Editorial La relève dans la fourchette ! Les étudiants de la faculté des Sciences économiques et de Gestion (Fseg) ont répondu présent à l’appel de Juan Gomez, journaliste de Radio France internationale (RFI). C’était le lundi 24 mai à l’occasion de l’enregistrement d’une émission dans l’Amphithéâtre de ladite université. Ces étudiants dont l’âge est compris entre 20 et 30 ans n’ont pas eu la langue dans la poche. Ils ont mis en relief les défaillances dont ils sont victimes au quotidien. De prime abord, ils déplorent l’absentéisme de certains professeurs chargés des cours. A entendre ces étudiants, les enseignants ne travaillent pas comme il faut. La preuve qu’ils ont avancée est ces professeurs sèchent le cours de l’université pour partir émarger dans les universités privées. Toute chose qui constitue un manquement à la conscience professionnelle. Or c’est pour ce travail qu’ils sont payés par l’Etat. Cet état de fait est une véritable dérogation aux qualités d’un bon travailleur. Si cela continue, l’avenir du Mali est plus que jamais compromis. A cette difficulté se greffe le surnombre dans les universités publiques. Il est chose claire que le futur d’une nation est à l’image de l’éducation de ses enfants. La relève se trouve donc dans la fourchette. C’est cauchemardesque ! Au nombre des difficultés figure la recrudescence des violences dans le milieu scolaire et universitaire. Les étudiants disent être préoccupés par cette situation qui a le vent en poupe. Il a été relevé aussi l’inadéquation de la formation universitaire au marché de l’emploi. C’est suicidaire ! Des étudiants qui sortent en grand nombre sont envoyés au chômage. Une étudiante en filière anglaise a fait savoir que la théorie prend le pas sur la pratique. Elle ne comprend pas qu’un étudiant en licence ne sache pas aligner deux phrases correctes en anglais. Il serait ainsi dans beaucoup de filières. C’est angoissant ! Cet enregistrement de l’émission par la RFI est une chance. C’est une occasion pour les autorités de se rendre compte des réalités des universités. Les interventions se sont faites en présence du recteur de la Fseg qui a pris l’engagement que beaucoup de choses changeront. Bazoumana KANE CONCLUSIONS DU SOMMET DE LA CEDEAO A ACCRA Un pied de nez à Macron et ses valets Bonne fin de mois de mai pour le Colonel Assimi Goïta ! Le nouveau président de la Transition est rentré hier à Bamako tout auréolé de ce que l’on peut qualifier, sinon de compréhension de la Cedeao, du moins de fair-play de l’instance sous-régionale. Le sommet extraordinaire sur la situation politique nouvelle du Mali née de la mise à l’écart du Président et du Premier ministre de la Transition a vécu le dimanche, 30 mai 2021. Déjà adoubé par la Cour constitutionnelle qui l’a confirmé comme nouveau président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta y a participé et la moisson qu’il a faite n’est pas maigre. Certes, les chefs d’État ou leurs représentants dûment mandatés ont suspendu le Mali des instances dirigeantes de la Cedeao, mais ils se sont bien abstenus d’aller au-delà de cette sanction diplomatique qui n’est que de principe. Pourtant, parmi les dirigeants de l’espace communautaire, il y en avait bien qui nourrissent des sentiments hostiles au Mali depuis le coup d’État du 18 août 2020 qui a renversé Ibrahim Boubacar Keïta et son régime. Parmi ceux-ci, il faut citer Alassane Dramane Ouattara de la Côte d’Ivoire, mais surtout Mohamed Bazoum du Niger qui a même poussé un coup de gueule sur RFI en qualifiant les nouvelles autorités maliennes d’illégales. Mais au contraire de ces chefs d’État considérés au Mali comme les valets de l’impérialisme français, la communauté internationale dans son ensemble s’est voulue bien-pensante à l’égard de notre pays et de nos populations. D’abord, le Conseil de sécurité de l’ONU, réuni