Editorial : SOS

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Il n’est un secret pour personne : le Mali a été éprouvé au-delà de l’imaginable. Le Mali a été éprouvé dans tous les ressorts et socles. Le Mali, socialement, n’a pas résisté. Quand une crise a éclaté, aucun mécanisme social dont on se vante, n’a été à mesure, de concilier et de faire se parler les protagonistes.

Le Mali n’a pas résisté sécuritairement : ni la loi de programmation militaire, ni les investissements colossaux, ni les recrutements et les supports des forces étrangères, n’ont permis à nos forces de reconquérir des terrains perdus, et de sécuriser les biens et les personnes, les territoires et les communautés.

Le Mali n’a pas résisté au plan sanitaire : la Covid-19 a mis à mal notre organisation sanitaire, et mis à nu les défaillances de notre système.

Le bateau Mali manque de repères. Il est à la recherche de quelqu’un à même de tenir le gouvernail.

Nos années de manque d’écoles, d’années scolaires négociées et colmatées se font sentir de façon criarde à tous les niveaux, du côté des fruits de notre école depuis 20 ans, à tous les niveaux de gestion publique : peu de rigueur, à-peu-près, refus d’autoévaluation…

Les dirigeants manquent de visions stratégiques ou en tout cas, peinent à les expliquer et les partager avec le peuple a fortiori amener le peuple à les partager.

Les militaires, sous d’autres cieux, très politiques, se complaisent dans le miasme, pendant que le peuple croit à tout prend des vessies pour des lanternes et continue à penser que le Mali, notre Maliba, est le centre de la terre, la préoccupation et le centre d’intérêt du monde entier. Le Malien lambda, concentré sur son nombril, ne voit pas que même la Guinée commence à nous distancer, à faire se comporter en nation soucieuse de léguer une nation unie aux générations futures.

Aucun projet structurant depuis longtemps, aucun investissement d’envergure, aucun projet faisant rêver. C’est la Rome de Néron ! Et personne ne s’en plaint ! Et personne n’interpelle ! Chacun voit midi à sa porte !

Nous en sommes rendus à nous confier à nos chapelets, à nous demander si nous n’avons pas offensé les mannes des ancêtres, ou si nous n’avons pas été chargés de la plus grande partie de l’héritage de cham !

Le Mali se meurt. La junte ne nous rassure pas. Elle a l’excuse, certes, de ne pas avoir bénéficié de la solidarité de la société civile et de l’accompagnement de la classe politique et de la lumière des universitaires. Mais, elle présente la faiblesse de vouloir se suffire et de voir aux autres le mal et la mauvaise foi

Bonne et heureuse année 2021 !

Alexis Kalambry

 

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6 COMMENTAIRES

  1. C’est ce meme journaliste qui nous parlait du Colonel Mala Konare qui a libere Soumi, quelle honte!

    • Kinguiranke Sabali !
      Arrêtes d’être négatif un tant soit peu!
      Pourquoi la réflexion sur le devenir et l’avenir du pays te fais hérisser les poils de la tête….
      Il s’agit pas de répondre les gens par les insultes et les slogans à deux sous….
      A juger ton profil intellectuel, tu est le fruit de cette école malienne tant décriée aujourd’hui.
      A ta place j’irai me former au lieu de m’en prendre aux esprits formés et qui donnent leur analyse sur les problèmes du pays….

      Les gens incultes compansent leur faiblesse de langage par l’insulte, c’est connu comme en France avec les sauvageons de la banlieue dont tu est une variante d’ici.

      • Je suis le fruit de l’Ecole de Modibo Keita, j’embrasse ses vertus et son honneur de Malien mais je ne suis pas le produit de l’Ecole de GMT, ou d’ AOK, ou d’ ATT ou de Boua le ventru IBK! Tom stp on ecrit: tu es —et pas— tu est

        • 𝔹0ℒℒ0ℜ𝔄Ŧℂ𝔄𝕀ℒℒ€_0ℂℂ𝕀𝓓€ℕŦ𝔄ℒ€
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  2. Au début des ANNÉES 1990,le MALI, comme les autres pays africains, a fait le choix du SYSTÈME DÉMOCRATIQUE.
    Il est à adapter au contexte social au risque de conduire la population à la catastrophe.
    Au sortir d’une dictature militaire qui a faconné une société de CELUI QUI NE PROFITE PAS DES DENIERS PUBLICS EST UN ATTARDÉ,les gestionnaires de la transition de 1991 n’ont pas trouvé opportun de mettre l’accent sur la gestion de cette société malienne avant d’engager le PROCESSUS DÉMOCRATIQUE.
    Les premiers dirigeants du MALI INDEPENDANT en ont pensé par l’instauration du MOUVEMENT PIONNIER.
    Et pourtant les manifestants de la revolution de MARS 1991 avaient comme slogan KOKADJÈ (rendre propre).
    Cet esprit KOKADJÈ n’a pas été pris en compte dans l’élaboration de la LOI FONDAMENTALE qui va encadrer le PROCESSUS DÉMOCRATIQUE.
    La société faconnée par la dictature militaire a continué à évoluer nourrie par l’abandon de l’Etat providence,surtout par la PERTE D’AUTORITÉ DE L’ENSEIGNANT qui est la cause principale de la baisse du niveau de l’élève.
    La PRIMAUTE de L’INTERÊT INDIVIDUEL a atteint son summum puisque certains HOMMES POLITIQUES en ont fait un principe dans la pratique politique.
    DES CADRES RESPECTABLES QUI ONT COMBATTU LA DICTATURE MILITAIRE SONT SOUPSONNÉS D’ABANDONNER LEURS IDEAUX POUR SE PREOCCUPER DE LEURS INTERÊTS PERSONNELS.
    Les alliances politiques ne se font plus en fonction des IDÉES, mais par RAPPORT aux liens économiques.
    Des journalistes se tranforment en agent de communication pour un candidat qu’ils savent incompetent à diriger l’Etat en se préoccupant uniquement de leurs INTERÊTS PERSONNELS.
    Des HOMMES POLITIQUES animés de l’idéal de se battre pour les INTERÊTS SUPERIEURS de la nation sont combattus.
    C’est pourquoi “aucun projet structurant depuis longtemps, aucun investissement d’envergure,aucun projet faisant rever”
    SOUMAILA CISSÉ EST PARTI AVEC SES NOMBREUX PROJETS DONT LA RÉALISATION A ÉTÉ EMPECHÉE PAR DES HOMMES POLITIQUES SE SOUCIANT DE LEURS INTERÊTS PERSONNELS.
    Cette transition qui doit permettre de corriger les defaillances de celle de 1991 est confisquée par les partisans de la PRIMAUTE de L’INTERÊT INDIVIDUEL.
    Ce qui fait que “nous en sommes rendus á nous confier á nos chapelets,á nous demander si nous n’avons pas offensé les mannes des ancêtres…”
    Les militaires sont décidés á nous imposer un candidat designé pour sauvegarder leurs INTERÊTS PERSONNELS.
    Une crise sociale est en préparation.
    Le salut de ce pays pour les générations á venir est dans la CONSTITUTIONALITÉ du MOUVEMENT PIONNIER.
    OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue.

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