Puisque nous sommes bien obligés de nous accrocher à quelque chose dans l’interminable crise scolaire, alors accrochons nous aux images que nous voyons depuis la reprise des cours suite à la trêve de 15 jours décrétée. Et bien, nous voyons des étudiants heureux de repartir à l’école. A pied, à moto, en voiture, ils ont pris d’assaut les facultés et les différents lieux de cours (la salle de cinéma Bakaïna par exemple à Sogoniko). Ceux qui s’étaient retirés dans leurs villages sont revenus ventre à terre.
Tous s’accrochent à l’espoir, certes mince, que cette reprise pourrait favoriser la sortie définitive de la crise. Tous pensent que cette trêve n’est qu’une stratégie pour permettre aux syndicats d’assouplir leurs positions sans perdre, totalement, la face. Alors faisons comme les étudiants et accrochons nous à l’espoir que malgré les menaces et les incompréhensions, l’année scolaire pourra être sauvée.
Mais les étudiants ne sont pas les seuls à croiser les doigts et à prier. Il y a leurs enseignants notamment les doyens des facultés. Comme les étudiants, ils étaient tous heureux de la reprise des cours. Et à l’unisson, ils ont déclaré qu’un arrêt des cours, ne serait-ce que de quelques jours, compromettrait irrémédiablement l’année universitaire. Pour que l’année soit effectivement sauvée, selon eux, il faudrait que les cours se fassent de manière continue jusqu’au mois de décembre. Donc croisons les doigts et prions.
Sur le front des négociations, les syndicats et le gouvernement sont dans une approche d’apprivoisement. Les premiers sont convaincus d’avoir gagné une première manche dans la mesure où, quand le Premier ministre refusait de les recevoir, ils ont pu obtenir une audience du Président de
Mais comme il n’est pas interdit de rêver, alors rêvons à haute voix que les différents protagonistes transformeront l’essai de la trêve. Rêvons et accrochons nous à l’espoir que les uns et les autres pourront mettre les difficultés de côté pour sauver l’école. Sinon notre rêve virera au cauchemar.