d’urgence à l’instigation de la France et du Niger, s’était contenté d’une condamnation de principe de toute prise du pouvoir par la force, mais il n’a pas exprimé la moindre volonté de sanctions autres, ni diplomatiques, ni économiques. Il sera suivi quelques jours après par les assises de la Francophonie à Kigali, qui ont exprimé leur soutien au Mali pour se sortir de l’épreuve. Pourtant, le président français, Emmanuel Macron, était sorti de ses gongs avant tout le monde en brandissant véhémentement des menaces de sanctions contre le Mali et des rétorsions ciblées contre les auteurs de « ce coup d’État dans un coup d’État inadmissible ». Mais après le constat de la bonne lecture faite par la communauté internationale des événements du 24 mai 2021 survenus au Mali, il a sorti une formule alambiquée à laquelle les meilleurs analystes peinent à trouver une explication intelligente : il va retirer ses troupes si le Mali va dans le sens d’un islamisme radical ! Sa formule tient de l’emporte-pièce, sans doute parce qu’il est aux abois, manifestement désespéré, car tous ses plans quant à une présence sans fin des soldats français au Mali se sont brusquement effondrés. Les conclusions du sommet de la Cedeao tenu à Accra ce dimanche, 30 mai 2021, sonnent d’ailleurs comme un pied de nez à Emmanuel Macron. La Cedeao a été clémente contrairement aux vœux de la France. En effet, les chefs d’État suspendent le Mali des instances de la Cedeao, mais demandent la nomination immédiate d’un Premier ministre (par qui ?) alors qu’ils restent muets sur le cas de celui qui est devenu Président en laissant vacant la place de Vice-président. En plus, ils demandent aux partenaires d’aider le Mali. Ils ne condamnent donc absolument rien. Le vin est tiré, ils l’ont bu en remuant seulement la langue. Preuve qu’ils ont été convaincus que l’arrestation de Bah N’Daw et de son Premier ministre, suivie de leur démission, était bien motivée par de réels manquements au devoir au sommet de l’État et qu’il y avait même conjuration contre la Transition. La fuite du Directeur de la Sécurité d’État, Colonel-major Kassoum Goïta, toujours recherché, donne à admettre qu’une opération militaire secrète était bien pensée en complicité avec la France. Mais il appartient désormais au nouveau président de ne pas donner à la communauté internationale de regretter sa mansuétude. Au travail mon colonel ! Nouhoum DICKO CHOGUEL A LA PRIMATURE Le maçon au pied du mur Les refrains ‘’refondation du Mali’’, ‘’redressement de la trajectoire de la transition’’ tant chantés par le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces patriotiques (M5-RFP) sont maintenant des balles dans son camp. Le porte-parole du mouvement, Choguel Kokala Maïga vient d’être désigné par ses compagnons de lutte pour devenir le futur Premier ministre du Mali pour le reste de la transition. Il ne reste donc qu’à bien jouer. Le porte-parole du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces patriotiques (M5-RFP), Choguel Kokala Maïga aura du pain sur la planche. C’est désormais un secret de polichinelle que le Président du Mouvement patriotique pour le Renouveau (MPR) a été désigné par le M5-RFP pour diriger le gouvernement transitoire pour les neuf prochains mois à venir. La date butoir de l’élection du président étant le 27 février 2022. Bien avant la démission forcée de Bah N’Daw et Moctar Ouane, le M5-RFP avait présenté au premier 10 points parmi lesquels figure la démission du deuxième. La junte, en troisième larron comme au coup d’Etat du 18 août 2020, vient de chambouler tout sur son passage. Cela, sous prétexte d’un manquement à la Charte de transition. Dame Cour a arrondi les points en déclarant Assimi président de la transition. Le tout nouveau président ouvre soudain la voie au rapprochement du M5-RFP du pouvoir. Les dribleurs heurtés contre le mur