Pouvoir confessionnel par ci, gouvernement pléthorique par là, une bonne frange de la classe politique s’est prise au piège de ses propres critiques. En effet, le maintien de cheikh Modibo Diarra à son poste en position de force, en plus du bonus des militaires est de nature à saper la crédibilité de ces responsables.
En fait, les hommes politiques les plus avisés- pour ne pas ternir leurs images et charismes- devraient aujourd’hui se méfier des alliances ou regroupements délétères. Les divisions au sein du Fdr et de la Copam- désaveu de Me Tapo suivi de sa démission et refus de la politique de la chaise vide à la Copam- nous le confirment suffisamment. Quant à l’appel au retrait des religieux des institutions, répond-il vraiment à la réalité sociopolitique de notre pays ? Un diplomate français a confirmé la grande capacité de mobilisation des leaders religieux de notre pays. Ceci, en comparaison avec les faibles rassemblements de la classe politique. Au demeurant, ce n’est pas au nom de la charia que les révolutionnaires du printemps arabe ont fait fuir des présidents et voté en faveur des islamistes, mais bel et bien pour la démocratie, la bonne gouvernance et aussi contre le pouvoir familial, la corruption, le clientélisme… La maturité du peuple malien lui permettra de faire la part des choses avec discernement. Il ne succombera sûrement pas à la psychose islamiste.
Baba Dembélé
Mais…Mr Bukuri, une chose est sûre, si on disait à ces 95% de musulmans, comme on nous l’a fait tjrs entendre, de voter soit pour la Charia, soit pour la Politique. Je dis, sans, esiter que ces 95% de musulmans diront, en majorité, non à la Charia. A mediter
La grande capacité de mobilisation des leaders religieux de notre pays n’est due qu’à la tradition musulmane millénaire du Mali. Ce n’est pas une prouesse de ces leaders. Allez à Rail Da et commencez à marcher en criant “Lahi laha Illala”; au bout de 500 mètres, vous retrouverez suivi d’un millier de nouveaux adhérents à votre nouvelle prophétie.
Les partis politiques n’ont souvent pas plus de membres militants que l’effectif de leur bureau politique. Comprenez alors que les partis qui remplissent les petites salles de conférence le font à coup de billets de banque dont la provenance est même parfois douteuse. J’en passe.
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