Editorial : Vandalisme ou règlement de compte ?

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Le public n’aurait du avoir que la fête à l’esprit ce soir-là. Or certains de ses éléments ont eu le meurtre en tête. Bilan de cette réjouissance gratuitement offerte mais terminée en tragédie : des blessés, un mort selon notre confrère Procès-Verbal qui a méritoirement enquêté, des dégâts chiffrés à plus de 500 millions CFA. « Le fruit de quinze ans de labeur » comme l’a dit, le cœur meurtri, un des associés de Dfa, une des agences de communications parmi les plus en vue dans la sous-région.

Orange qui payait pour tout y a perdu du matériel stratégique tout comme l’Ortm qui pourtant utilise des fonds publics et dont le matériel nous appartient à tous. Le spectacle était horrifiant et selon les informations, l’endroit au lendemain, renvoyait à une de ses scènes d’Auschwitz avec les nuées de chaussures de ceux qui ont été passés par le four crématoire.

Pourquoi donc un tel déferlement de violence ? Ses causes directes resteront dans les rapports d’enquête mais le peu que nous en savons indique qu’il est grand temps d’extirper de notre police la mauvaise graine qui la désigne à la stigmatisation et sans aucun doute avant son rejet par les citoyens, avec toutes les conséquences d’une telle attitude.

Mais il est évident, que si graves soient-ils, les écarts d’un seul individu ne doivent donner lieu à un tel déchaînement, véritablement, une folie destructrice et meurtrière qui aurait pu ternir, à jamais, la célébration du cinquantenaire. Vandalisme pur et rien que l’envie de démolir ? Ce n’est pas certain.

Ce soir-là n’est pas un soir pour ce genre d’instinct. Réaction exagérée des foules frustrées puis le débordement avec ce que cela peut entraîner ? Possible et même vraisemblable. Mais alors, ce qu’il faudra rechercher et analyser ce sont les raisons de la colère, voire même d’autant de colères. Car on ne peut s’empêcher de trembler pour la cité devant un gâchis que personne ne pouvait anticiper avant le spectacle. Il doit être lu pour ce qu’il est. Nous l’aurions dit si nous le savions pour que cela ne se répète pas

Adam Thiam

 

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