Editorial :Les derniers jours de la Présidence de Laurent Gbagbo ?

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Serait-il en train de vivre ses derniers instants de Président de la République de Côte d’Ivoire ? En sortira-t-il vivant ou mourra-t-il pour être considéré comme un martyr ? En tout cas, à l’heure actuelle, l’étau se resserre autour du nouveau « Adolf Hitler de l’Ouest africain ». Après avoir tenu contre tout, et même contre lui-même, Laurent Koudou Guiawily Gbagbo est certainement en train de payer le prix fort de son entêtement.

Au regard du dernier assaut lancé le lundi 4 avril par les Forces républicaines, appuyé par l’entrée dans la danse des soldats de l’ONU-CI et de la Force française Licorne, on peut affirmer, sans risque de se tromper, que la fin du pouvoir de Laurent Koudou Guiawily Gbagbo est proche. Ayant perdu l’élection présidentielle du 28 novembre 2010 face à Alassane Dramane Ouattara, Laurent Gbagbo avait fomenté un putsch électoral, refusant de céder le pouvoir au Président élu.

Cette attitude du Président sortant de la Côte d’Ivoire avait indigné plus d’un. Malgré les multiples appels lancés à son endroit pour qu’il respecte le verdict des urnes, Laurent Gbagbo, qui s’était fait entourer par une équipe de militaires proches de lui, pensait réaliser un autre coup fourré identique à celui de 2000, où il était parvenu à prendre le pouvoir avec l’aide de la rue.

Cette fois-ci, les choses sont loin d’être comme celles de 2000. En un mot, Alassane Dramane Ouattara n’est pas le Général « en carton », Robert Guéï, loin s’en faut. Et Guillaume Kigbafori Soro ne ressemble pas non plus à cet autre Général « en papier », Philippe Mangouh. Ce à quoi l’on assiste actuellement n’est pas loin d’un film hollywoodien. L’acteur principal, Alassane Dramane Ouattara, qui avait été assiégé pendant de longs mois par le chef bandit Laurent Koudou Guiawily Gbagbo, se trouve en ce moment en position de force tandis que le chef bandit, lui, s’affaiblit de jour en jour. A leur tour, le Palais présidentiel et la résidence du Président se sont de nouveau transformés en Hôtel du Golf.

Désormais libres de tout mouvement, les éléments de la République de l’Hôtel du Golf semblent de plus en plus en position de force. Quant aux occupants illégaux du Palais présidentiel et de la résidence du Président de la République, ils se cherchent désormais, si ce n’est déjà trop tard, car toutes les portes de sortie honorable leur avaient proposées par le nouvel « Arnold Schwarzenegger » de la Côte d’Ivoire, Alassane Dramane Ouattara.

Laurent Gbagbo veut-il créer un génocide en Côte d’Ivoire en enrôlant des enfants de moins 16 ans dans le conflit armé qui l’oppose aux forces républicaines ? La mort de Laurent Gbagbo servira-t-elle la Côte d’Ivoire ? Nous dirons non. Il doit plutôt être capturé et jugé conformément à la loi, car celui qui tue des innocents doit répondre de ses actes. Laurent Gbagbo doit donc répondre devant une Cour du TPI, car trop d’Ivoiriens innocents ont perdu leur vie à cause de lui.

Pour amener un sourd vers soi, il faut lui lancer un caillou
En général, un hors-la-loi n’écoute jamais les bons conseils ni de son entourage, ni d’autres personnes de bonne volonté. Pour amener celui qui joue au sourd à céder, il n’y a d’autre solution que l’utilisation de la force. La situation qui prévaut en Côte d’Ivoire depuis le 28 novembre dernier pouvait bel et bien être évitée si Laurent Gbagbo avait accepté sa défaite électorale.

Désormais réduits en minorité dans le Palais présidentiel, Laurent Gbagbo et ses complices en sortiront-ils vivants ? Toute la question est là. Ce qui semble sûr comme information, c’est que les hommes des Forces républicaines sont cette fois-ci décidés à en finir avec le suspense surtout que la ville d’Abidjan est désormais secouée par les sons d’armes lourdes venant des deux camps et les bruits des bombes lancées par les Forces françaises et onusiennes. La chute de Laurent Gbagbo sera sans doute fêtée par les populations voisines de la Côte d’Ivoire qui ont le plus économiquement payé cher le prix de la crise provoquée par Gbagbo et ses complices.

En conclusion, si, contrairement à ce que pensent plusieurs de ses proches, Laurent Gbagbo mourrait au cours de cet assaut actuellement lancé par les Forces républicaines, il deviendra un martyr, mais sans qualificatif. Donc, le mieux pour lui, c’est de se rendre et d’éviter ainsi que ses enfants ne deviennent trop tôt orphelins de père, au pire des cas, de père et de mère.
Par Zhao Ahmed A. Bamba

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