Fin d’année morose pour notre pays malgré les flons flons et les lambris de ces jours de présentation de voeux, aux allures de congratulations réciproques.L’ attaque de Nampala et le deuil qui s’en est suivi ont ébranlé les consciences et installé la peur panique, la psychose dans la bande sahélienne de notre pays: Nampala, Nara, Mourdhia, Trougoumbé, Nioro…
Cette attaque meurtrière vient s’ajouter aux effets visibles,sur les ménages et le pays tout entier, de la vie chère et de la crise de trésorerie allant s’agravant chaque jour davantage.
Tout le monde ,ici, sait les effets dévastateurs de l’affairisme et de son corrolaire la corruption qui a atteint un stade endémique et qui plombe l’avenir.Tout le monde sait que le chômage des jeunes si elle n’est pas résobée, voire jugulée est une menace non négligeable à moyen terme. Tout le monde sait que l’hécatombe des jeunes sur les routes urbaines a pris l’allure plus d’une réponse à la mal-vie que de la seule conséquence de la méconnaissance des règles élémentaires de sécurité…
Que l’expression et l’exercice politiques, aux portes des municipales, ne font même plus rêver! 2009, à n’en pas douter, sera une année de défis, de défis majeurs.
Au premier chef, l’instauration du climat de paix et de sérénité qui aura auparavant mis fin à l’ »impuné » terrorisme de groupes armés sévissant jusqu’au coeur de nos cités.
"Le trop c’est trop!" de ces derniers jours est à appliquer dans tous les domaines de la vie publique et il faudra désormais faire preuve d’ingéniosité, de lucidité et de courage.Il faudra faire montre d’action et d’efficacité, proscrire les demi mesures et se résoudre à la patiente construction de chantiers parfois aussi impopulaires que courageux.
C’est en cela seulement que le Mali traversera la bourrasque de 2009, sans rien concéder, à la frilosité et au découragement, triomphalement. Etant entendu que la persistance à ne pas céder au découragement décourage l’adversaire.