Éditorial : « L’impérieuse nécessité de gagner le combat contre la corruption au risque d’assister au péril de la nation. »

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Ainsi a parlé le jeudi dernier, 14 décembre, M. Ibrahim Ikassa Maïga, ministre de la Refondation de l’Etat, Chargé des relations avec les Institutions. C’était au C.I.C.B. à l’occasion de la cérémonie de lancement de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption présidée par Dr. Choguel Kokalla Maïga, Premier ministre, Chef du gouvernement. L’évènement, au-delà du rappel que le fléau de la corruption porte toujours sa charge nocive chez nous, marque la détermination des autorités de la Transition à lutter contre farouchement car toute pause observée dans ce combat sera comme ajouter du levain à la farine qui tue. En effet, des efforts ont été constamment faits au fil du temps, mais la corruption n’a pourtant pas diminué d’intensité, loin s’en faut. Si elle continue sa chevauchée en caracolant à la tête du peloton des gangrènes qui minent le destin de notre pays, c’est parce que, pour beaucoup, le refus de sanctionner sévèrement a cédé le pas au développement des crimes de corruption. Cette inconséquence, qui ne peut s’expliquer que par la faiblesse et surtout la complicité des gouvernants, a permis aux kleptomanes de développer des techniques incroyables pour perpétrer régulièrement leurs forfaits. La corruption, dont la face hideuse est la délinquance économique et financière, a ainsi été le talon d’Achille de la gouvernance durant les trois dernières décennies. Des fonctionnaires milliardaires ont désormais pignon sur rue, après leur apparition comme une génération spontanée. Les surfacturations, les délits d’initiés, les marchés fictifs, les bradages des entreprises publiques les plus rentables reprises par les mafieux par des procédures nuisibles… sont désormais comme installés à perpétuelle demeure, la trame de l’action publique. On se souvient des propos ahurissants du Président Amadou Toumani Touré (ATT) déclarant ne pas vouloir humilier publiquement un chef de famille qui aura fait main basse sur des millions, voire des milliards de deniers publics. Ce fut un tel scandale qu’il finira par protester à l’occasion d’une interview en bambara qu’il ne l’avait pas dit. Malheureusement, il l’avait bel et bien dit. L’homme qui avait initié les états généraux sur la corruption et qui nous avait ramené du Canada l’idée du Bureau du Vérificateur Général se trouvait être la caution de la corruption ! Rappelons-nous, ses deux mandats, dont un écourté de quelques petites semaines, après le temps de floraison des nouveaux milliardaires durant les dix précédentes années, ont été marqués par de nombreux délits : affaire des criquets, des permis miniers, et encore. On aura même vu comme 112 opérateurs économiques élus sur les 147 députés de l’Assemblée nationale. En vérité, des complices des fonctionnaires pour soustraire les marchés publics de toutes les bonnes règles de passation.

Les municipalités sont devenues des nids de délinquance, au point de ne pouvoir assurer aux administrés les services sociaux de base. A la suite de la dissolution récente de certains conseils municipaux, le comité local du Syndicat national des travailleurs des Collectivités territoriales du Mali (SYNTRACT) est monté au créneau pour interpeller les autorités sur les cas de malversations financières au sein de la mairie du District de Bamako portant sur plusieurs milliards de FCFA, et a exigé des poursuites judiciaires contre les autres cadres impliqués dans lesdites malversations financières. Les syndicalistes ont exigé, oui, l’ouverture d’une enquête contre les autres cadres impliqués dans les malversations car « Certains matériels de travail disponibles à la mairie du District continuent d’être enlevés par certains agents depuis un mois, mais sous l’ordre de qui ? » Petite face visible de l’iceberg qui cache bien les délinquances portant sur les fonds alloués aux écoles privées, les services publics logés dans des immeubles privés, bien mal acquis au détriment de la nation, des prédations minières, des forfaitures au dépens des forces armées et de sécurité, il faut un souffle plus puissant pour continuer l’énumération. Dans notre édition n° 573, Pr. Chérif Keïta (USA), conseillait : « On a l’impression que notre Mali, qui se targuait jadis d’être le berceau d’une Afrique exemplaire et authentique, s’est délité complètement. Autant les bonnes volontés doivent encore se mobiliser, autant des autorités responsables et dignes doivent sévir contre la corruption généralisée dans notre pays… » Nous sommes désormais, de par la confiance de nos partenaires de l’AES, le dépositaire de la Charte du Liptako-Gourma, ne l’oublions pas. 

