Éditorial : Quand le référendum du 18 juin devient l’occasion de coups bas au nom des institutions de la république !

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Grosses inquiétudes sur la quatrière Répubique qui doit naître du référendum du 18 juin prochain, c’est-à-dire dans six jours à compter de ce lundi. Le compte à rebours a même commencé hier, dimanche, avec le vote par anticipation des forces de défense et de sécurité qui auront la charge de sécuriser le scrutin du dimanche prochain pour tout le reste des citoyens.

Mais déjà, ce qui a été donné à constater de la part de certains officiels ne rassure point quant à un lendemain apaisé. Chaque fois que les institutions d’une République sont utilisées pour assouvir des intentions inavouées parce que simplement inavouables, il y a naissance de positions heurtées dont on n’est pas toujours sûr de maîtriser les conséquences à court et long terme. Les ambitions, les appétits hors normes d’un homme ou d’un clan à vouloir tout régenter à son seul profit sont le plus souvent de nature à provoquer des crises inutiles là où la cohésion d’action a tous les atouts pour être la règle de conduite en faveur de la victoire. Dans le camp des aitorités de la transition, les porteurs et défenseurs du projet de constitution soumis à référendum, avait-on vraiment de multiplier des coups de Jarnac pour faire passer le texte dont la victoire était déjà, de toute évidence, garantie ?

En organisant rondement une conférence de presse au C.I.C.B. le samedi, 10 juin, le ministre d’État en charge de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, porte-parole du gouvernement, qui est de surcroît le chef d’orchestre de toutes les élections, était-il rééllement dans un rôle juste ? Pourquoi le subterfuge savant de sa déclaration liminaire de dire : “…nous, membres du Gouvernement, du Conseil National de Transition,  du Haut Conseil des Collectivités et du Conseil Économique, Social et Culturel, agissant en dehors de nos attributions officielles…” ? Formulation rusée et fausse, un Collectif d’acteurs institutionnels, agissant avec les moyens de l’État (subsides et autres) ne peut se défausser nullement des attributions officielles de ses membres. La conférence de presse est intervenue seulement 48 heures après le flop magistral du meeting au Stade du 26 mars le jeudi, 08 juin. Celui-ci avait été présidé par le Colonel Malick Diaw, président du CNT, qui ne s’était alors pas prévalu d’un quelconque Collectif des Acteurs Institutionnels dont son institution est supposée membre. Il va s’en dire que c’est à la suite de l’échec retentissant du meeting du Stade du 26 mars que le ministre d’État Maïga a sorti de son chapeau de magicien la trouvaille du Collectif des Acteurs Institutionnels. Le pot-aux-roses apparaît dans toute sa laideur quand on sait qu’il a tout mis en branle pour torpiller Aboubacar Sidick Fomba du CNT désigné par l’ensemble des mandataires des partis politiques et de la société civile présents au siège de la Commission de l’Egal Accès aux Médias, afin de le faire remplacer par Dr. Boureïma Allaye Touré de la société civile. Précision importante, la désignation du sieur Fomba lui a été même notifiée par un mandat signé du président de ladite organisation. Ce que le ministre d’État a évité de mentionner et qui montre le coup bas, c’est que, 24 heures avant sa conférence de presse, il y a eu des décaissements pour le financement des activités pour le compte de ce qui allait être déclaré comme étant le Collectif des Acteurs Institutionnels. Le Ségal du ministère de la Refondation avait été pour cela aux commandes d’une commission tripartite : ministère (administration) – partis – société civile. C’est sans doute avec ces deniers publics décaissés que sera financé le meeting du vendredi prochain au Stade du 26 mars, là où exactement oû le Président du CNT avait lu dans une enceinte vide aux 2/3 un discours qui ne lui avait pas été communiqué en dernières minutes par un ange venu du ciel. Une débauche d’argent en perspective pour faire oublier l’échec du 08 juin, mais qui démasquera davanrage l’échafaudage Collectif des Acteurs Institutionnels.

Ce qui n’est pas niable aujourd’hui, ce que le Colonel Abdoulaye Maïga est aujourd’hui en couple avec ceux qui n’ont pas répondu à l’appel du Colonel Assimi Goïta le 14 janvier, il est avec ceux qui ont combattu la transition de toutes leurs forces juqu’à ce qu’ils soient lâchés par leur maître Emmanuel Macron en février dernier seulement, la liste est longue. Il y a trahison évidente des soutiens traditionnels de la transition en lieu et place de qui montent ceux-là qui, trente annéés durant, ont été les fossoyeurs impénitents de notre pays et de notre nation, au point que nous sommes engagés dans la Refondation. Il y a bien le retour des fauves et l’on a certainement convaincu Monsieur le President de la Transition du contraire.

