Editorial : Une opération de séduction

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Notre société est en proie à un mal, qui si on n’y prend pas garde, risque de s’installer comme une culture.

 

Aujourd’hui, les jeunes filles ont adopté une attitude qui fâche. Elles ont un comportement vestimentaire indigne de nos mœurs. Par naïveté, attirées par le clinquant de la vie moderne ou influencées par les feuilletons brésiliens, leur manière de s’habiller, en tous les cas, est préoccupante. Une attitude vestimentaire totalement agressive. Quand elles s’habillent, elles se débrouillent, par n’importe qu’elle moyen, pour être nues : quand le haut est bon, sans aucun doute, si vous êtes un traditionaliste, un religieux ou une personne ayant un minimum de vertu, tout de suite, vous détournez le regard car forcément le bas est mauvais. Elles s’arrangent toujours pour exhiber leurs jambes ou la rotondité de leurs trains en portant une courte culotte moulante. Quand le bas est bien, alors là, c’est le comble car, le haut est carrément dévoilé par le port de chemises décolletées. Parfois, on croirait qu’elles portent des habits pour enfants : le bas ventre et le nombril sont laissés à découvert et c’est à peine si le buste est protégé. Peut-être, pensent-elles séduire. Oubliant ainsi que l’on est déjà satisfait d’elles.

      Voilà comment elles se rendent à l’école. Celles-là sont des jeunes filles qui s’occupent à aller à l’école et non des élèves. On n’est élève que lorsqu’on respecte le règlement intérieur de l’école qui exige le port de vêtements corrects et décents. Elles sont comme des oiseaux. On les rencontre partout : dans les rues, au bord des routes, sur le quai, dans les taxis, dans les gares, dans les bureaux, dans les supermarchés, assises dans la voiture à côté du fils d’un baron de la ville. Il est facile de les reconnaître. Elles tiennent un cahier pluridisciplinaire plié dans la main. Toujours, à l’épaule gauche, elles portent un sac contenant un arsenal de produits de beauté pour se faire coquettes : le miroir, un peigne, des crèmes à lèvre, des crayons pour les yeux, la poudre rouge…et un carnet bourré d’adresses téléphoniques. Elles sont toujours prêtes à prendre rendez-vous même avec le « diable » pour le « dieu argent ».c’est donc sur le terrain du diable qu’elles font l’apprentissage de la vie dans un vieux monde mais qui à leurs yeux semble nouveau. Certaines, parmi elles, ont un respect illusoire au moins pour leurs parents en ce sens qu’elles se vêtent convenablement à la maison avant de sortir. Mais une fois dehors, ces habits pour le plaisir des yeux des parents sont logés dans le sac et place est faite à la tenue excentrique.

 Alassane   Coulibaly

 

Un policier pris la main dans le sac.

Nous sommes en Côte d’Ivoire. Bakary  Kaboré de nationalité burkinabé s’était installé dans ce pays  avec sa première épouse  Bintou  et ses trois  enfants.   Cinq  après,  Bakary décida d’épouser  Assétou comme seconde femme.  Cette dernière aussi lui a donné un garçon deux ans  après le mariage.  Elégante Assétou, la seconde femme de Bakary l’était incontestablement. Mais cette élégante dame avait une autre fréquentation, le policier KB.  Le flic avait même suggérer à Assétou de divorcer pour profiter de sa liberté et lui accorder, vraiment plus de temps. Déjà le policier et Assétou se rencontraient  chaque fois que l’occasion se présentait dans un espace vert, les hôtels  luxueux. Bakary Kabore  le mari,  de Bintou et de l’élégante  Assétou ;  pauvre menuisier de son état,   avait constamment des soucis financiers. Ayant pris connaissance de la relation de sa seconde femme avec le policier ;  Bakary a épuisé toutes les voies de dialogues possibles  pour amener le policier à abandonner sa femme.  Le policier ne veut rien entendre. Et pourtant Bakary, le mari malheureux était très fort en science occulte. Alors il décida de régler le cas du policier autrement.  Un samedi, comme à l’accoutumée KB le policier donna rendez vous à Assétou dans un hôtel  quatre étoiles. Le lieu c’était la chambre  la chambre n° 24. Juste pour une heure.  Le temps imparti entre  le faux couple et le gérant de l’hôtel était largement épuisé au moment où de nombreux clients présents à l’hôtel, pour le même type d’opération s’impatientaient.  Voulant faire des recettes, le gérant était obligé de demander au policier et Assétou de libérer la chambre n°  24.  Impossible de quitter la chambre. Le policier donna  même l’autorisation au gérant de venir constater ce qui les retenait dans cette chambre n° 24. Incroyable mais vrai, des forces occultes avaient bloqué les deux malfaiteurs comme l’aimant et le fer. Pratique  fréquente chez les chiens. Inquiet,  le gérant fait appel au promoteur de l’hôtel. Ce dernier informe  la police et la nouvelle   gagne la ville. Voilà que le promoteur de l’hôtel  informé de   la décision du mari de la femme, d’exhiber Assétou et le policier  se montra plus mercantile. Cependant il décida d’en faire un objet de commerce. En effet,  toute personne désireuse de voir ces deux individus collés l’un à l’autre devrait  débourser le montant de 1.000FCFA. Des centaines de curieux ont pu ainsi satisfaire leur curiosité. Finalement  Assétou  demanda à ce qu’on   fasse  appel à son mari.   Ce dernier s’est présenté à l’hôtel, devant les inséparables.  Qui ne cessaient d’implorer son pardon.  Bakary exigea qu’on trouve un moyen d’acheminer   jusque  chez lui les deux bloqués comme une aiguille au mur. Cette volonté est acceptée  sans hésitation. Bakary,  après consultation de ses fétiches, donna un coup de bâton  sur les crânes des inséparables qui malgré tout restent toujours bloqués. Bakary  a fini par dire   que les fétiches réclamaient de l’argent et beaucoup d’argent. Les parents et proches du policier ne tardent pas à réunir le montant demandé.  Les fétiches réclamaient toujours plus d’argent  une seconde fois. Des bonnes volontés s’associent au policier pour mobiliser le montant sollicité. Bakary tape encore  plus fort avec son bâton les  crânes  des inséparables et récitent des incantations. Finalement Assétou et le policier   se débloquent.  C’est après que la hiérarchie de la police a immédiatement  muté le policier dans une autre localité. Quant à Assétou,  elle a disparu dans la nature. Des  informations indiquent qu’elle serait  en train de se pavaner dans la nature à Ségou. Et son  mari  ne serait pas prêt à venir la chercher. Même si on pense qu’elle peut encore bloquer ceux qui oseraient tenter. 

Mamadou Modibo   Diallo

 

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