Éditorial : Vers un corps à corps inévitable ?

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En s’adressant à la nation dans la nuit précédant le 1er janvier 2024, le Président Goïta a été sans ambiguïté aucune : le nouvel ordre constitutionnel doit être différent. Claire comme l’eau de roche, sa formulation, bien qu’un tantinet sapientiale, ne visait pas que les seuls politiciens véreux  qui, durant trois décennies, ont fait tant du mal à la patrie commune que le Mali avait perdu des pans entiers de son territoire national et désespérait même de recouvrer un jour ses frontières originelles et authentiques ; la grande nation malienne râlait tout simplement et se mourrait. Le président de la Transition invitait surtout le peuple patriote et résilient du Mali, celui qui a résolument quitté la réserve pour se porter sur les remparts et les avant-postes deux ans plus tôt,  le 14 janvier 2022, à être toujours avec lui. Il avait de bonnes raisons d’en appeler ainsi à la conscience des citoyens car, après la libération de Ber, de Kidal, de Ménaka, d’Anéfis, etc., il savait pertinemment que les coupables de la partition programmée du Mali, toujours sans vergogne, aspiraient à prendre d’assaut les institutions de la République, la quatrième s’entend ; il n’avait pas quitté des yeux leurs intrigues, astuces et ruses sans cesse renouvelées. Or, s’il se hasardait à négliger leurs incursions, il ferait peser sur le Mali des ancêtres le risque énorme de refaire de la patrie la mère Maquerelle attirant et couvrant des gouvernants brigands et la transformer ; pauvre Mali deviendrait aussi la mine à ciel ouvert pour les croqueuses de diamants du monde entier, prostituées incorrigibles que les flammes de l’enfer attendent avec impatience.

Le nouvel ordre constitutionnel doit être différent. Les Maliens l’ont parfaitement compris, qui ont accueilli l’inconsciente déclaration du 31 mars dernier pondu par une caste politique en mal de soutien citoyen, incontestablement au service des puissances extérieures pour freiner la marche en avant du Mali-Kura ; pire, pour créer une situation si incommode dont la finalité est  de nous replonger dans les filets d’une nouvelle colonisation dont on sait qu’elle sera plus cruelle et plus déshumanisante que toutes celles vécues par les Africains durant les siècles passés. Raison évidente les Maliens ont vivement réagi contre la puante déclaration de la cinquième colonne, non sans laisser comprendre et entendre qu’ils sont prêts à leur opposer une démonstration de force si populaire et grandiose assortie d’une déclaration forte leur demandant de la boucler pour de bon jusqu’à ce que le pays se stabilise dans tous les domaines. Irons-nous, malgré ce message limpide, vers un corps à corps inévitable ? Point évident, les contrevenants s’exposeraient à la vindicte populaire qui ne fera d’eux qu’une bouchée. Des partis politiques patriotes comme l’ADEPM et des organisations de la société tout autant attachées à la patrie ont appelé même « à se mettre ensemble pour la Défense citoyenne de notre chère patrie » car, tout le monde en convaincu, « C’est vraiment pitoyable ! En regardant les visages des fossoyeurs d’hier lisant leur déclaration au siège de l’Adéma-Pasj, qu’est-ce qu’on y a vu d’autre sinon la détresse et le désespoir de ne plus pouvoir reconquérir le pouvoir, sauf à réussir à extorquer la mise en place d’un gouvernement de large ouverture, un gouvernement d’union nationale, c’est-à-dire le retour de l’ordre constitutionnel ancien propice au partage de gâteau ?  Ils sont tous dans l’agonie pour avoir été absents des affaires seulement pendant trois ans. Bourrés de frics individuellement, ils ont néanmoins faim et soif, ils ne peuvent plus offrir aux gourgandines, impénitentes croqueuses de diamants qui ne cessent de squatter les allées des pouvoirs, les coûteux produits de toilette de luxe, Oreal et autres. Avec cette réalité, la grande chaleur de mars a fait puer, il fallait se défouler un peu. Un jeune confrère me prie de faire passer ce message : « Pour le parti Adema-PASJ, la sécurité des Maliens n’est pas une priorité, ni même une nécessité. Pour eux, il faut seulement aller aux élections. Ils n’ont pas conscience que la sécurité est le besoin vital du pays. Comment peuvent-ils prétendre au vote des Maliens dont la mort ou la survie leur importe peu ? …Leur vrai projet est d’arrêter ou entraver la marche entamée vers notre souveraineté, sans aucun souci des aspirations nobles du peuple… » Cri de cœur auquel mon aîné D.D.D. en Arabie saoudite répond : « Si ces politiciens éhontés essaient de tenter quoi que ce soit, ils seront leurs propres fossoyeurs ».

