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Pendant la transition celui qui avait laissé entendre en ces termes : «Je suis devenu l’enjeu pour trois catégories de personnes : les gens qui se sentent suffisamment prêts et croient pouvoir gagner les élections, et qui sont pressés de prendre en main les rênes du pouvoir ; ceux qui sont de bonne foi et qui sont conscients du fait que les conditions ne sont pas réunies pour s’emparer du pouvoir ; et enfin ceux qui ne sont pas prêts et qui veulent gagner du temps».
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Le lieutenant colonel de 1992 n’est pourtant pas un enjeu en 2011. Dix neuf ans (19) après, nous nous trouvons aujourd’hui dans ce contexte d’enjeu du label ATT. On veut faire croire au héros du 26 mars, qu’il est un homme providentiel et que sans lui, il n’y aurait pas de démocratie dans notre pays, voire des infrastructures comme si le Mali n’a connu son lustre que sous ATT.
Les infrastructures (ponts, hôpitaux, routes, université…) sont des investissements qui font l’objet de beaucoup de négociations avec les partenaires avant de passer à la pose de première pierre ou à des cérémonies d’inaugurations. ATT a eu cette chance dont le mandat a coïncidé avec la fin de nombreux chantiers, qui ont démarré avant lui. Mais de là à dire que «le général ver de Guinée» est celui des grands chantiers pour lui mettre au coud une médaille en or afin de lui trouver d’une manière subtile les voies d’une prolongation de son mandat.
Je ne doute pas un seul instant que le Libano- Malien, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali, s’est réellement trompé de combat et qu’il connaît mal les Maliens. Ce n’est pas étonnant pour qui connaît le passé troublant de Bittar.
L’ex-convoyeur de N’GA Transport, parvenu grâce à des concours de circonstance, ne pouvait avoir que de tels comportements envers son bienfaiteur. Lui seul sait la source de sa fortune. Après ATT que va-t-il devenir ? C’est la grande équation qu’il cherche à résoudre en poussant le héros du 26- Mars à prolonger son mandat de deux ans. Il est aidé dans son dessein par un regroupement d’opérateurs économiques bénéficiaires des marchés PDES et d’importants prêts bancaires sans aucune garantie. Est-ce vraiment un intellectuel confirmé ? Le doute plane.
A observer les comportements de certains ministres du gouvernement et cadres de l’administration publique dans le détournement de deniers publics, l’utilisation abusive des moyens de l’Etat à des fins personnelles au su et au vu du général président de la République, qui n’a jamais levé le petit doigt pour sanctionner qui que ce soit : le peuple ne fait plus confiance aux gouvernants. Il est fréquent de voir de nos jours les enfants des ministres fournisseurs du département.
Tous les financements publics sont considérés comme des dons offerts aux populations par le président de la République. Tout est confondu : les fonds publics et les fonds de souveraineté, la famille et l’Etat, les parents et les institutions de la République.
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Amy SANOGO
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