actuellement le cas dans d’autres pays. L’Afrique n’a plus besoin de querelles inutiles, et il est temps les peuples africains s’attellent au développement de leurs pays respectifs.
Par Zhao Ahmed A. Bamba