La crise de pouvoir en Côte d’Ivoire pourrait connaître son dénouement dans quelques jours. Tout laisse à croire que Laurent Gbagbo et ses lieutenants, qui font semblant de jouer à l’aveugle ou aux durs avec les cœurs plein de doute, quitteront le palais présidentiel dans les tout prochains jours.
Face aux appels et sanctions venant de partout, on se pose la question suivante : Jusqu’à quand Laurent Gbagbo et ses lieutenants vont-ils résister ? Le vendredi dernier à Abuja, les présidents et chefs d’Etat des pays membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont réclamé de Laurent Gbagbo son départ immédiat du palais présidentiel. Ils ont par la même occasion, reconnu Alassane Dramane Ouattara, comme le Président légitime de la Côte d’Ivoire.
Sous la conduite du chef de l’Etat nigérian, Goodluck Jonathan, la CEDEAO envisage même l’usage de la force en cas de refus de Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir et laisser la place au président démocratiquement élu.
A cet effet, une réunion d’urgence des chefs d’Etats major des armées ouest africaines est prévue dans les jours à venir pour étudier l’option militaire (de force). Avant que les choses n’arrivent l’utilisation, Laurent Gbagbo qui fait semblant de jouer au têtu, au sourd et muet, va-t-il pouvoir contrer la CEDEAO dans cette logique, qui consiste à mettre tout en œuvre pour sauvegarder les acquis de la démocratie en Afrique.
Une chose est plus que certaine, si Laurent Gbagbo parvenait à rester au pouvoir contre la volonté du peuple ivoirien, des démocrates africains et internationaux, sans nul doute, le scénario pourrait se produire ou se reproduire dans un autre pays. Au finish, il ne se serait pas surprenant d’enregistrer en Afrique et dans certains continents du monde, les prises de pouvoir par les militaires ou des gens ayant les faveurs des militaires comme c’est le cas en ce moment en Côte d’Ivoire, comme ce fut le cas au Zimbabwe et au Kenya.
Il est temps et même grand temps, que l’on mette fin au plus vite aux velléités mal intentionnées des hommes à la carrure de Laurent Koudou Guiawily Gbagbo. Ce putschiste doit partir de gré ou de force. Son départ évitera à la nation ivoirienne d’enregistrer des morts.
Laurent Gbagbo est-il réellement un homme sain. Certainement que non, sinon comment peut-on comprendre, que quelqu’un qui se dit homme de paix et qui dit aimer son peuple accepte de recruter des mercenaires pour venir tuer ce même peuple ?
En moins de cinq jours, entre le 16 et le 21 décembre dernier, plus de 173 personnes ont été tuées, plus de 479 autres ont été arrêtées et plus de 50 ivoiriens ont disparus sans laisser de traces, avec plus de 40 000 autres ivoiriens, qui ont quitté leur pays pour le Liberia, le Ghana, la Guinée, le Mali, le Burkina Faso.
Les exactions commises par Laurent Gbagbo, ses lieutenants tels que : Pascal Affi N’Guessan, Charles Blé Goudé, Bernard Tagro, Paul Bohoun Bouabré, Paul Yao N’Dre, Simone Ehivet, Alside Djédjé, Appiah Kabran entre autres doivent sans les conduire tous devant un tribunal spécial de la Cour Pénale Internationale pour la Côte d’Ivoire.
Il faut que Laurent Gbagbo et tout ceux qui commettent et cautionnent ses exactions soient punis conformément aux respects scrupuleux des Droits de l’Homme.
Par Zhao Ahmed A Bamba