Amadou N’Fa Diallo

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5 COMMENTAIRES

  1. Ne surtout pas oublier de rappeler que pour la première fois dans l’histoire du Mali un délinquant financier notoire est nommé chef de gouvernement.
    CHOGUEL MAIGA A UN DOSSIER À LA JUSTICE BIEN FICELÉ OÙ IL A RECONNU AVOIR DÉTOURNÉ DES DENIERS PUBLICS PENDANT QU’IL ÉTAIT À LA TÊTE D’UNE GRANDE STRUCTURE DE TÉLÉCOMMUNICATION.
    C’est lui et celui (ASSIMI GOITA)qui l’a nommé qui vont lutter contre la corruption?
    On a que la bouche collée à dénoncer les malversations des prédécesseurs sans rien entreprendre pour faire autrement.
    SANS DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE POINT DE LUTTE CONTRE LA CORRUPTION.
    Si les fonctionnaires sont milliardaires,c’est que la croissance économique est au rendez-vous permettant de lancer des marchés publics sources d’enrichissement des fonctionnaires.
    Pendant la DICTATURE MILITAIRE,les fonctionnaires ne pouvaient s’enrichir car tout était concentré autour d’un clan formé autour du chef de la junte.
    ON PUISAIT DANS LES CAISSES DE L’ÉTAT D’OÙ LA FAILLITE DES SOCIÉTÉS ET ENTREPRISES D’ETAT.
    On a tellement puisé dans les caisses de l’Etat qu’on arrivait plus à payer les fonctionnaires.
    L’Etat était en faillite quand le peuple malien a décidé de chasser le dictateur GÉNÉRAL MOUSSA TRAORE.
    Depuis pendant l’ère démocratique le Mali a connu des années de croissance jusqu’à ce que des délinquants semblables à ceux du 19 novembre 1968 viennent s’emparer du pouvoir.
    Ainsi l’économie, par des mesures populistes destinées à confisquer le pouvoir, décline.
    Au lieu qu’on s’occupe de l’économie, on se préoccupe de la corruption.
    Une hypocrisie propre aux fossoyeurs des deniers publics.
    Le Mali est entrain de dupliquer la période de la DICTATURE MILITAIRE conduite par le nullard MOUSSA TRAORE c’est à dire la faillite de l’économie malienne.
    Il est de plus en plus reporté que la caisse est vide.
    Une expression (caisse vide)qu’on a jamais prononcé depuis 1991 quand MOUSSA TRAORE a été arrêté,jugé et condamné à mort pour crime économique.
    Il est le seul chef d’Etat du Mali à être ainsi condamné pour avoir détourné les derniers publics.

  2. La France serait un pays de misère ; ce qui est bien possible
    La France a volé à autrui ; ce qui est bien possible
    La France continue de voler ; ce qui est bien possible
    Question : que veulent donc les familles qui passent à la nage rejoindre ce pays si il n’y à rien que de la misère et donc rien à prendre ?
    Kinguiranke est pris dans ses contradictions ……..
    Kinguiranke est sénile , ceci est bien possible mais il nous fait bien rire

  3. Merci Dialloke pour la lumière et la direction, nous devrons tout faire pour gagner contre la corruption que nous avons héritée de la maudite France a travers la democratie importee et imposée. Sarkozy devant les tribunaux, Francois Bayrou devant les tribunaux, Marine Le Pene devant les tribunaux, etc. etc.

  4. Kinguiranke : dans sa réponse du 16 Déc 2023 at 13:31 PM : “tu penses que j’ai besoin de 15 euros, de grace, je remercie Dieu de m’avoir donne 1000 fois cette somme par mois, tu es un miserable kan”
    et : 1000 fois 15 euros = 15 000 euros
    Comment fais tu dans ton pays de misère et de corruption pour gagner 15 000 euros ??

    • Le pays de misère, des inégalités criardes et d’exploitation, c’est la maudite France avec ses infestations de PUNAISES DE LIT effroyables! Combien de kilos as-tu devore ce matin!

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