Editorial : Les fêtes de fin d’année ! On fête ou on fête…

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Les années se suivent mais ne se ressemblent pas !  C’est la preuve en cette  fin d’année 2015.  Au Mali,  la routine n’existe presque pas. Deux mille quinze tend vers sa fin à pas de géant pour céder la place aux mystères  de 2016. Après la coïncidence des fêtes de noël, naissance de Jésus Christ et du Maouloud, naissance du prophète Mahomet, la « fête des fêtes » profile à l’horizon.

Vous avez sans doute  remarqué en sillonnant Bamako, la capitale malienne, les salons de beauté remplis à craquer, les jeunes occupés par les préparatifs et sans doute entendu le fameux chiffre 31. Oui 31 !  Heureusement que ce chiffre est connu par  même le dernier des créatures, sinon il poserait mille interrogations. Chacun s’apprête donc à fêter la « fête des poulets” à sa façon : certains en famille ou dans les lieux de culte, d’autres en boites ou d’autres lieux de réjouissance selon les goûts et les croyances. C’est aussi l’occasion de se souhaiter les meilleurs vœux pour le nouvel an. Si cela reste une fête pour les hommes, il n’en est pas de même pour les poulets qui vivent leur  nuit de cauchemar. En effet les marchés de poulet sont envahis, il semble que c’est la chair recommandée pour l’occasion. Bon,  la vie c’est aussi ça ! La joie de certains fait la peine des autres.

Une année pas comme les autres…

En dépit de la joie du nouvel an, cette année, le risque des attentats terroristes plane sur la fête. Même si les fêtes de Noel et de Maouloud se sont déroulées sans incident, la vigilance reste toujours de mise en témoigne l’état d’urgence instauré lors du conseil de ministre réuni en session extraordinaire,  le lundi 21 décembre 2015, dans sa salle de délibération au palais de Koulouba. Même si les autorités soutiennent que cette instauration d’état d’urgence ne vise à empêcher quoi que ce soit, quelques grandes figures de la musique malienne n’ont  pas manqué d’annuler leur concert et spectacle tel que Salif Keita, qui dit ne pas vouloir mettre la vie de ses fans en danger,  le maestro Boncana Maiga et beaucoup d’autres du monde de showbiz. A l’instar des artistes, le comité syndical de l’ORTM à lui aussi repoussé la date de concours de beauté traditionnelle «miss ORTM ».

La fête aura lieu…

Cependant chaque année à ses réalités et chez nous on sait s’adapter. Ainsi, les grands rendez sont fixés malgré les défis du moment. Les jeunes galants suent déjà pour assurer à leurs dulcinées de quoi se rendre belle pour répondre à l’appel des dernières minutes. Les vols à mains armées  et même des meurtres prennent de l’ampleur ; tout cela pour rendre la cavalière heureuse même si cela se termine le plus souvent par une trahison suivie d’un chagrin sans précédent. Il n’est pas rare que le plus  souvent il se trouve que la cavalière en question ait deux rendez-vous galants et il se trouve aussi que c’est le cavalier le plus fort qui enlève la princesse comme dans les contes de fées.  Le malheureux ? Rentre chez lui dans tous ses états injuriant père et mère le couple gagnant s’il y’a réellement une victoire : « Ne ka wari tè dun tan dèh !  Ni kélen koni i ba fonnon ala kama ko tè yèrè.1» Eh ! Oui c’est aussi ça 31 chez nous.

Tout compte fait, la fête elle doit se faire, elle se prépare et  se fera. Mais attention, la vigilance doit être de mise.

Bonne et heureuse année à tous !

Mon argent ne se bouffe pas pour rien et oui pour rien au monde. Cette somme, tu vas la vomir sans doute.

Amadingué Sagara

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1 commentaire

  1. Faite attention les fêtards, il y a état d’urgence, dans de tel cas, il faut être attentif et très attentif. Je compte sur votre attention, car les écervelés qui se proclament de l’islam sont aux aguets pour à chaque fois frapper au nom de l’islam. “Est fanatique celui qui est sûr de posséder la vérité. Il est définitivement enfermé dans cette certitude; il ne peut donc plus participer aux échanges ; il perd l’essentiel de sa personne. Il n’est plus qu’un objet prêt à être manipulé. C’est là le pécher fondamental des religions : faire des adeptes qui ne se posent plus de questions. L’attitude scientifique est exactement à l’opposé.” fin de citation. Albert Jacquard

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