se sont tournés vers ceux qu’ils ont driblés pour sortir le pays de l’ornière. Ceux qui ne se battaient pas pour un poste ont été consultés pour fournir le Premier ministre. Les données auraient changé car Choguel a été choisi sans conteste. Sans doute, il se démarquera de l’erreur de Bah N’Daw et son Premier ministre : la mise à l’écart de la classe politique malienne. Le bon Samaritain fera face à ses propres 10 points qui, à l’entendre, devraient mettre le Mali sur ses pieds. Dans les locaux de Bittar Trans, le comité stratégique du M5- RFP, réuni en session extraordinaire, a exprimé ses préoccupations de l’heure en 10 points essentiels contenant 17 mesures. Selon eux, ils sont pour « la rectification de la trajectoire » de la transition afin de créer les conditions d’une « refondation totale » Dans la déclaration lue par l’imminent Premier ministre, le M5-RFP a dénoncé l’option des colonels de tronquer leurs uniformes contre les boubous civils pour se barricader dans les bureaux climatisés de Bamako, l’amateurisme politico-diplomatique criard et le silence assourdissant sur les cas de bavures meurtrières avérées ayant coûté la vie à au moins trente-trois civils à Bounty. En plus, le refus d’approfondir les enquêtes et poursuites judiciaires contre les commanditaires, auteurs et complices des tueries et exactions contre les victimes de la crise. Le M5-RFP relève aussi que jamais la corruption et le népotisme n’ont atteint le niveau actuel du Mali. « Tout se vend et s’obtient avec l’argent-roi auprès de parents, d’amis et d’obligés rapidement promus au sein de l’appareil d’Etat », lit-on dans la déclaration. Il mentionne la défiance, le mépris affiché à l’égard de la classe politique et son exclusion de la conduite de la transition. L’illégalité et l’illégitimité du Conseil national de transition (CNT) n’ont pas été omises dans la déclaration. Le samedi 22 mai 2021, lors de la conférence de presse animée par les avocats du M5-RFP, Choguel affirmait haut et fort qu’ils prépareront la grande mobilisation avec la base. A l’entendre ils le feront avec toutes les couches victimes d’injustice. Ce serait pour une cause juste et noble. Le voici donc choisi pour tirer les épines du pied des Maliens. La satisfaction des Maliens ne doit plus constituer un réel problème car un connaisseur de l’administration non moins tombeur d’IBK a maintenant la main à la pâte. Choguel sera un maçon qui ne se plaindra pas de manque de matériaux pour la construction du pays. Il arrive donc avec la truelle et la taloche en main et les autres membres du M5-RFP devraient lui servir de manœuvres pour lui apporter le ciment et les briques. Si vraiment ils regardent dans la même direction. La culture de la cohésion entre les Maliens, l’organisation de l’élection du président de la République, les grands dossiers de la corruption sont entre autres les défis qui l’attendent dans son bureau de la primature. C’est dire que le boulot n’admettra pas de repos. Le chantier est vaste. Bazoumana KANE COMMUNE RURALE DE GUEGNEKA (FANA) 63 936 854 FCFA volatilisés Dans le cadre de la vérification financière de la mairie de la commune rurale de Guégnéka (Fana), l’équipe du BVG a décelé un manquement s’élevant à 63 936 854 FCFA. Ce, sur la période allant de 2017 à 2019. Le montant total des irrégularités financières de la commune rurale de Guégnéka s’élève à 63 936 854 FCFA. L’équipe de vérification a examiné le contrat de délégation de perception des taxes sur le marché, les comptes administratifs et les quittances des exercices 2017, 2018 et 2019. Elle a constaté que le maire n’a reversé que 5 047 925 FCFA de redevances sur un montant total de 21 600 000 FCFA dû par le GIE, soit un écart non reversé de 16 552 075 FCFA. Il n’a également pas transmis le contrat au percepteur pour prise en charge dans sa comptabilité. Il n’a pas