Éditorial : Préparons-nous à reconstruire notre pays !

3

Nous sommes en 2023, année charnière pour la refondation de notre pays, volonté largement exprimée par notre peuple lors des Assises Nationales de la Refondation. Celles-ci furent l’occasion de procéder à des diagnostics précis des maux dont a souffert notre pays durant les trente dernières années et auxquels des thérapies appropriées ont été proposées. Préparons-nous à reconstruire notre pays. Nous sommes un grand peuple qui a déjà réussi à prouver que notre résilience est telle qu’elle peut surmonter toutes les épreuves que l’ennemi, au-dedans comme au dehors, nous impose. Six mois de sanctions à travers un embargo cruel édicté par la CEDEAO et l’UEMOA blotties dans les arsenaux de la France et de ses alliés, au lieu de nous mettre à genoux, nous ont plutôt aguerris. Grâce au patriotisme intransigeant des autorités de la Transition,  civiles et militaires, nous avons réussi à remettre en état de combattre notre fière Armée nationale en la dotant des armes qu’il faut, et cela au nez et à la barbe des armées pléthoriques ennemies présentes sur notre territoire, qui disposaient pourtant de moyens de surveillance, de renseignements et de détection incroyables. Comment peut-on encore douter de la qualité de notre Armée, hiérarchie militaire et hommes de rang, capable d’une telle performance ? En se rendant au Burkina Faso les 10 et 11 novembre 2023, notre ministre de la Défense, Colonel Sadio Camara, a fait le nécessaire pour la couverture aérienne de notre voisin. Nos cabines techniques et nos missiles ont au moins une portée de plus 4000 kilomètres en azimut, contrairement à nos outils de défense de 460 kilomètres que l’ennemi français avait réussi à détruire, en complicité avec nos autorités de l’épisue. Peut-on aussi, un seul instant, fixer dans les yeux les politiques alliés à la branche militaire et leur reprocher sincèrement de manquer de vision pour la patrie ? À moins d’être un apatride inguérissable, on s’abstiendrait d’une telle injure.

Des apatrides, il y en a malheureusement, comme partout au monde où le salut de la patrie devient opposable à chaque citoyen pendant les circonstances existentiellement  dramatiques pour l’avenir. Le général Charles De Gaulle, par exemple, n’a jamais pu pardonner à ceux des Français, des intellectuels dans leur grande majorité (journalistes, médecins, ingénieurs, professeurs d’Université, écrivains, etc.) qui se sont rendus coupables de connivence avec l’ennemi nazi, envahisseur comme Serval, Barkhane, G5-Sahel, Minusma. Ce n’est pas sans raison de dignité et de fierté nationale que le peuple français a fait tondre les malheureuses dames qui n’ont pas résisté aux avances du soldat allemand d’occupation. Ce n’est pas sans noble courroux que la France a mis 40 ans à traquer Klaus Barbie, le tortionnaire à mort du résistant Jean Moulin, vendu à l’ennemi par un traître à la patrie. À chaque époque, les ennemis de la patrie se laissent démasquer : cas des supplétifs noirs de la police de l’apartheid en Afrique du Sud, encore et encore.

Dans la lutte de libération du Mali, il y a indéniablement des traîtres qui cherchent à contrarier notre marche en avant en faisant pleuvoir sur nos têtes des tas de mémorandums, de diagnostics, de propositions, qu’ils présentent comme des baguettes magiques à même de guérir le Mali de tous les cancers qu’ils lui ont infligés, eux. Que diantre ! En réalité, à les prendre un à un, à tracer leurs parcours, peu d’entre eux échapperont à la justice : en somme, nous avons affaire à des prisonniers en divagation qui aspirent reprendre les rênes de l’État pour continuer à le balafrer, voire à le “cadavrer” comme dirait Zhao, toujours en contact avec Emmanuel Macron, Président de cette France qui a perdu Gao au Mali, sa plus grande base militaire hors de son territoire national, qui a perdu or, lithium, etc., dont le sous-sol malien regorge. À ces chevaux de Troie qui s’agitent sans cesse, qui sont pourtant conscients que les Maliens ne peuvent plus les suivre et qu’ils sont en conséquence incapables de s’emparer des leviers de l’État pour en abuser pour leurs intérêts sordides, il importe de leur parler le français, celui du ministre Charles Pasqua disant qu’ils font double jeu avec la politique, donc des emmerdeurs qu’il faut mettre hors d’état d’emmerder, de nuire; celui aussi du ministre Jean Pierre Chevènement qui a dit que, quand on est au gouvernement (le gouvernement de la Transition, le CNT, les directions des grandes administrations, entreprises et agences pour ce qui nous concerne), il faut fermer sa gueule ou démissionner. S’ils ne s’assument pas ainsi, il appartient aux autorités de la Transition de les sortir de tous les postes stratégiques qu’ils occuppent, et cela fait même trop légion pour qu’on ne les voit pas. Pour une fois, on est bien obligé de poser la question incontournable au Président Assimi Goïta : de quoi avez-vous peur, Monsieur le Président ? Que l’on dise que vous faites pleuvoir la chape de plomb sur des partis politiques qui ne vivent que grâce au financement public ? Mais non, Monsieur le Président !