Amadou N’Fa Diallo

 

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3 COMMENTAIRES

  1. Merci Dialloke comme d’habitude tu nous a dit la verite et rien que la verite, merci pour ta dignité et ton honnêteté merci pour la plume et l’éthique professionnelle!

  2. Les héritiers de la POLITIQUE OPPORTUNISTE qu’a incarné IBRAHIM BOUBACAR KEITA continuent de dominer la scène politique malienne, mais pas pour longtemps.
    Être OPPORTUNISTE POLITIQUE consiste à privilégier l’intérêt personnel au détriment de l’intérêt général.
    Le signe le plus évident de l’OPPORTUNISME POLITIQUE est l’absence évidente de VISION POLITIQUE.
    Pour être plus clair, ils sont plus guidés à attaquer les PERSONNES que les IDÉES.
    TOUTE LA POLITIQUE D’IBRAHIM BOUBACAR KEITA A ÉTÉ ACTÉE SUR LA “TRAHISON” D’AOK.
    Il en a abusé pour avoir l’adhésion des maliens.
    Ses thuriféraires en ont fait leurs armes politiques.
    Aucune philosophie politique ne peut être tirée de la trace D’IBRAHIM BOUBACAR KEITA sur la scène politique.
    ASSIMI GOITA est parfaitement son héritier.
    Au lieu de VISION POLITIQUE pour séduire les maliens comme on le constate avec les élus actuels du Sénégal,ASSIMI GOITA et ses thuriféraires attaquent le bilan de leurs prédécesseurs pour espérer séduire les maliens.
    C’est le signe éclatant de la MÉDIOCRITÉ POLITIQUE.
    Les maliens ont tâté du doigt les effets de la MÉDIOCRITÉ POLITIQUE avec IBK.
    Ils le constatent avec ASSIMI GOITA depuis trois ans car incapable de libérer FARABOU, de donner l’électricité aux maliens….
    Les efforts sécuritaires,c’est avec les mercenaires russes.
    Ni ATT ni ses prédécesseurs n’ont fait recours aux mercenaires.
    IL NE SERAIT PAS INUTIL DE RAPPELER ICI QU’AVEC ATT LE MALI N’A PAS PERDU LES DEUX TIERS DU TERRITOIRE NATIONAL.
    Ce sont les puchistes qui l’ont chassé du palais présidentiel au grand bonheur des thuriféraires de MOUSSA TRAORE qui ont perdu les deux tiers du territoire national.
    Ils sont actuellement aux côtés d’ASSIMI GOITA.
    SEULES LES IDÉES FONT BOUGER LES LIGNES!!!
    Comme les OPPORTUNISTES POLITIQUES n’en ont pas, tout le monde constate que le Mali ne fait que reculer depuis le coup d’Etat contre ATT.
    JUSQU’À PREUVE DU CONTRAIRE, LES MALIENS NE VOIENT PAS UNE FORCE POLITIQUE ALTERNATIVE À L’ADEMA PASJ ET SES SATELLITES.
    Ça devrait être le MPR(Moussa Peut Revenir).
    On n’a pas besoin d’être un connaisseur de la scène politique malienne pour constater que CHOGUEL MAIGA ne fait pas poids face à un candidat de l’ADEMA PASJ quelqu’en soit.
    Comme ce journaliste AMADOU NFA DIALLO, il brille par indexer les passifs du bilan de l’ADEMA PASJ qu’à proposer des idées novatrices aux maliens.
    Depuis qu’il est chef de gouvernement, son vrai visage est révélé aux maliens:un IRRESPONSABLE incapable de s’imposer par sa VISION POLITIQUE comme on l’a constaté avec SOUMANA SACKO en 1991.
    Il ne brille que dans les attaques éhontées des adversaires politiques comme cet article nauséabond qu’on arrive pas à tout lire tant il incarne une haine indescriptible.

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