reversé des loyers d’un contrat de location bail. Aucun versement n’a été fait par le maire dans les comptes bancaires de la commune au titre des exercices 2018 et 2019 concernant un contrat d’Orange-Mali qui prévoit une redevance mensuelle de 50000 FCFA. Le montant total des loyers à percevoir s’élève à 1 800 000 FCFA sur lequel il n’y a eu que le reversement d’un montant de 260 000 FCFA au titre de l’exercice 2017, d’où un reliquat non reversé de 1 540 000 FCFA. Le Trésorier payeur régional de Koulikoro n’a pas reversé au percepteur de Fana la part communale des patentes. Sur un montant total 3 609 070 FCFA de patentes représentant la part communale, le percepteur de Fana n’a reçu que 156 000 FCFA de la part du Trésorier payeur régional de Koulikoro, soit un écart non reversé de 3 453 070 FCFA. Le maire n’a pas reversé les produits des transferts de parcelles de terrain dans les comptes de la commune. Le nombre de transferts de parcelles de terrain s’élève à 2804 dont 1203 en 2017 et 1601 en 2018. Au prix unitaire de 5 000 FCFA par transfert en 2017 et 10 000 FCFA en 2018, le montant total des transferts de parcelles de terrain est de 22 025 000 FCFA sur lequel 11 403 691 FCFA ont été reversés. L’écart non reversé s’élève à 10 621 309 FCFA. Le maire n’a pas reversé dans les comptes de la commune l’intégralité des produits de cessions de parcelles. Sur le montant de 13 800 000 FCFA, aucun versement n’a été effectué. Le montant de l’irrégularité s’élève ainsi à 13 800 000 FCFA. Il n’a pas reversé les recettes issues de la délivrance de Concessions rurales d’habitation (CRH). Elles ont été délivrées à des particuliers, générant une recette totale de 12 540 000 FCFA. Sur ladite recette, aucun reversement n’a été effectué. Il n’a pas également reversé l’intégralité des frais liés à la délivrance des actes de mariage. En effet, sur un total de 1 013 mariages célébrés dont 409 pendant les jours fériés et 604 mariages pendant les jours ouvrables, les comptes administratifs des périodes concernées ne mentionnent qu’une somme totale perçue de 5 422 400 FCFA au lieu de 10 872 800 FCFA, soit un écart non reversé de 5 450 400 FCFA. Transmission et dénonciation de faits Le vérificateur général a transmis et dénoncé les faits au président de la section des comptes de la Cour suprême et au procureur de la République près le Tribunal de Grande instance de la commune III du district de Bamako chargé du pôle économique et financier. Ils sont relatifs au non reversement des redevances du contrat de délégation de perception des taxes sur le marché pour un montant de 16 552 075 FCFA ; aux loyers du contrat de location bail conclu entre la Commune rurale de Guégnéka et la société Orange Mali pour un montant de 1 540 000 FCFA. S’y ajoutent le non reversement de la part communale des patentes pour un montant de 3 453 070 FCFA, des produits des transferts de parcelles de terrain pour un montant de 10 621 309 FCFA, des cessions de parcelles de terrain pour un montant de 13 800 000 FCFA, de la délivrance de Concessions rurales d’habitation pour un montant de 12 540 000 FCFA et des actes de mariage pour un montant de 5 430 400 FCFA. Bazoumana KANE RATTACHEMENT DE OUENZZINDOUGOU A KANGABA La population dit niet Par le biais d’une assemblée générale, la population de Ouenzzindougou réunie autour du comité d’initiatives pour le développement de Ouenzzindougou (Cido) manifeste son mécontentement du rattachement du village à Kangaba situé à plus de 80 kilomètres. Par la même occasion, elle a appelé de tout son vœu de faire partie du district de Bamako. L’information a été donnée ce samedi 29 mai 2021. Toujours fidèle à sa politique de développement du village, le groupement sentinelle appelé Comité d’initiatives pour le développement de Ouenzzindougou (Cido) a invité les forces vives en assemblée générale sur le terrain de