Editorial : Qui veut remettre en cause la tenue de la Convention nationale ?

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Le nouveau départ du Mali n’est possible qu’avec la tenue d’une Convention nationale. Convention qui décidera du nouveau chemin à prendre. Oui, il faut le changement ! Changement parce que le pouvoir a changé. Changer pour un nouveau décollage, changé pour une nouvelle génération d’hommes politiques, changer pour de nouvelles institutions. Changer pour une nouvelle société avec de nouveaux modes de vie. Oui les Maliens aspirent à ces changements  de comportement depuis mars 1991.

Ce changement sera possible lorsque le linge sale sera proprement lavé au cours de la Convention nationale. La première illustration de ce changement trouve sa réponse dans le coup d’Etat du 22 mars 2012. La seconde est un fait de la nature : les fortes pluies qui s’abattent sur l’Afrique de l’Ouest depuis les départs des présidents  Amadou Toumani Touré du Mali, Abdoulaye Wade du Sénégal et Mamadou Tandia du Niger  démontrent que Dieu est pour le changement   dans tous les domaines et cela n’est possible qu’à partir de l’autosuffisance alimentaire et le reste suivra.

La vie économique de ce grand pays est ponctuée de gigantesques escroqueries sur lesquelles la lumière est rarement faite. Le nombre d’entreprises ou de sociétés disparues font que  des fonctionnaires  milliardaires. Le procédé est simple : on liquide la société, on fait fuir le PDG. Dans des régimes «kleptocratiques» ou «voyoucratiques», les scandales sont permanents.

Après vingt (20) ans de pratique démocratique, il y a lieu de faire l’état de la Nation. Cet état des faits des vingt dernières années qui ont émaillé notre démocratie sera mise à rude épreuve. Des gens malins n’en veulent pas.  A commencer par la France et les Etats Unis.

La France tient à l’envoi de troupes étrangères dans le nord du Mali. Les Etats Unis demandent la tenue urgente des élections générales dans un bref délai. Cheick Modibo Diarra, le Premier ministre, «Pleins pouvoirs», parvenu  à la primature, a saisi la Cour constitutionnelle pour proroger les 40 jours du président par intérim Dioncounda Traoré.

Les neuf sages (9) aux ordres du pouvoir l’ont prorogé jusqu’à la fin de la transition. Dès lors, CMD a réussi son coup d’Etat constitutionnel contre le peuple malien. La transition est une affaire de la population malienne et non d’une personne.

Amy SANOGO

 

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2 COMMENTAIRES

  1. On doit mettre fin a ces conventions inutiles et faire face au probleme du nord. Chaque malien doit faire sa concession a l’autre et oublier ces conflits d’interet. C est trop honteux qu’encore dans une pareille crise les politiciens sont a Bamako entre de se battre pour des postes de gouvernance. C est un comportement qui ne decrit pas un bon sens de fierte nationale.

  2. Quelle naïveté, qui ne mérite même pas une réaction. Comment arrive-t-on à faire de tels amalgames avec tant d’aplomb? Le rédacteur en chef est-il en congé ou en asile psych…?

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