Éditorial : Le gangsta-rap de Bamako agite ses épouvantails.

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Au-delà de l’irréel, voire du surréel, il y a chez les politiciens maliens quelque chose de profondément nauséabond, qui frise l’indignité même. A les entendre mettre en avant l’exigence d’une gouvernance vertueuse, les naïfs pourraient croire que c’est parce que, au temps de leur chape de plomb sur les institutions de la République- 30 éprouvantes années-, tout allait si bien, comme dans le meilleur des mondes ! Le Mali était l’Eldorado espéré sur la terre, un vrai pays de cocagne sur lequel tombaient régulièrement en averses les bénédictions divines. Non, ils ne sont coupables d’aucun délit contre la patrie, ils n’ont jamais maraudé un franc du Trésor public, jamais détourné quoi que ce soit d’espèces sonnantes et trébuchantes thésaurisé sous les alcôves ou dans des comptes offshore ; jamais ils n’ont bradé les entreprises publiques pour les reprendre à leur compte par le jeu des prête-noms, jamais ils n’ont conçu des projets de développement aux fins ultimes inavouables d’enrichissement illicite personnel. Non, ce ne sont pas qui ont inauguré l’ère des fonctionnaires milliardaires en l’espace d’un clin d’œil, alors qu’ils sont arrivés aux affaires pauvres comme des rats d’église à la faveur de la Révolution du 26 mars 1991, le premier d’entre eux, en tout cas celui qui devint le premier président de la République élu aux suffrages universels, ne possédant lui-même qu’une vieille Renauld, un tacot qui empestait l’air à mille lieues de là. Mensonges éhontés que toutes ces affirmations les accusant d’avoir été des spéculateurs fonciers et des délinquants miniers à l’appétit gargantuesque ! Faux et archi-faux qu’ils ont, obéissant aux diktats extérieurs, systématiquement détruit l’Armée nationale, faisant de nos soldats tombés héroïquement sur le champ d’honneur des morts anonymes jetés vulgairement dans des fausses communes appelées à disparaître avec le temps ! Calomnie ignoble contre eux que ce sont bien eux qui ont préparé le délitement du pays, qui devait aboutir à la partition du Grand Mali lequel, par miracle, a pu renaître de ses cendres grâce à l’opiniâtreté des militaires ayant réussi à récupérer les presque 80% du territoire national abandonné aux malfrats, mais aussi grâce à la forte conviction et à la puissante mobilisation des leaders du M5-RFP et du peuple viscéralement patriote ! Eh bien, ils sont bien fondés à décréter la fin de la Transition le 26 mars 2024, en feignant d’ignorer les normes juridiques nouvelles, la Charte de la Transition revue et surtout la constitution du 22 juillet 2023. Il ne peut en être autrement pour eux, l’avènement de cette clique politicarde est congénitale avec le surgissement à Los Angeles du Gangsta-rap (1990), un courant musical dont les interprètes se présentent comme des gangsters particulièrement agressifs.

Eh bien, le gangsta-rap de Bamako (ces politiciens ne disposent pas en vérité des bons relais qu’ils prétendent avoir partout au Mali) peut agiter ses épouvantails, mais pour effrayer qui ? Aboubacar Sidick Fomba du CNT nous révèle dans notre présente édition qu’ils constituent -1% de la société civile malienne et qu’ils ne font donc que du matraquage médiatique pour obtenir un partage de gâteau à travers un gouvernement d’union nationale, une vue de l’esprit. Qui, parmi eux, à part peut-être une exception ou deux jouant le rôle de faire-valoir, voire de concierge car n’ayant pas été aux affaires durant la période faste de la corruption, peut lever la main et jurer n’être mêlé à rien de répréhensible ?  Ils ont été de tous les pouvoirs : ATT I, AOK, ATT II, IBK et Transition (ils sont les plus nombreux dans le CNT). Ils ont été ministres, PCA, DG, PDG. Qu’a fait chacun, concrètement pour le Mali, dans les différents postes qu’il a occupés après mars 1991 pour prétendre qu’ils prétendent tous être encore les meilleurs citoyens maliens ? En vérité, leur objectif n’a point changé : il s’agit toujours pour eux de revenir au pouvoir afin de continuer la prédation du Mali sous le couvert de la Démocratie et leur appartenance au pouvoir du jour. Si cela n’est pas, ils n’hésiteront pas, s’ils le peuvent, à mettre le feu au pays. Mais la forte désapprobation populaire qui a accueilli immédiatement leur déclaration du 31 mars doit être pour eux un appel à bon entendeur.