sport. Objectif : souffler dans la même trompette pour dire non au rattachement de Ouenzzindougou à Kangaba distant de plus de 80 kilomètres. Ensemble ils ont voulu être du district de Bamako ou d’une commune avec les villages limitrophes. A la différence d’autres zones où la violence a prévalu, Cido en accord avec le chef de village, les associations de jeunes et de femmes, les personnes en situation de handicap a choisi la voie pacifique. Il s’est agi, à leurs dires, de demander aux autorités en charge du découpage de revoir leur copie pour le bonheur de la population de Ouenzzindougou. L’occasion a été propice pour les différents intervenants de dire les difficultés que la population vivra si les autorités appliquent l’actuel document portant sur le nouveau découpage administratif du Mali. Il s’agit du président du Cido, Boubacar Tangara, la représentante des femmes, Doumbia Kamissa Fofana, le président de la jeunesse, Mamoutou Galabou Diarra et celui du Comité national de la jeunesse de Ouenzzindougou, Alfousseini Sangaré. Dans son intervention, le président du Cido, Boubacar Tangara a fait savoir que le rattachement au cercle de Kangaba met Ouenzzindougou en retard. Le président Tangara ne comprend pas que Mamaribougou, Samanko, Samaya et Kanadjiguila fassent partie de la commune 7 et que Ouenzzindougou soit une commune du cercle de Kangaba. Partant, l’interlocuteur du jour a martelé que partir chercher les documents administratifs à plus de 80 kilomètres de sa résidence constitue un véritable casse-tête pour la population. Il a estimé que les autorités en charge de ce travail ne seraient pas au courant de la situation géographique de Ouenzzindougou par rapport à Kangaba. A sa suite au pupitre, le président de la jeunesse, Mamoutou Galabou Diarra s’est montré surpris. De son point de vue, vu la grandeur du Mali et le nombre considérable de topographes qu’il regorge, une telle décision est incompréhensible. Le chef de la jeunesse a comparé cet état de fait à la volonté du Maroc de faire partie de l’Union Européenne à un moment donné. A noter qu’à ce sujet, une lettre a été adressée par Cido au gouverneur de Koulikoro et au ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. La rencontre a débuté et pris fin avec les bénédictions de l’imam Mahamadou Camara. Bazoumana KANE PRETENDU CONGRES DU CSDM Natation de Baidy Dramé dans la forfaiture Le bicéphalisme vient d’être créé au sein du Conseil supérieur de la diaspora (Csdm). Baidy Dramé semble être à l’origine de cette division et du désordre. Un désordre créé alors que lui-même ne donne pas l’exemple. Il serait élu à la tête de l’autre Csdm en l’absence de vrais délégués. La destitution de Mohamed Chérif Haïdara tel est le projet de Baidy Dramé alors que ce dernier est élu en janvier 2021 en présence des représentants des 48 pays. Le conflit d’intérêt personnel semble prendre le dessus sur la défense des intérêts des Maliens établis à l’extérieur. Du moins c’est ce qui explique le trouble au sein du Conseil supérieur de la diaspora qui vient d’avoir 2 structures dirigeantes. Baidy Dramé est indexé comme auteur de ce désordre. Un désordre qui va à l’encontre de la philosophie de la création du Csdm. Selon une source proche du dossier, M Dramé souhaite occuper la présidence du Csdm à tout prix même dans l’illégalité. Les privilèges et la représentation au sein de l’hémicycle semblent être les raisons de la motivation de M. Dramé. A ce titre, Baidy veut cheminer avec le Haut conseil des Maliens de l’extérieur afin de barrer la route à Mohamed Chérif Haidara. Est-ce vrai ? Nous ne pourrons le dire avec exactitude, mais ce qui est sûr, c’est que la relation du Csdm de Baidy et le Haut conseil des maliens de l’extérieur est au beau fixe. C’est ce qui explique la présence des représentants des membres du Hcme au conseil d’administration