Editorial : Le Mali, une société par intérim

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Je crois que seuls «les ennemis du Mali» n’ont, jusqu’à présent, pas compris la raison qui a conduit au coup de force des soldats de Kati ; toutes ces crapules, qui ont mis l’Etat en déconfiture et conduit le pays au bord de la disparition. Il n’y a pas lieu d’en douter, en tout cas pas les Maliens, les villages disparaissent, les villes aussi et même les pays peuvent disparaître. Si le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE) avait pris toute la mesure de ce grand bien qu’il a rendu au peuple malien en chassant du pouvoir ATT, il ne devait pas accepter d’être récupérer par Dioncounda et son FDR. Les membres du CNRDRE devraient simplement comprendre «que l’on ne balaie pas le centre d’un dépotoir pour s’installer au milieu des ordures».

Les injonctions de la CEDEAO, pour une voie de sortie de crise, n’étaient ni plus ni moins qu’une perche tendue à un des leurs, ATT et au-delà toutes ces femmes et tous ces hommes, qui l’ont aidé dans sa forfaiture dix ans durant. «Le général fuyard» est parti, préférant être un lâche vivant qu’un héros mort ; le courage n’est certes pas la chose la mieux partagée au monde.

L’opinion verra par la suite, ADO avalé sa langue car il sera établi que son organisation n’avait ni les moyens financiers, ni les moyens militaires de la politique qu’il claironnait. C’est ainsi que la communauté internationale prendra pour son compte toute initiative concernant le Mali, y compris son destin.

Aujourd’hui, le Mali vit à tous les niveaux sous des «décideurs» par intérim. Président de la République pi ; Premier ministre pi ; président de l’Assemblée nationale pi ; président de la Chambre de commerce pi, et bientôt président du Conseil malien des chargeurs pi ; pourquoi pas à l’UNTM également, où le secrétaire général refuse de tenir un congrès pour le renouvellement de son bureau. L’actuel bureau de l’UNTM a une grande part de responsabilité dans la déliquescence de l’Etat, qu’il faut assumer un jour ou l’autre.

Très certainement que Dioncounda Traoré, conscient que son pouvoir n’est ni légitime ni légal, n’arrive pas à décider quoi que ce soit d’où le ras-le bol de la communauté internationale à tenir l’élection présidentielle en juillet prochain.

Le «22 mars 2012» restera une mission saluée par tout un peuple martyr, mais une mission salvatrice au goût amer d’inachevé.

Amy SANOGO

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8 COMMENTAIRES

  1. Du n’importe quoi petite journaliste, tous les problemes du mali sont nés à cause de sanogo, moi je salue l’amour pour sa patrie de ATT homme integre et valereux

  2. C’est du pipeau, le Mali a perdu Kidal pour de bon. Tant que c’est la France qui gagne les batailles, elle fera ce qu’elle voudra de notre pays. Normal non? Meme dans les famille au Mali, celui qui est riche est consideré comme le chef de famille et est respecté. Soyons logique, l’erreur a été de laisser la France faire la guerre à notre place. Avons nous le choix? Mais nos dirigeants qui ont pillé ce pays pour qu’apres l’armée n’ait pas les moyens de faire ses obligations doivent payer pour leur acte. Il faut les juger tous à commencer par ATT et meme Dioncounda qui a été ministre de la defense sous Alpha.

  3. hamed diane peut revenir au pays en sachant que le capi est affaibli,mais il doit au moins dire bonjour a kati au lieu de parler des presidentielles. nous n avons pas oublier ses 10 millions en the et sucre,qu il se rassure tot ou tard lui et son general en carton rendront compte au peuple . 👿 👿 👿

  4. No comment.Si on avait laisse Sanogo achevé son œuvre on serait pas dans le remord aujourd’hui.

    • rassures toi , une nouvelle révolution est en gestation et en latence c’est à partir de ça que la purge tant souhaitée par les Maliens se réalisera.Seul le grain du Fonio gardera sa petitesse.Ceux la qui ont humilié ce pays payeront et sa va plus tarder pourvu qu’on conjugue nos efforts.Commençons dabord à fermer tous les volets pour que certains ne taillent comme d’habitude!

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