Editorial : Présidentielle de 2012 : les donnes se précisent petit à petit 

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A quelques mois de la tenue des fatidiques épreuves électorales dans notre pays, les choses commencent à se préciser petit à petit au sein des états majors des différents partis politiques.

En effet, à l’ADEMA les débats semblent nous réserver, dans les semaines à venir, de rudes empoignades, d’une part  entre le Professeur Dioncounda Traoré et Sékou Diakité, et d’autre part  entre Dioncounda et l’ancien ministre Ibrahima N’Diaye. Dans ce tohu-bohu au sein du parti de la Ruche, il faudra compter avec les partisans de l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé qui n’ont pas dit leur dernier mot et qui semblent être de plus en plus en position de force dans la maison des Abeilles.

Par contre, au moment où les Ruchers semblent s’entredéchirer, les choses sont en train de s’éclaircir ailleurs, particulièrement au sein d’autres regroupements politiques. C’est le cas notamment de la toute nouvelle formation politique, la CNAS Faso Hèrè qui, le 25 mai à Niamakoro (en commune VI du district) a « ouvert les hostilités » pour Soumana Sako concernant la conquête du pouvoir suprême. En 2012, il faudra alors compter avec ce benjamin des partis qui paraît de mieux en mieux implanté dans le pays.

Il en est de même pour les amis d’ATT. Sans se presser, mais très sûrs du boulot qu’ils sont en train d’abattre à travers le pays, et cela depuis quelques longs mois déjà, les « Citoyens » du PDES pourraient bien créer la grande surprise lors de l’élection présidentielle de l’an prochain. Bien que n’ayant encore rien dévoilé sur le choix du candidat qui devra défendre les couleurs du PDES en 2012, Ahmed Diane Séméga et ses troupes pourraient le faire dans les prochaines semaines.

Selon des analystes de la classe politique, le PDES pourrait bien jeter son dévolu sur l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé. Si tel était le cas, personne n’aurait crié au scandale. Et pour cause : après plus de vingt ans passés au sein des hautes sphères de l’Etat, tant auprès du Président Alpha Oumar Konaré qu’aux côtés du Général Président ATT, Modibo Sidibé a beaucoup appris et dans plusieurs domaines, particulièrement dans celui de la gestion administrative, financière, matérielle et humaine. Selon le citoyen lambda, si Modibo Sidibé n’était pas un homme valable, il n’aurait pas passé autant de temps « d’apprentissage » auprès des deux premiers Présidents démocratiquement élus. « L’enfant du Wassoulou » semble le mieux placé pour conduire à bon port le Programme de développement économique et social (PDES) entamé le 8 juin 2002 par le Président ATT.

Modibo Sidibé pourrait donc de plus en plus compter sur les multiples soutiens qui se profilent depuis un certain temps à travers le pays en sa faveur, venant spécialement de  cadres et militants d’autres formations politiques. C’est pourquoi les surprises pourraient bien être encore plus grosses en 2012, surtout dans les rangs des partis politiques qui croient toujours dominer la classe politique malienne.

2012, année électorale, année de probables surprises

Et si la surprise venait du camp de l’astronaute Cheick Modibo Diarra ? Après son succès technologique réalisé aux Etats-Unis, il y a de cela quelques années avec « The Mars Path Finder », l’astronaute Cheick Modibo Diarra, qui pourrait (selon certaines sources) bénéficier de l’appui de son beau frère Cheick Boukader Traoré (fils du Général Moussa Traoré), fait partis des véritables outsiders de la course à la magistrature suprême. 

Que dire alors des positions des coureurs habitués de la piste, notamment Soumaïla Cissé, qui pourrait bien devenir le successeur du Président ATT en 2012, compte tenu  du rang actuel que son parti, (l’URD) occupe sur l’arène politique nationale ? Ne faudrait-il pas également compter avec « Ladji Bourama » (IBK), qui n’est certainement pas fini politiquement ? Pour lui donc,  2012 constitue une ultime chance qui pourrait lui permettre de réussir ce qu’il n’a réussi ni en 2002, ni en 2007.

Pour rappel, entre 1992 et 2002, on avait l’impression que nous étions sous la coupe d’un régime unique, car à l’époque (du moins durant un certain), il fallait forcement appartenir à la famille des Ruchers pour obtenir un haut poste de responsabilité : gouverneur, préfet, chef de service, directeur, conseiller, entre autres. Heureusement pour les cadres valables de ce pays, il y a eu ce coup d’éclat avec l’arrivée, ou du moins le retour au pouvoir, du Général Président ATT en 2002. Mais en attendant, laissons le temps au temps : 2012, c’est dans quelques mois, Inch Allah.
Par Zhao Ahmed A. Bamba

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