EDITORIAL : L’histoire dit-on est têtue et elle est seule juge en dernier ressort.

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Quand les peuples choisissent, ils le font en toute conviction des fois au-delà des liens qui peuvent influer sur leurs choix.  Les  ambitions démesurées des hommes justifient leur méchanceté et leur inconscience notoire.

L’honneur est devenu une denrée rare dans le juron politique en Afrique car se démettre vaut toujours mieux que d’être démis.  Le pouvoir est un couteau à double tranchant qu’il faut prendre avec mesure.  Nous avons, par le passé, entendu les slogans chantés par ceux qui voulaient mourir avec les dirigeants déchus, mais la honte valant mieux que la mort, ils ont disparu, réapparu et se sont convertis en prophètes.

Ces hommes qui se transfigurent et voyagent avec dans leurs valises d’autres moutons de panurge à la reconquête d’un nouveau profit. Ceux qui faisaient allégeance à Amadou Toumani Touré se baissent aujourd’hui  pour lécher  les chaussures à l’homme prestigieux de Sébénicoro Ibrahim Boubacar Keita. Cela se nomme l’étiquette de la honte et le label de l’opportunisme. Après  plusieurs années de règne, ils crient aux redresseurs et aux justiciers du moment présent. Ce sont ces hommes et ces femmes qui doivent manquer d’eau et de pain, on doit leur  refuser toute hospitalité car ils habitent au pays de l’ingratitude et du déshonneur.

Ne jamais renoncer à sa conviction pour son pays est un principe en politique. Des hommes se sont alliés au RPM, lui donnant une façade de majorité qui peut s’effondrer à tout moment. Des leaders religieux et politiques qui se laissent trainer et voir leur honneur embourbé par la seule volonté d’un Président qui n’a connu que décisions résiduelles et inchallah.

A toutes les grandes occasions, ces hommes louent du bout des lèvres le président du moment sans penser qu’ils l’avaient fait hier  pour celui que le peuple a désavoué pour en introniser un nouveau. Ils osent encore pointer du doigt des malfrats ou des criminels de qui ils n’auront rien à envier car ils boivent tous à la même source, celle de l’inadmissible et de l’indignité.

La politique étonne, écœure et même décourage au regard de ces retournements de veste et de couleur. Un microcosme politique qui défie toute concurrence avec des partis qui n’existent que de nom et qui ont intérêt à se fondre dans ceux que leurs responsables soutiendraient en cas d’alliance. Nous savons que quand les intérêts changent, la position de l’homme aussi change. Ils sont légion à ne pas respecter la morale, cette bande de politicards qui se servent d’un peuple sincère mais naïf dont l’immensité et l’intensité de la galère justifient ces choix dictés et achetés. Ce qui est certain le danger du jeu politique nous tient tous.

ABC

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