Et que sont ces fauves ? Mon oncle, pas Sam, mais bien du côté de l’Atlantique en terre yankee, donne une admirable définition : “Les fauves ne sont pas des amis bien qu’utiles à l’écosystème où ils sévissent. Les amis qui se servent de leur utilité dévoilent en fait leur nature commune. Ils sont donc amis bien qu’ayant été appelés fauves pour les besoins de la cause… Nous sommes en plein dans ce qu’on appelle la manipulation.” Va-t-on arrêter de tromper Monsieur le Président de la Transition à propos de ceux qui n’ont cessé de le  soutenir pendant que d’autres aspiraient à le voir envoyer comme le plus important colis à la C.P.I. et qui travaillaient certainement pour cela ? Il n’est en tout cas désormais caché à personne que l’affaire cachée est, au finish, de jeter dans la rue l’actuel Premier ministre, Dr. Choguel K. Maïga, telle une orange dont on a tiré tout le jus, et de nommer à sa place le ministre d’État. Maïga. Seydou Traoré, prolixe plumitif des temps actuels, l’a clairement dit avec une malveillance excrémentielle dans un appel adressé au Président Goïta. Si c’est cela qui arrivait demain, après le référendum, ce serait la preuve qu’on est parvenu à entraîner le Chef de l’État dans la conjuration, effroyable perspective pour des officiers. Enfin, donnons la parole à John Jerry Rawlings pour peindre les nouveaux alliés qui s’agglutinent autour du nouveau (?) chef du gouvernement, si tel est l’incontournable tournure recherchée pour les évènements : “Quand on a vécu toute sa vie à côté d’une poubelle, on finit par ne plus sentir son odeur. Le cerveau ne la détecte plus. En effet, il normalise la puanteur. Le méme principe est valable quand on a vécu toute sa vie dans une société de basse moralité.”

Amadou N’Fa Diallo

 

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2 COMMENTAIRES

  1. Il n’y a qu’une seule manière de savoir QUE LE PEUPLE EST DANS TEL CAMP.
    Il suffit d’organiser les ÉLECTIONS SINCÈRES ET TRANSPARENTES.
    Depuis le 18 août 2020,c’est une transition qui est en cours.
    Ce qui signifie que les tenants du pouvoir sont UNE REPRÉSENTATION PLUS OU MOINS INCLUSIVE DE LA POPULATION AVANT D’ORGANISER LES ÉLECTIONS.
    Les manifestants qui sont sortis à partir du 5 juin 2020,différents des animateurs du M5 RFP, ont voulu un pouvoir qui incarne les préoccupations de la population.
    CE QUI SIGNIFIE QUE LA TRANSITION N’EST PAS L’EXCLUSIVITÉ D’UN CLAN POUR QU’ON OSE dire “en couple avec ceux qui n’ont pas répondu à l’appel du colonel ASSIMI GOITA le 14 janvier..”
    Tout ne doit pas tourner autour d’ASSIMI GOITA.
    Il n’est rien d’autre qu’un USURPATEUR.
    TOUT DOIT TOURNER AUTOUR DES PRÉOCCUPATIONS DE LA POPULATION OBLIGÉE DE SORTIR MASSIVEMENT À PARTIR DU 5 JUIN 2020 POUR EXIGER UNE BONNE GOUVERNANCE.
    Ceux qui se réclament d’ASSIMI GOITA, au lieu d’agir pour la bonne gouvernance,sont des opportunistes intéressés uniquement à SATISFAIRE LEURS INTÉRÊTS PERSONNELS.
    On assiste à une confrontation des laquais qui courtisent tous ASSIMI GOITA.
    Ce dernier est toujours épargné par les différents camps.
    Il est le DIEU VIVANT qu’il faut épargner des critiques.
    Les différents camps fossoyeurs des deniers publics qui s’accusent agissent contre le peuple malien d’où l’échec du meeting.
    DES SOMMES COLOSSALES SONT MOBILISÉES POUR REMPLIR LE STADE DU 26 MARS LE VENDREDI.
    C’est un échec, même si le stade est plein à craquer.
    LE M5 RFP N’A JAMAIS DÉPENSÉ POUR MOBILISER LES MALIENS.
    ANTE AN BANNA,en 1997,a mobilisé sans dépenser!!!
    Pour la campagne électorale de 2018 SOUMAILA CISSÉ a rempli le stade du 26 mars,IBK a répliqué en faisant mieux.
    LES CINQ COLONELS ACCOMPAGNÉS DES TRAITES N’ARRIVENT PAS.
    Pour tout tenant du pouvoir, en phase avec les préoccupations de la population ou accompagné par des hommes politiques légitimes, remplir un stade n’est pas une préoccupation.
    LE PEUPLE N’EST PLUS AVEC LES COLONELS ET LEUR TRAITE CHOGUEL MAIGA.
    Le 14 janvier incarne la manipulation du peuple malien.
    La réalité a rattrapé les USURPATEURS.
    Le peuple découvre qu’il a été manipulé.
    Au lieu d’accepter que le peuple a retrouvé sa lucidité, les opportunistes préfèrent s’accuser.
    Le seul nom d’ASSIMI GOITA doit mobiliser, sans dépenser,s’il est toujours populaire.
    Le peuple va commencer à défier les autorités en place.
    Le pouvoir des COLONELS est périmé comme celui d’IBK en 2020 favorisant l’intervention des COLONELS, toujours par des proches des tenants du pouvoir qui profitent de la colère du peuple comme en 1991.
    Le même scénario est en cours!!!

  2. “Quand on a vécu toute sa vie à côté d’une poubelle, on finit par ne plus sentir son odeur. Le cerveau ne la détecte plus. En effet, il normalise la puanteur. Le méme principe est valable quand on a vécu toute sa vie dans une société de basse moralité.” DIALLOKE, RESTES REASSURE QUE NOUS ALLONS TOUJOURS SENTIR L’ODEUR NOSEABONDE DE LA POUBELLE CAR LE PEUPLE MALIEN NE VA JAMAIS ACCEPTER LE RETOUR DES VAUTOURS NES DES ANNESS 1991 QUI ONT GERE LE MALI PAR LA GRANDE CORRUPTION, LE NEPOTISME, LE PARTAGE DU GATEAU-MALI ET LA GRANDE SURFACTURATION.

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