En effet, le grand chaos socio politique annoncé après le putsch électoral de Laurent Gbagbo, le 28 novembre dernier, commence à prendre corps dans d’autres pays du continent : certains dictateurs africains continuent de se succéder à eux-mêmes à la tête de leurs pays respectifs.
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rnAprès le Centrafricain François Bozizé, c’est l’Ougandais Yuweri Museveni, aujourd’hui âgé de 66 ans et au pouvoir depuis 1986, qui vient de se succéder à lui-même en remportant largement l’élection présidentielle du vendredi dernier avec plus 68,38% des suffrages exprimés par les électeurs ougandais.
rnAvec un peu plus de 26,1% des suffrages recueillis, son principal rival et non moins ancien médecin, le Docteur Kizza Besigye, conteste les résultats proclamés et crie à la fraude électorale. Bien que cette élection soit dans l’ensemble déclarée « paisible » par les observateurs étrangers, l’opposition ougandaise n’en dénonce pas moins des irrégularités.
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rnDans les jours à venir, quel autre dictateur imitera Gbagbo, Bozizé ou Museveni ?
rnDans quelques jours, voire dans quelques semaines, on pourrait assister à la reconduction (la réélection) d’un autre dictateur africain. Au Tchad, où les élections présidentielle et législatives sont prévues dans quelques jours, le Général Idris Deby Itno, au pouvoir depuis vingt ans, est donné favori logique du scrutin présidentiel.
rnAussi, son parti pourrait enlever la majeure partie des sièges à pourvoir au niveau de l’Assemblée nationale. La suite logique du chaos annoncé après le coup d’Etat électoral de l’Ivoirien Laurent Koudou Guiawily Gbagbo commence ainsi à prendre corps dans d’autres pays du continent.
rnEn Afrique, la démocratie est en passe de signer son arrêt de mort, à cause de la confiscation du pouvoir par ses dictateurs qui, jusqu’à leur mort, ne veulent lâcher aucune miette du pouvoir. Si l’on n’y prend garde et n’y mette le holà au plus vite, l’année 2011 pourrait bien devenir une année qui marquera la mort définitive de la démocratie dans les pays africains, car les dictateurs au pouvoir ne veulent ni ne souhaitent céder la place, même après avoir perdu la confiance de leurs peuples respectifs.
rnEn effet, suite au putsch électoral de Laurent Koudou Gbagbo, les dictateurs africains semblent désormais nager librement dans le bain du pouvoir présidentiel. Déjà, on vient d’assister à la réélection du Général François Bozizé en Centrafrique, de Yuweri Museveni en Ouganda et très prochainement à la reconduction du « soldat » Idris Deby Itno au Tchad.
La démocratie semble mal partie depuis le refus de ses présidents de laisser la place aux présidents choisis par les peuples. Nul doute que les démocrates assisteront à des scénarios identiques dans d’autres pays du continent, notamment : au Cap Vert, au Congo, au Burundi, au Rwanda etc. Mais le hic dans tout cela, c’est que le mal semble être cautionné par les hommes africains en uniforme qui ont laissé ces dictateurs agir à leur guise.
Le malheur a-t-il alors déjà choisi son camp ? Si tel est le cas, les démocrates en activité dans ces pays contrôlés par des dictateurs ne pourront que s’en remettre à la volonté du peuple, et sur un tout autre chapitre, à celle du Bon Dieu qui, s’Il le veut, peut décider du sort d’un pouvoir, même celui d’un dictateur.
Le peuple, oui, pour bouter les dictateurs hors du pouvoir !
rnDans certains cas, le salut pourrait venir du côté du peuple, mais à condition que le peuple aspire au changement et qu’il décide de s’y engager : il pourra alors bien obtenir gain de cause, car on a déjà été témoin des cas de la Tunisie et de l’Egypte où les manifestants ont eu raison des pouvoirs dictatoriaux de Zine El Abidine Ben Ali et de Mohamed Hosni Moubarak.
rnIl appartient donc aux peuples africains de ne plus se laisser faire, ni se laisser berner par qui que ce soit, car la seule vérité qui est et demeure, c’est le pouvoir de Dieu Le Tout Puissant.
rnPar Zhao Ahmed A. Bamba
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