Editorial: Le déclic

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Quel  que soient les raisons inavouées de l’Hexagone avancées par les uns et les autres,  il reste indéniable que la France a sauvé le Mali de la catastrophe.

La fulgurante avancée des agresseurs vers le sud et l’occupation de Konna avait remis en cause des certitudes et inquiété les Maliens. Dioncounda Traoré, illustrant cet état d’esprit a indiqué : ‘’ Si jusque-là, certains d’ entre nous pouvaient s’imaginer que cette guerre d’occupation livrée à notre pays n’était qu’un épiphénomène qui cesserait de lui-même, comme par enchantement, aujourd’hui, ils doivent se rendre cruellement à l’évidence : la guerre est déclarée à la Mère Patrie. ‘’ Malgré tout, si les agresseurs ont ouvert les hostilités en commençant par une démonstration de force à Konna, ils n’en ont pas mieux fait que d’accélérer l’intervention tant réclamée et attendue. Ils ont créé le déclic. Les troupes maliennes, françaises, sous régionales vont engager la guerre totale. Le déséquilibre des forces est aujourd’hui en leur faveur, d’autant plus qu’une grande partie de l’armement lourd des assaillants a été détruite. Au demeurant, la  ‘’prise ‘’ de Diabaly qui pouvait être une grosse épine au pied du Mali n’en est pas une, selon François Hollande. Les agresseurs, en fuite, y sont plutôt coincés, car les avions Rafale, du ciel, guettent tous leurs mouvements. En tous cas, cette  ‘’offensive djihadiste ‘’ dans une zone désormais pilonnée par l’aviation française révèle à quel point les agresseurs sont aujourd’hui pris en tenaille dans le pays, puisque les voisins ont fermé leurs frontières.  Il n’était donc nullement question de progresser vers Niono et Ségou, mais de se fondre dans les habitants afin de trouver un abri  contre les bombardements  de l’aviation française, grande puissance militaire et ami du Mali.                         

 Baba Dembélé

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