Editorial : Le temps des trahisons et des positionnements

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Depuis quelques temps, nous assistons à des revirements de situation de la part de nos hommes politiques avec des départs aussi spectaculaires qu’inimaginables. Tout comme, après les élections qu’elles soient les résultats sortis des urnes des législatives ou municipales, des élus se réclamant d’une formation politique, n’hésitent pas à claquer la porte pour rejoindre le camp des amis du Chef de l’Etat ou autre formation politique. Je veux dire le Mouvement Citoyen, l’ADEMA, l’URD, le CNID ou le MPR pour ne citer que ceux-ci. Cela se déroule sans scrupule, ni pudeur.

 

 Comment s’étonner de voir le pourcentage de votants s’amenuiser d’élection en élection ? Aussi, l’autre stratégie de ces « assoiffés de pouvoir », opportunistes de la pire espèce, sas conviction politique, s’entendent à détruire, voir casser leur parti rien qu’à cause d’intérêts personnels ou partisans. Le cas de Abdelkader Sidibé de l’ADEMA, Maire de la Commune III du District de Bamako, non moins ex Président de l’AMM qui vient d’être balayé par le candidat du parti, M. Boubacar Bah duit Bill, est éloquent. Dans ce cas, que comprendre l’attitude de cet homme qui doit tout à son parti et qui s’obstine à être Président de l’AMM malgré qu’il soit exclu de l’ADEMA ? La preuve est que lors des dernières municipales, n’eût été les stratèges du Comité Exécutif (CE), il ne sera pas reconduit pour la troisième fois consécutive. « Cela a été fait pour qu’il occupe un poste », nous confie un baron du parti qui a préféré garder l’anonymat.

 

En outre, au CNID, les rumeurs les plus folles parlent de « départ » du Secrétaire Général, M. N’Diaye Bah, non moins « puissant » Ministre de l’Artisanat et du Tourisme pour semble-t-il le Mouvement Citoyen qui veut à croire des indiscrétions, se muer aussi en parti politique. Si cette information se confirmait, ce ne sera pas surprenant « car, depuis des mois la crise qui oppose le Comité Directeur à ce cadre et son équipée ( par exemple la présidente des femmes du parti) sorti de l’ombre par le Président Me Mountaga Tall et qui a vu l’enfant de Kayes tenter de récupérer le parti ayant échoué, il ne pourra que prendre la poudre d’escampette », nous confie un cadre du parti du soleil levant. « La traîtrise est passée par là », a martelé cet autre cadre du parti. Ainsi le citoyen lambda assiste aux manquements de la discipline au sein des partis politiques qui affirment conquérir le pouvoir alors qu’ils se discréditent à l’approche de chaque joute électorale.

 

Selon bien d’analystes et d’observateurs, toutes ces manœuvres visant « à briser » les formations politiques (ADEMA, URD, CNID, MPR, RPM…), ne viseraient qu’à aider semble-t-il, l’actuel Premier Ministre qui serait candidat à la présidentielle de 2012.

 

Aussi, les différentes manœuvres de Ahmed Diané Séméga, non moins Président du MC et de ses amis à vouloir maintenant transformer leur association en parti politique sans semble-t-il « le feu vert » du Président de la République, rentre dans cette optique de « s’acoquiner » avec l’homme fort de la place de l’Indépendance pour l’aider à réaliser un rêve, celui de monter à Koulouba en 2012.

 

Au même moment, le citoyen malien observe tranquillement ce cirque en attendant de donner son verdict lors de cette élection présidentielle de 2012 qui s’annonce âpre, difficile et palpitante.

« De toutes les façons, ATT a la meilleure carte en main et l’abattra au moment opportun », selon un proche avisé. Pour le moment, le PM et son gouvernement « limité » ont intérêt à trouver une solution aux maux qui rongent le pays : l’école, le chômage, cherté de la vie, l’insécurité…

Bokari Dicko

 

 

 

Indignations et réprobations à

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