Éditorial : Tous sur le starting-block !

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Plus de doute, le starting-gate sera relevé le 18 juin prochain. Le président de l’AIGE (Autorité Indépendante de Gestion des Élections), Me Moustapha Sidi Cissé, homme grandement réputé sérieux et rigoureux dans le travail, a assuré le lundi passé, 9 mai, que sa structure est matériellement et financièrement prête pour la bonne tenue du référendum. Il n’y a donc plus pour les citoyenes, les partis politiques et la société civile qu’à se créer les meilleures conditions, optimales,  pour être sur le starting-block. Nul ne peut plus évoquer des raisons d’impréparation ou de retard.

Le référendum du 18 juin 2023, qui devrait se tenir le 19 mars passé, est une émanation du décret n°2022-0335 du 06 juin 2022 qui a fixé la durée de la Transition à 24 mois. Ce fameux décret lui-même a une histoire, il faut la conter. Il a été souverainement pris par les plus hautes autorités de la Transition le 06 juin 2022, c’est-à-dire trois jours après que la CEDEAO, qui devrait lever le 03 juin 2022 ses perfides et criminelles sanctions édictées contre notre vaillant pays le 09 janvier 20222, ait cru devoir prolonger sa perfidie jusqu’à début juillet 2023, ce que nos autorités ne pouvaient plus accepeter parce qu’elles avaient fait preuve de bonne foi et donné des gages dignes des anges. Notre peuple aussi, de grande résilience reconnue, avait dit non à cet énième coup de Jarnac de la CEDEAO. Celle-ci, contre mauvaise fortune, fera bon coeur en publiant, à la surprise générale, un communiqué au ton modéré, ne contenant aucune récrimination, disant seulement prendre acte de la décision de la Transition malienne. Goodluck Jonathan, le Médiateur de la CEDEAO, arrivera d’ailleurs moins de trois semaines à Bamako et dira à son départ, le 24 juin 2022 : “Bientôt, les populations maliennes  vont se rendre compte, effectivement, du travail abattu par les autorités pour atteindre ce niveau de progrès pour une bonne marche de la Transition au Mali”. Empochant jalousement ce satisfécit de la CEDEAO, soulignons que le référendum n’est pas une injonction de celle-ci adressée au Mali, mais que c’est un acte hautement souverain décidé par les Maliens au cours des Assises Nationales de la Refondation (ANR). Il faut souligner- et s’en réjouir- que c’est suite au décret du 06 juin que les Douanes maliennes, en accord avec les autorités, ont fait preuve d’un humanisme incommensurable en permettant l’exportations, dans les règles de l’art, de milliers de bovins et de caprins au profit des musulmans du Sénégal et de la Côte d’Ivoire pour qu’ils puissent satisfaire à leurs exigences religieuses relatives à la fête de Tabaski (Aïd-al-Adha).

Ainsi ira le Mali Koura, il n’y a donc plus à se morfondre, il n’y a pas à désespérer. Des exemples de bonne conduite citoyenne le montrent. Le 23 novembre 2023, sous la houlette de Me Moctar Mariko, l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH) s’est désolidarisée du rapport perfide de la Fédération Internationale  des Droits de l’Homme (FIDH) visant à incriminer notre pays et notre Armée de crimes dont ils ne sont pas du tout ni coupables, ni capables. Un mois après,  le Capitaine Malick Tessougué a rejoint les Forces spéciales, à titre volontaire, pour la défense de la patrie, alors que depuis 2012, il avait dépassé ses 50 and, ce qui fait de lui un homme de 60 qui monte sur les remparts. En mars 2023, le sieur Yaya Bamba Kanadji, grand opérateur économique en Angola, pourvoie de sa seule poche aux frais de rapatriement au Mali de 84 Maliens en situation de détresse, à qui il remettra en plus de l’argent de poche. Le 27 avril dernier, à l’occasion de la remise aux FAMA par le Président Goïta du deuxième lot des armes sophistiquées acquises sur fonds propres maliens auprès de la Chine, le ministre de la Défense et des anciens Combattants, Colonel Sadio Camara, a fait mention de l’émergence d’une conscience citoyenne de plus en plus accrue, en portant à la connaissance du peuple de la remise gracieuse de  quelques bus de transport, de camions ateliers équipés  et d’un camion-citerne par un citoyen ayant requis l’anonymat pour son geste patriotique. Last but not the least, il convient de se rappeler de la bonne intelligence d’Alousséni Sanou, notre ministre de l’Économie et des Finances, qui, en banquier plein d’expériences, a senti venir l’embargo de la CEDEAO et avait réussi, avec talent, à retirer 80% de nos avoirs à la BCEAO, de justesse, ce qui a beaucoup compté dans notre résistance. L’expert togolais respecté pour sa science, Yves Ékué Amazo, l’a attesté et Dr. Choguel Kokalla Maïga, Premier ministre, ne manque pas d’occasion pour mettre l’accent sur les qualités de ministre de l’Économie et des Finances de Monsieur Sanou. Et nous devons vraiment nous laisser tympaniser à longueur de temps par les chercheurs de places, qui n’ont fait que nuire à notre pays ?

