Éditorial : Patrie en danger recherche ses trois fils

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L’imagerie populaire retient  de trois piliers l’ossature d’une nation. Le pays claudique dès lors que l’un de ces piliers courbe l’échine. Le schéma du Mali ces temps-ci n’a de ressemblance qu’une chaumière lâchée par sa charpente. Puisqu’il est dit jamais de la famille des héros qu’il en sortira toujours d’intrépides héritiers  à assurer la relève, alors il peut rester d’espoir  au grand mali à retrouver ses trois fils pour sa réhabilitation.
AU TEMPS FORT DU MANDE EN DECONFITURE, des timoniers de l’histoire s’accordaient   à soutenir que le mandé peut tanguer mais que le mandé ne chavirera pas. La suite de l’histoire n’a pas trahi cette vision, car personne n’aurait présagé Soundiata sortir de sa perclusion et, de retour d’un exil, tenir les rênes du mandé. S’il est perçu dans cet épisode l’effet d’une providence, il n’est pas moins à espérer qu’à l’instar de l’empereur du mandé, le Mali puisse retrouver l’usage de ses membres et pourquoi pas à la faveur d’un bâton magique que lui apporteraient ses fils, ses trois fils à la fois.
Loin de tout esprit bellicisme la reconquête du nord se pose en termes de raison. Tant mieux si la passion anime cette raison. Il n’en sera déduit après tout qu’un patriotisme à outrance. Ainsi le Mali se réjouirait de toute initiative venant en appui à cette option.
Un acteur avisé de la société civile ne s’écriait-il pas en ces termes : Si hier on s’interrogeait qui sont les ennemis du Mali, aujourd’hui on se prend la tête à se demander où sont les amis du Mali, j’allais plutôt à convenance ajouter les fils du Mali, les vrais ?
Il est de coutume chez nous de se retrouver dans le grand vestibule pour débattre dans l’ordre et la discipline des sujets de préoccupation majeure. De cette approche, il n’en sera pas moins question aujourd’hui pour placer l’évènement dans son contexte avant de mettre la troupe en ordre de bataille non sans s’être rassuré de l’effectivité de cette troupe et la nécessaire cohérence qui devrait sous sous-tendre son action. Voici la problématique qui corse la donne. A s’y méprendre, la patrie n’en serait-t-elle pas  à rechercher ses fils ou ce qu’il en reste pour relever l’ultime défi?
Sont-ils de ceux- là, officiers sous-officiers, hommes de rang à avoir prêté serment sous le drapeau à donner pour le mali tout le sang de leur corps pour bâtir un pays prospère et fort ?
S’agit-il de ces militants de partis politiques actifs dans les  grandes  marches et contre marches pour, arguent-ils célébrer une démocratie ou ce qu’il en reste ?
Sont-ils concernés ces acteurs de la société civile agitatifs dans les conférences de presse au motif de soutenir ou desavouer telle ou telle option ?
Cependant, cela reste un vivace dans les mémoires que les maliens non sans  force raison éprouvaient  une fierté évidente à brandir leur nationalité. De raisons suffisantes argumentaient cette exhibition.
On en oublie volontiers à force de les égrener. Toute fois, il est digne d’intérêt de s’appesantir sur la forte symbolique qu’inspirent tous ces patronymes du Mali, du moins entre autres, ceux de qui on retient de hauts faits de guerre ayant permis de dessiner une carte du Mali, une identité sure et une valeur propre à lui.
A juste titre, nos pensées vont à ces dinosaures de la résistance aux seigneurs batisseurs d’empire  du Khasso aux Askia, du Mandé au Kaarta, du Kenedougou à Ouagadou du Wassoulou à Ségou du Macina au Beledougou et bien d’autres
Tous, on s’en convient, ont de sang et de sueur posé un pan de l’édifice de cette nation dont nous nous réclamons tant.
Toi, d’où ou de qui te réclames tu pour que ta fibre patriotique reste inexpressive face à l’appel du devoir ? Vrai de vrai que la patrie se passe volontiers de tous ceux qui ne sont pas vertueux des principes qui fondent l’homme malien, autant qu’elle ne s’encombrerait de la désinvolture d’une communauté internationale désormais plus malienne que les maliens. Comment ne pas s’y faire lorsque la grêle d’exigence conditionnant son assistance n’a que trop donné le temps à ces sinistres bourreaux de sévir encore et encore les paisibles populations du nord. Le mali, l’Afrique de l’ouest en avaient-ils fait tant pour soutenir la France à se libérer d’un joug confiscatoire de l’intégrité de son territoire ? L’histoire retiendra peut être que cette grande nation de sa propre force et par les bras de ses vrais fils a mené une croisade meurtrière contre une occupation sauvage de rebelles. En cela, la jeunesse de Gao, de Tombouctou et de Kidal en donnent le ton non sans payer le prix fort. Nos encouragements ne feront pas mieux que notre présence  à leurs côtés.

Leurs hauts faits de guerreont galvanisé les troupes à opposer une farouche résistance à la pénétration coloniale. Avec succès les pères de l’indépendance se sont acquittés du précieux héritage. Il en aura été ainsi du passage du relais à cette génération auréolée du label malien.
Qu’en est-il de celle là qui se targuait à placer  50 ans après le Mali dans le gotha  des pays émergents, revendiquant sans cesse avoir créé le contexte démocratique  incontournable au développement d’une nation via  l’épanouissement de son peuple.
Bina Aly (Aujourd’hui – La Résistance)

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2 COMMENTAIRES

  1. Bina ton appel pour le Mali sera entendu continué nous sommes des millions de malien à te suivre dans ton démarche. l’espoir renaitra inchalah..

  2. Merci Cher(e) journaliste un texte de qualité et plein d’enseignements. c’est de ça que les fils du Mali on besoin
    tu es un(e) vrai(e) patriote.
    mais ensemble nous vaincrons. le Mali se relevera de plus belle maniere.

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