Editorial : Les choses avancent

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Les observateurs reconnaissent que les choses avancent au Mali. D’une part, nous dit-on, les occupants sont pris de panique et doutent et d’autre part, l’intervention armée est imminente. Pourtant le Malien inquiet espère que les choses aillent beaucoup plus vite et que nos compatriotes vivant au Nord libéré, puissent, avec un esprit apaisé, vaquer tranquillement à leurs occupations. Donc, chacun vit à son rythme  l’actualité quotidienne. Cela dépend aussi des angoisses individuelles. Quoiqu’il faille souvent faire, contre mauvaise fortune, bon cœur.

C’est pourquoi, certains préfèrent voir la vie en rose mais aussi anticiper sur des attaques massives et destructrices d’occupants. Là où d’autres disent qu’il vaut mieux faire preuve de prudence, plutôt négocier, car, il faut savoir distinguer le véritable ennemi. Dans la précipitation, on risque de prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages et flinguer des gens qu’on ne devrait pas. Alors avance-t-on réellement ? En tous cas, la Cedeao ne recule pas. Malgré qu’elle reconnaisse le rôle de premier plan du Mali dans les efforts militaires et diplomatiques visant à restaurer l’ordre constitutionnel ainsi que l’unité et l’intégrité territoriale du pays, la Cedeao n’en souligne pas moins son rôle de leadership dans le déploiement de la force internationale sous conduite africaine ainsi que dans le commandement de la Force et la mobilisation des ressources en étroite collaboration avec l’Union africaine et les Nations unies. C’est dire que bravant la tempête, elle s’est adjugée le beau rôle. En fait, c’est le contexte qui, désormais commande tout. La majorité étant convaincue que les choses avancent au Mali parce que la communauté internationale, en l’occurrence les bailleurs de fonds, sont à nos côtés, il vaut mieux ne pas ramer à contre courant pour ne pas rompre l’enchantement. C’est aller dans le sens du consensus, puisqu’on n’a pas le choix, face à l’avancée des forces internationales. En espérant toutefois que les vœux des pèlerins maliens -puisqu’on nous a confié qu’ils ont organisé à la Mecque une prière pour le Mali- soient exaucés, afin que le Nord soit libéré et que les politiciens s’entendent.

                           Baba Dembélé

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1 commentaire

  1. On n’a pas besoin que les politiciens s’entendent. C’est cela la démocratie. Les urnes les départageront.
    Si les nomades, dont certains sont complices des narcotrafiquants, surmontaient leur peur panique des terroristes pour informer les troupes de la CEDEAO, la guerre s’achèvera dans moins d’un mois. Le problème est qu’ils sont assez isolés dans le désert livrés aux terroristes. CEPENDANT, CERTAINS NOMADES DISPOSENT MAINTENANT DE TELEPHONES SATELLITAIRES. ILS SE RETROUVENT AUX FOIRES HEBDOMADAIRES. ILS SONT NORMALEMENT CONVOQUES PAR L’ADMINISTRATION QUI RETOURNERA AU NORD BIENTÔT.

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