Amadou N’Fa Diallo

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2 COMMENTAIRES

  1. Comme quoi , l’espoir fait vivre …….
    Les maliens ont faims mais la propagande fait office de riz
    Les russes sont défaits militairement mais la propagande nourrit l’espoir d’une victoire impossible
    Pffffff

  2. C’est le Mali qui fera un grand bond en arrière,si le projet de constitution en cours est adopté.
    Ce projet reflète le retour des RESTAURATEURS au pouvoir.
    Il s’agit des partisans de la dictature militaire.
    L’ÉCHEC DES DÉFENSEURS DE LA DÉMOCRATIE EST PATENT.
    Elle n’a pas été défendue à souhait expliquant le retour des militaires au sommet de l’Etat à partir de 2012.
    EN DÉMOCRATIE,LE PEUPLE EXERCE LE POUVOIR!
    Le cadre d’exercice de la politique appelé autrement constitution détermine qui doit EXERCER LE POUVOIR.
    Naturellement,si les REPRÉSENTANTS DU PEUPLE ont le pouvoir de faire bouger les lignes, on dira que le PEUPLE EXERCE LE POUVOIR!!!
    S’ils sont négligés ou écartés, le PEUPLE N’EXERCE PAS LE POUVOIR.
    Les initiateurs de la constitution de février 1992 ont donné le pouvoir aux REPRÉSENTANTS DU PEUPLE.
    Ce pouvoir se manifeste par le vote de la déclaration générale du chef de gouvernement.
    Ce qui acte ipso facto l’élection du chef de gouvernement par les représentants de la nation.
    CETTE LÉGITIMITÉ EMPÊCHE LE LIMOGEAGE DU CHEF DE GOUVERNEMENT PAR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE.
    C’est pourquoi le constat est fait que le chef de gouvernement est poussé à la démission ou dégagé par un vote des représentants de la nation.
    Si on accepte que le président de la République limoge le chef de gouvernement LÉGITIMÉ par le vote des REPRÉSENTANTS DU PEUPLE, on aura piétiné le peuple.
    IBK, chef de gouvernement,a refusé de démissionner à la demande du président de la République ALPHA OUMAR KONARE soutenu par une majorité des représentants du peuple étant le président du parti majoritaire à l’assemblée nationale.
    Pendant dix mois, le président a été obligé de soutenir son chef de gouvernement malgré qu’il n’a plus sa confiance.
    UN CAS PALPABLE QUE LA CONSTITUTION EN COURS PERMET AU PEUPLE D’EXERCER LE POUVOIR.
    C’est à partir de 2002,qu’on a fait le constat du non respect de l’esprit de la constitution c’est-à-dire le respect de la majorité parlementaire dans la désignation du chef de gouvernement.
    Le pouvoir exorbitant du président de la République en est la cause notamment le pouvoir de dissoudre l’assemblée nationale.
    CE POUVOIR OBLIGE LES REPRÉSENTANTS DU PEUPLE À ACCEPTER LE CHOIX DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE EN GÉNÉRAL DES TECHNOCRATES C’EST-À-DIRE N’INCARNANT PAS LES ASPIRATIONS DU PEUPLE.
    C’est une des INSUFFISANCES qu’on devrait corriger en empêchant la dissolution de l’assemblée nationale par le président de la République.
    Le président de la République élu grâce au soutien d’un ou un groupement des partis politiques est le PRÉSIDENT DU CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA MAGISTRATURE.
    Pour dire simplement, il gère les carrières des magistrats.
    Il est clair et net qu’il n’est pas au dessus du lot du fait d’être élu grâce aux soutiens des partis politiques.
    Ça explique l’impunité des hommes politiques sous tous les présidents de la République du Mali et de TOUS LES PAYS FRANCOPHONES QUI ONT DONNÉ TROP DE POUVOIR AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE IMITANT LA FRANCE.
    Nous avons là une des insuffisances.
    Il s’agit de les corriger afin que le PEUPLE EXERCE VÉRITABLEMENT LE POUVOIR.
    Les élus devraient le faire c’est à dire les députés et les présidents de la république de l’ére démocratique, si l’ambition d’améliorer la démocratie malienne était partagée par un grand nombre.
    ATT ÉTAIT LE MIEUX PLACÉ POUR MERITER SON TITRE DE SOLDAT DE LA DÉMOCRATIE.
    Il devrait imiter NELSON MANDELA c’est à dire se limiter à un seul mandat pendant lequel il corrige les insuffisances constatées pendant les deux quinquennats de son prédécesseur.
    IL A PRÉFÉRÉ NAGER DANS LE MARIGO POLITIQUE MALIEN QUI L’A NOYÉ.
    La persistance des insuffisances a favorisé l’émergence des BRIGANDS POLITIQUES EN NOMBRE.
    Ça a facilité le retour en force des RESTAURATEURS tapis dans l’ombre d’ATT qui est, en réalité, un des leurs versé dans le mouvement démocratique à la faveur de la mobilisation populaire lui permettant de déposer son chef dictateur.
    Les RESTAURATEURS ont copié la constitution du 2 juin 1974 afin de se conformer à l’esprit de leur mentor MOUSSA TRAORÉ.
    Un HOMME FORT est magnifié par le projet de constitution qu’on s’apprête à valider comme l’ont fait les officiers subalternes du 19 novembre 1968 c’est à dire par la contrainte.
    ALPHA OUMAR KONARE, AMADOU TOUMANI TOURÉ, IBRAHIM BOUBACAR KEITA n’ont pas échoué à réviser la constitution, mais ont tenu compte des protestations d’une grande majorité des maliens.
    Il ne restait à ALPHA OUMAR KONARE qu’à soumettre la constitution révisée au référendum, mais a préféré la retirer au constat des contestations.
    Et pourtant,il avait la possibilité de la valider par la contrainte comme est entrain de faire ASSIMI GOITA.
    Ce dernier n’est pas entrain de réussir ce que les autres n’ont pas pu, mais de dénaturer la démocratie malienne.
    Il oblige le peuple malien à lui réserver le sort de son mantor MOUSSA TRAORÉ c’est à dire balayé par un mouvement populaire, jugé et condamné à mort.
    Qui osera amnistier ASSIMI GOITA après l’expérience ratée de MOUSSA TRAORÉ????

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