Sommet France-Afrique ou sommet des chefs d’Etats d’Afrique et de France : la bonne trouvaille impérialiste de la France qui ne guérit pas de son cancer colonialiste s’est frayée son chemin dans l’histoire du 20ème siècle. La belle France, pays des Lumières, fille aînée, de l’Eglise, patrie des Droits de l’homme, fraternellement et égalitairement, au nom de Jeanne d’Arc et aussi de Pierre et Marie Curie, de Lavoisier et de Napoléon, demeure comme une grosse interrogation dans la conscience universelle. De sa naissance théorique en 1974 à nos jours, le Sommet France-Afrique a toujours dragué l’Afrique avec des sentiments trop perfides pour être niés. La France égaie les chefs d’Etat africains, sorte de commis coloniaux, sinon de roitelets couverts, à qui seulement la jouissance des délices du pouvoir est accordée en contrepartie d’une protection qui viole la souveraineté des peuples africains. Le 16ème Sommet France-Afrique à La Baule (commune française) en 1990 amorce un tournant. Ceux des pays africains qui souffriront à la démocratie obtiendront les bonnes faveurs de la Métropole. Pas d’autre choix, la tradition s’est colorée, mais le caïman est tout simplement vers le cours d’eau. La France, qui a, dans le partage des rôles de prédations multiples entre les grandes puissances, la haute main sur le FMI (Fonds Monétaire International), ne s’est jamais lassée de se délecter de sa capacité à tordre le cou aux pays africains : la dévaluation du franc CFA en 1994, les programmes d’ajustement structurel qui ont précédé, armes asphyxiantes jusqu’au trépas, ont défrayé la chronique. Sont-ils définitivement classés quelque part dans un musée de l’oubli ? Question à mille sous. La France, qui a également la haute main sur les missions de paix dans le monde, selon les mêmes principes qui soudent l’amitié entre les puissants, n’a jamais cessé de fomenter chez nous des rebellions armées, des mouvements armés séparatistes, irrédentistes, indépendantistes. Comme ses méthodes s’affinent au fil du temps, elle nous a fabriqué Serval, Barkhane, G5-Sahel, Takuba et a réussi à nous larguer par-dessus de nos têtes la Minusma à travers le parachute onusien. On a désormais tout compris.
Sommet Europe-Afrique : le Président de la Commission de l’Union Afrique est invité. Il y délivre un discours fort savant, des recettes miraculeuses, mais l’Afrique restera avec ses yeux pour pleurer. Sommet Chine-Afrique : le géant d’Asie est généreux, il met la main à la poche, des infrastructures sont réalisées ça et là, pas toutes à l’œil, mais la générosité fait partie du jeu. Il reste à savoir quand sera organisé le Sommet Mali-Pays d’Asie ou le Sommet Côte d’Ivoire-Europe. Ce n’est pas impossible, mais il travailler fort et bien pour parvenir à réaliser ce rêve. La question est de savoir si l’Afrique a conscience réellement qu’elle est un gigantesque marché ouvert pour les autres, parce qu’elle dispose des ressources du sous-sol et des terres qui n’existent nulle part ailleurs. Or, de plus en plus, la jeunesse africaine est formée, dans les meilleures écoles du monde, et aussi dans celles d’Afrique. Si on ose un ratio à partir d’une salle de rédaction, on pourra valablement exprimer la certitude que la France n’a pas aujourd’hui plus d’intellectuels (ingénieurs, économistes, etc.) plus que tout le Sahel, pas même plus que le Mali. C’est dans le contexte de cet espoir né qu’est intervenu le 2ème sommet Russie-Afrique envisagé comme un Forum économique et humanitaire. Le chemin est certes encore long pour qu’un pays africain se mesure à la Russie pour convier 37 pays d’Europe avec des immenses ressources pour venir échanger avec lui, mais il un changement notoire dont la lecture n’est pas compliquée.
Pour ce qui concerne notre Mali, nous sommes déjà sur la bonne voie. La plus importante étape de celle-ci est que nous avons décidé le 14 janvier 2022 que nous avons retrouvé notre souveraineté au nom de laquelle nous n’accepterons plus aucun diktat impérialiste, aucune transaction à notre défaveur venant des prédateurs. Et depuis de longs mois nous avons amorcé une marche en avant irrésistible. Notre Armée a retrouvé les moyens indispensables à l’accomplissement de ses missions régaliennes, l’engagement patriotique des hommes suit. Nous avons une Ecole de guerre, chose impensable hier. Nous portons sur nos ressources un regard si jaloux que les coquins sont effrayés. Nous sommes en train de construire un hôpital militaire des plus performants et aux grandes capacités, qui ne fera pas de discrimination entre les citoyens. Un imposant Complexe Numérique sortira de terre dans cinq à Dialakorobougou, à quelques encablures de Bamako, avec les intentions propres au Silicon Valley chez l’oncle Sam. La première pierre de l’Ecole de robotique a été récemment posée. An Ka Ta Dron !
Amadou N’Fa Diallo
Le Mali est sur la voie de la faillite.
Toi diallo le peul, tes pauvres freres peuls bergers sont massacrer par wagner et les bidasses de assimi et tu applaudis les militaires puschistes. Quelle honte.
Vraiment Diallo y ka articliou be ne keneya deh ! Vous êtes patriote , intellectuel , clairvoyant et éloquent ; le Mali a besoin de journalistes comme vous pour orienter le peuple dans la bonne direction contrairement à d’ autres qui sont apatrides, myopes intellectuels au service des politiciens qui ont détruit le Mali !
Diallo et Sangre nous sommes tres d’accord comme on le dit en Bamanan: Nanbeta anw bese
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