Editorial : L’heure de la vérité

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Dimanche 07 juillet 2013 à zéro heure, l’heure et la date ont été maintenues pour l’ouverture officielle  des campagnes  des élections présidentielles dont le premier tour est prévu pour le 28 juillet.

 

 

Déjà mobilisés pour une histoire de précampagne, depuis bien longtemps, les 28  candidats retenus par la cour constitutionnelle sur les 36 au départ, vont presque tous consacrer (du moins les poids lourds) ce lundi à leur fief respectif. Là-bas et ailleurs, sur toute l’étendue du territoire national où ils passeront, ils essayeront de convaincre les électeurs  de leur programme de société. Des fils (peuple) de la nation malienne  directement ou indirectement victimes  de la crise au Mali, qui par l’acuité de la situation, avaient perdu espoir de voir ce pays sortir des méandres de cette calamité du siècle.

 

 

Après plus d’une année de souffrances,  ce peuple malien fait face à son propre avenir qu’il doit lui même décider  par les urnes. Si le changement  est  l’aspiration de tout le monde aujourd’hui,  de nombreux observateurs de la scène politique malienne émettent des doutes quant à la tenue des présidentielles en cette date et période choisies. Des raisons évidentes et objectives ont été déclinées: Les cartes Nina, à cause du retard accusé dans leur confection,  ne pourraient être distribuées convenablement et de façon raisonnable ; aussi ces cartes ne comportent pas les numéros des bureaux de vote, le sort de Kidal toujours pas défini clairement ; le sort des personnes déplacées et de nombreux maliens de l’extérieur (non recensés) ;  l’impréparation et la désorganisation administrative etc. Il va de soi que ces raisons pourraient aussi occasionner  un faible taux de participation.

 

 

Certes, l’état actuel du pays dans lequel nous vivons, nous impose d’aller aux urnes afin d’instaurer un pouvoir légitime, seul gage du retour des partenaires techniques et financiers, statuer sur le sort du nord-est du Mali et œuvrer dans le sens de la bonne gestion. Le report successif ne fera qu’alimenter l’incertitude quant à une réelle sortie définitive de crise. C’est aux politiques de convaincre et de donner espoir sur ce qu’ils feront de demain, une fois élus au pouvoir. C’est ce qui atteste la particularité de ces élections présidentielles. Il faut bannir les anciennes méthodes, des fausses promesses, pour arriver à ses fins. La Vérité, seule elle pourra fortifier de nouveau le moral cassé du citoyen lambda. Elle doit être au début et à la fin du projet de société de chaque candidat.

 

 

Boubacar Yalkoué

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1 commentaire

  1. la VÉRITÉ C’EST ENTRE LES MAINS DES AUTORITÉS MALIENNES,LE PAYSAN ENTRETIENT BIEN SON CHAMPS AVANT L’HIVERNAGE.

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