 

Amadou N’Fa Diallo

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5 COMMENTAIRES

  1. L’écervelé sangare ta diarree verbale n’impressionne personne car emplie de mensonges et de contre vérités. Vous les politiciens apatrides avez detruit la democratie au Mali en la transformant en une kleptocratie qui a detruit la souverainite nationale que notre dirigeant patriote Assimi, avec son equipe Choguel, Sadio, Diaw, Diop, Maiga, Kone, Wague, Sanou, Madina, etc nous ont remis, car aujourd’hui le Mali appartient aux Maliens. ,

  2. Souvent on a honte d’être malien quant on voit des soit disant intellectuels qui s’expriment de la sorte. Tu ne mérites même pas que les politiciens te lisent à plus forte raison te répondre.

  3. Les récidivistes sont à l’œuvre.
    Ils sont incorrigibles.
    Les thuriféraires de la DICTATURE MILITAIRE qu’interne, à souhait, ce journaliste AMADOU NFA DIALLO,n’ont pas tiré les leçons des actes criminels qu’ils ont posés en 1991.
    La haine se dégage à chaque lecture d’une ligne.
    “Il y a chez ces politiciens maliens quelque chose de nauséabond”
    “Ils n’ont jamais maraudé un franc du trésor public”.
    Mr DIALLO est incapable de prononcer sur le sujet qui motive le regroupement des partis politiques.
    UN PARTI POLITIQUE EST NOTÉ DANS LES URNES.
    Mr DIALLO croit toujours que MOUSSA TRAORE avait raison d’imposer un PARTI UNIQUE.
    SEUL LE PEUPLE REJETTE OU MET HAUT UN PARTI POLITIQUE COMME ON LE CONSTATE AU SÉNÉGAL.
    Par exemple après 1991,les maliens ont rejeté le MPR(MOUSSA PEUT REVENIR).
    CHOGUEL MAIGA, son représentant, n’a jamais atteint 5 pour cent dans les élections présidentielles.
    Aujourd’hui, on fait les élections il n’aura pas un pour cent.
    LES HOMMES POLITIQUES ISSUS DU MOUVEMENT DÉMOCRATIQUE ONT TOUJOURS DOMINÉ LA SCÈNE POLITIQUE MALIENNE.
    Les COLONELS PUSCHISTES en sont conscient d’où l’incapacité à organiser les élections.
    Eux savent qu’il suffit d’organiser les élections pour que ces hommes politiques s’installent au sommet de l’Etat car le PEUPLE MALIEN n’a jamais crû aux contrevérités distillées par les ennemis du mouvement démocratique espérant, sans succès, avoir l’adhésion de la grande majorité.
    Ils sont obligés de s’accrocher aux puchistes, incapables de s’imposer dans les URNES.
    L’ÈRE DÉMOCRATIQUE N’A PAS ACCUSÉ GRATUITEMENT LES DIRIGEANTS DE LA DICTATURE MILITAIRE.
    Ils ont été jugés.
    Les innocents ont été libérés, les coupables condamnés.
    Mais les thuriféraires de MOUSSA TRAORE installés au pouvoir se contentent d’accuser gratuitement.
    Fonctionnaire milliardaire ne signifie pas homme politique milliardaire!!!
    FONCTIONNAIRE MILLIARDAIRE SIGNIFIE QUE LA FONCTION PUBLIQUE EST CORROMPUE.
    Celle héritée de la DICTATURE MILITAIRE.
    Il a suffi que les dirigeants de l’ère démocratique permet à ce pays de connaître ses croissances économiques inespérées pour que les fonctionnaires façonnés par deux décennies de DICTATURE MILITAIRE se mettent à s’enrichir frauduleusement.
    Une mafia a été installée dans l’administration publique.
    Elle ressemble à la mafia italienne c’est à dire pratiquement impossible à déloger.
    Elle a permis aux thuriféraires de MOUSSA TRAORE de déloger ATT en acceptant de collaborer avec sarkozi.
    Que AMADOU NFA DIALLO lutte contre sa haine maladive afin de pouvoir s’intéresser au sujet qui motive les regroupements de partis politiques.
    Il constatera qu’ils n’agissent pas pour prendre la place des COLONELS PUSCHISTES mais pour permettre au peuple d’être maître de son destin en élisant en toute souveraineté ses représentants.
    Ça peut être un des dirigeants qui animent actuellement la transition.
    Pourquoi pas CHOGUEL MAIGA?
    Ces regroupements de partis politiques veulent une fête démocratique comme les sénégalais sont entrain de vivre.
    Il suffit qu’ils fassent connaître leurs intentions pour que les maliens les suivent.
    C’est le début de la fin pour les COLONELS PUCHISTES, s’ils considérent ces regroupements de partis politiques comme leurs ennemis comme s’est ressorti hainement dans l’article d’AMADOU NFA DIALLO.

  4. LES DERNIERS SOUREUSAUTS DE LA VIEILLE PEGRE MALIENNE???
    “…Mais la forte désapprobation populaire qui a accueilli immédiatement leur déclaration du 31 mars doit être pour eux un appel à bon entendeur….” CES DAMNES NE LE REALISERONT QUE QUAND LEUR PROPRE VENIN LES EMPOISONNE.

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