En décidant de « Faire de la culture un outil d’influence au service de l’action extérieure du Mali », les autorités de la Transition, à travers le Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale, s’engagent à réunir toutes les conditions pour que la culture malienne déploie son immense potentiel dans le développement socio-économique du pays.
En plus d’être depuis bientôt 20 ans, la capitale de la culture malienne, grâce à l’effort de structuration de la Fondation du Festival sur le Niger et son écosystème, Ségou, la capitale des 4444 balazans, a été le 21 janvier 2023, la capitale de la diplomatie malienne, à la faveur de la 1ère édition de la Rentrée diplomatique, organisée par le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, en collaboration avec le Ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme.
Pour cette première édition de la Rentrée Diplomatique, Abdoulaye Diop, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale, soutenu par le Colonel Assimi Goïta, Président de la Transition et Chef de l’Etat, a décidé de sortir des sentiers battus. Il a regroupé à Ségou, capitale du Royaume historique Bambara, les Cadres des Affaires étrangères, les Ambassadeurs accrédités au Mali, les représentations consulaires et les organismes onusiens, pour la bonne cause : Célébrer le mariage entre la Culture et la Diplomatie maliennes, devant témoins (…) et dans un temple culturel de référence (Centre culturel Kôrè de Ségou).
Il n’est jamais tard pour bien faire. Et, dans le contexte de la refondation de l’Etat du Mali, les plus hautes autorités maliennes ont enfin décidé de prendre le taureau par les cornes. Elles se sont décidées à mettre à contribution la culture, secteur où le Mali, depuis des temps immémoriaux, grâce au génie des hommes et des femmes qui s’y sont succédés, a su engranger un véritable avantage comparatif, salué de par le monde, mais extrêmement méconnu par les maliens eux-mêmes.
« Faire de la culture un outil d’influence au service de l’action extérieure du Mali », est le défi qu’Abdoulaye Diop, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, aidé en cela par le Colonel Assimi Goïta, Président de la Transition, vient de se fixer. Si cette initiative venait à être concrétiser, il n’y a aucun doute, le Mali aura enfin décidé de ramener la charrue derrière les bœufs, comme l’avait fait les pères de l’Indépendance. Vouloir développer un pays comme le Mali sans valoriser sa culture, c’est faire comme un paysan qui va prendre la grave décision pendant l’hivernage de mettre sa charrue avant les bœufs. Vous convenez avec nous que la traction sera impossible.
En décidant de sceller un mariage entre la Culture et la Diplomatie maliennes pour aller à la conquête du monde, les autorités maliennes ne veulent plus y aller les mains vides ou pas suffisamment pleines. Elles veulent désormais arriver à ce rendez-vous du donner et du recevoir avec des gibecières pleines de propositions et de contre-propositions à hauteur de souhait.
Et, pour être en conformité avec sa démarche, le fait d’organiser la première rentrée diplomatique à Ségou et au Centre Kôrè de Ségou n’est pas un choix fortuit. Fruit des différentes éditions du Festival Sur le Niger, devenu Ségou ’Art/Festival sur le Niger, grâce à l’ingéniosité de la Fondation du Festival sur le Niger, forme achevée d’une industrie culturelle et créative au Mali, dirigée de main de maître par Mamou Daffé, s’imposait naturellement. Et, malgré les 240 kms qui séparent Bamako de Ségou, Abdoulaye Diop et ses invités ont apprécié le rendez-vous entre l’ingéniosité, le talent et la passion qui a donné naissance au Centre Culturel de Ségou, ce temple de la promotion de la culture au Mali. « Ce magnifique Centre Culturel est la matérialisation de tout ce qu’on peut réussir avec notre culture », nous a indiqué satisfait un diplomate africain en poste à Bamako.
Et, c’est dans ce temple dédié à la culture, une fierté malienne, que Abdoulaye Diop, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale, a regroupé le monde diplomatique au Mali, à 240 kms de Bamako, pour jeter les bases de la Diplomatie culturelle malienne en construction.
Assane Koné