Editorial Minusma : convaincre ou périr

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Alhassane Maiga, Dirpub "Le Matin"
Alhassane Maiga, Dirpub “Le Matin”

Le Conseil de sécurité des Nations unies vient de renouveler le mandat de la Minusma. Mais pas de changement notable notifié dans le mandat, même si le Conseil de sécurité affirme que les recommandations du gouvernement malien ont été prises en compte dans la mission. En dehors de la simple mise en garde formulée contre ceux qui empêcheraient la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger ou encore la collaboration des casques bleus avec l’armée malienne, pas grand-chose à se mettre sous la dent.

Avec 936 millions de dollars Us, la Minusma devait sécuriser le Mali, financer des projets et faire des dons. Mais seulement voilà, jamais mission des Nations unies n’a été autant décriée que la Minusma. Avec son arrivée au Mali, la Sécurité ne s’est pas améliorée au nord, pis elle a pris des proportions inquiétantes avec une recrudescence des attaques ; faisant environ 36 morts dans leurs rangs. Soit le plus lourd tribut payé par une mission de l’Onu.

A Gao, la plus grande ville du nord, on ne porte pas trop la Minusma dans le cœur. Certains habitants qui ne cachent pas leur dépit se bornent à évoquer seulement ce qu’ils appellent l’augmentation du coût de la vie par la faute des soldats de la Minusma.

Les casques bleus de la Minusma ont réussi à accroitre leur impopularité quand ils ont tiré à balles réelles, le 27 janvier 2015, sur des populations civiles qui manifestaient pacifiquement à Gao, faisant plusieurs morts et blessés.

Que dire de l’augmentation de la prostitution dans les petites et grandes villes du Mali où la mission a déployé des éléments. Pour certains, les missions des Nations unies en Afrique (Hcr, Minusma…) sont des business pour cette organisation qui affirme son existence au détriment du tissu social du pays d’accueil.

Accusée à tort ou à raison de protéger les rebelles du Mnla, la Minusma n’a pas encore réussi à faire croire le contraire. Elle est régulièrement accusée de fautes souvent prouvées souvent non prouvées.

En revanche, certains Maliens pensent que sa présence est dissuasive pour les groupes djihadistes, surtout quand on sait qu’elle déploie de grands moyens militaires.

Va-t-elle réussir enfin sa mission au Mali ? Etait-ce un mandat pour rien ? Ce sont ces questions légitimes qui taraudent l’esprit de certains Maliens à l’heure où le mandat des casques bleus au Mali est plus que jamais à la croisée des chemins. Elle doit nécessairement convaincre ou disparaître.

Alhassane H. Maïga

Commentaires via Facebook :

3 COMMENTAIRES

  1. 🙄 🙄 🙄 🙄

    il faudrait quand même comprendre que toutes ces organisations internationales (FMI, ONU-MINUSMA, Communauté Internationale, …) sont des OUTILS … pas des SOLUTIONS !

    Le FMI fournit des financements et des garanties, mais cela ne remplace pas la nécessaire vision stratégique du pays sur ses ambitions économiques …

    La MINUSMA fournit des moyens (humains, logistique, soins, …) mais en aucun cas ne peut se substituer à une armée nationale ni à l’obligation morale du gouvernement à assurer la sécurité de sa population …

    Le problème est que tout outil, s’il est mal utilisé, est au mieux inefficace … voir peut même blesser celui qui l’utilise …

  2. Il faudrait tout simplement que la MINUSMA s’implique d’avantage sur le terrain à côté des FAMA . Il faudrait également que la MINUSMA ait les mêmes objectifs que les FAMA à savoir la protection des populations et de leurs biens . La MINUSMA doit aussi aider les FAMA dans son redéploiement sur toute l’étendue du territoire pour une meilleure sécurisation . En un mot il faudrait tout simplement que la MINUSMA respecte son mandat et s’acquitte correctement de ses missions au Mali . Il faudrait créer un comité de contrôle et de recadrage pour la MINUSMA .

  3. Il ne faut plus qu’on compte sur les autres il est temps qu’on fassent notre autocritique pour tirer les conséquences
    La mendicité doit être terminé

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