Editorial : Le temps des (sales) affaires

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Lors de la première Transition (1991-1992), la tension au sein de l’équipe gouvernementale était palpable. A cause des affaires, à cause de relations entre membres du gouvernement parfois détestables, la Transition avait eu à affronter des houles qu’on aurait pu lui épargner. Les Maliens se rappellent qu’en rendant le tablier le 5 juin 1992, le gouvernement de Soumana Sacko avait quitté la table en ordre dispersé et certains ministres ne s’adressaient même plus la parole. La Transition actuelle semble bien se débrouiller également.

En effet, sur le plan des affaires, la Transition les enfile comme une escadrille de m…Les Maliens qui ont aimé la nébuleuse des 8,9 milliards pour l’achat de véhicules à l’armée malienne pourraient fort bien adorer celle tout aussi opaque de l’octroi de la troisième licence pour plus de 55 milliards ; sans oublier au passage le marché de 2,2 milliards passé de gré à gré pour l’achat de somptueuses voitures et autres luxueux 4×4. Les affaires font tellement de bruit que le Vérificateur général a annoncé sa volonté de s’intéresser aux deux premières tout au moins c’est-à-dire les 8,9 milliards offerts par l’AMRTP pour du matériel roulant en faveur de l’armée et la téléphonie mobile. Dans toutes ces affaires, les autorités ne sont guère épargnées et elles reçoivent les accusations comme une pluie de missile.

A ces affaires qui soulèvent les passions et l’indignation s’est ajoutée l’incident entre le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères. La presse en a abondamment parlé. Nous n’en remettrons pas une couche supplémentaire. Seulement, comme de nombreux observateurs, nous sentons que rien n’est entrepris, ni sur le plan de la communication encore moins sur le plan des sanctions pour apaiser les Maliens.

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2 COMMENTAIRES

  1. IL est important d’auditer les dix dernières années des différents gouvernements; et avant les élections présidencielles, c’est par ce chemin que doit passer le Mali, et tout ira bien.

  2. La transition sera auditée, car l’Etat s’y est réduit à une quarantaine d’individus ayant droit de vie et de mort sur le Mali. Une transition ce n’est pas un espace non-droit ou le temps de “je-fais-ce-que-je-veux” à moins que les lois n’aient été suspendues, chose qui, à ce que nous sachions, n’a pas encore été entreprise.

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