Amadou N’Fa Diallo

Commentaires via Facebook :

3 COMMENTAIRES

  1. Ah bon ?
    KABAKO !!
    Les maliens vont se préparer à reconstruire le Pays ? Avec la bouche ?
    Est ce qu’il déjà été construit une fois ?
    Toi, le journaliste griot assis derrière son écran à faire le louange des nains, tu crois qu’un pays se construit dans le mensonge, la flagornerie et l’anarchie ?
    Tu veux construire quoi sur une ville sale comme ça ?
    Le pays va être construit sur la saleté ?
    Nettoyez d’abord Bamako des ordures et donner à manger aux Maliens avant de parler de construire ou de reconstruire quoi que ce soit.
    KAYA !

  2. Ah bon ?
    KABAKO !!
    Les maliens vont se préparer à reconstruire le Pays ? Avec la bouche ?
    Est ce qu’il déjà été construit une fois ?
    Toi, le journaliste griot assis derrière son écran à faire le louange des putschistes, tu crois qu’un pays se construit dans le mensonge, la flagornerie et l’anarchie ?
    Tu veux construire quoi sur une ville sale comme ça ?
    Le pays va être construit sur la saleté ?
    KAYA-KiLi !
    Nettoyez d’abord Bamako des ordures et donner à manger aux Maliens avant de parler de construire ou de reconstruire quoi que ce soit.

  3. La deuxième puissance militaire du monde peine à gagner une guerre contre un pays tellement faible militairement qu’il n’est pas classé.
    LA RUSSIE FABRIQUE DES ARMES ET LES VEND DANS LES QUATRE COINS DU MONDE.
    On constate que son armée est faible.
    CE QUI SIGNIFIE NATURELLEMENT QUE LE MATÉRIEL NE FAIT PAS LA PUISSANCE D’UNE ARMÉE.
    “Nous avons réussi à remettre en état de combattre notre fière armée nationale en la dotant des armes qu’il faut…”
    On dirait que le Mali d’ASSIMI GOITA est plus armé que le NIGÉRIA qui n’arrive pas à maîtriser BOKORAM,si on pense qu’il suffit d’avoir des armes pour être “en état de combattre”.
    Un GUERRIER MALIEN,officier supérieur,accompagnant l’armée française à conquérir la ville de TOMBOUCTOU,le COLONEL KEBA SANGARE aujourd’hui GÉNÉRAL s’est plaint de manque de coordination entre les armées au micro de France24.
    Il a souligné là un pan de la faiblesse d’une armée.
    Il était accompagné de l’une des armées les plus puissantes du monde.
    Ce manque de coordination se constate au niveau de l’armée russe pendant que l’armée ukrainienne est très bien coordonnée expliquant sa résistance farouche.
    ON N’A PAS BESOIN D’ÊTRE UN SPÉCIALISTE DE LA DÉFENSE POUR COMPRENDRE QUE NOTRE ARMÉE SOUFFRE D’ORGANISATION.
    Des témoignages sont légions du constat que les soldats sont livrés à eux mêmes sans appui en cas d’attaque.
    C’est une maladie des armées dominées par la corruption telle la grande Russie.
    C’est dire que pour former une armée “en état de combattre”,il ne suffit pas seulement d’acheter des armes,mais surtout et surtout de procéder à des réformes.
    L’armée malienne actuelle est celle héritée de la dictature militaire.
    LES PROMOTIONS NE SONT PAS FAITES SUR LA BASE DU MÉRITE,MAIS SUR CELLE DU NÉPOTISME COMME EN RUSSIE DE POUTINE.
    Ce qui fait que les plus brillants ne sont pas au sommet pour conduire les troupes,mais les médiocres pour profiter des sommes affectées au fonctionnement de l’armée malienne.
    LES CINQ COLONELS QUI ONT FAIT LE COUP D’ETAT FONT PARTIE DES PLUS MÉDIOCRES DES OFFICIERS DE NOTRE ARMÉE.
    Ils ont émergé sous IBRAHIM BOUBACAR KEITA,le champion du népotisme.
    Ils sont les officiers de son fils KARIM KEITA.
    Ils sont incapables de former une armée “en état de combattre”.
    Ils sont obnubilés à acheter des armes car permettant de s’enrichir frauduleusement par des surfacturations en toute impunité.
    Une armée “en état de combattre” quadrille le centre afin de libérer les villages un à un de la domination des jihadistes.
    Ça demande surtout de l’effectif,pas seulement des armes.
    Ainsi,on pourra combler le manque d’effectifs par les collaborations avec des pays africains à approcher tels l’Angola,le Rwanda qui ont l’habitude d’aller aider les frères africains.
    Mais quand vous avez au sommet de l’État,des médiocres,le peuple est trompé par des achats d’armes destinés en réalité à s’enrichir.
    C’est pourquoi malgré les achats d’armes,la situation sécuritaire ne s’améliore pas.
    Il faut des officiers supérieurs genre KEBA SANGARE capables d’initier des stratégies permettant à nos frères africains d’apporter leurs contributions.
    Ce SADIO CAMARA ministre de la défense est un incapable intéressé uniquement à se faire des sous.
    Il est le problème,pas la solution.

Comments are closed.