extraordinaire du Csdm tenu le samedi 29 mai 2021. Un conseil qui a choisi Baidy Dramé pour diriger les détracteurs. Le Csdm de Baidy Dramé vivra-t-il longtemps ? Décidemment non. Selon notre source, son élection n’a pas été faite dans les règles de l’art. « La plupart des délégués qui l’ont choisi proviennent de Bamako », a fait croire notre source. Mieux, des détournements des fonds alloués à l’organisation du conseil d’administration seraient à l’origine du dysfonctionnement constaté et Baidy est indexé. La salle était quasi déserte car 15 pays n’étaient pas représentés. Pour justifier son impopularité, Baidy a brandi le faux-fuyant du Covid-19. Est-ce une excuse sachant que le conseil d’administration qui a élu Mohamed Chérif Haïdara s’est tenu en janvier dernier où le coronavirus faisait des milliers de victimes par jour. Nonobstant les délégués venus d’Afrique, d’Europe, d’Asie et d’Amérique ont répondu présent à l’appel. C’est pourquoi notre source atteste que le Csdm de Baidy Dramé fera long feu par manque de légitimité, d’égalité et à cause de beaucoup d’anomalies. Au regard des imperfections susdites, il n’est pas nécessaire de créer un bicéphalisme au sein du Csdm si les hommes et les femmes de cette organisation ont le souci de défendre les Maliens de l’extérieur sans rien recevoir au retour. Lequel des deux Csdm a le souci du bien-être des Maliens ? Le temps, meilleur juge, nous en dira plus. Nous y reviendrons avec plus de détails ! Bazoumana KANE RETOUR DES DOGONS ‘’AU MANDE UNE NOUVELLE VIE S’EST CREEE’’ Le film projeté à Kangaba, Kolokani et à Bougouni Ce film financé par l’Union Européenne retrace de la cohésion, de la défense des droits de l’homme et la lutte contre l’exclusion. L’idée de cette opération réclamée par les habitants du village de Nana-Kéniéba, entouré de tous les côtés par des montagnes d’une part et les dogons à travers leur représentation à l’Assemblée Nationale du Mali a germé depuis Octobre 2010. Mais en réalité c’est en 2016, après accord des habitants de Nana-Kéniéba, que l’idée a commencé à être une réalité. Cette expérience est unique en son genre, car sans une interférence de l’administration, ce sont deux communautés proches par l’histoire qui se sont retrouvées pour habiter le même espace de vie, de travail. Par vagues successives, les communautés dogons ont fait le trajet, pour venir occuper l’espace d’habitation et de culture préalablement préparé pour elles par les habitants de Nana-Kéniéba qui reçoivent. L’intégration a été effective et rapide. En plus des parcelles d’habitation et des champs, la communauté de Nana-Kéniéba a intégré les arrivants dans le conseil villageois au nombre de 27 sur un total de 53. Dans le domaine de la religion, une mosquée a été construite par le village dans un autre quartier par les dogons, dont l’imam est un dogon. Les dogons protestants ont construit leur église et les catholiques ont également construit leur église. Quant aux chasseurs dogons, ils ont intégré la confrérie des chasseurs. Chaque communauté religieuse pratique sa religion sans entrave. L’école du village qui avait le problème de petit effectif dans les salles de classe a été remédié grâce à l’arrivée des dogons. Il en est de même pour le centre de santé communautaire. Ledit centre était presque en arrêt d’activité faute de fréquentation optimale. L’arrivée des communautés dogons a résolu tous ces problèmes. Également sur le plan de la culture céréalière, leurs productions ont stabilisé le prix des céréales pendant la période de soudure c’est-à-dire l’hivernage. Sur le plan culture le mixage des troupes dogons et celles malinkés a permis la création d’une association culturelle dont les activités ont fait de Nana-Kéniéba, un village touristique et un haut lieu de culture. Sans se tromper on peut affirmer qu’un nouveau soleil s’est levé sur Nana-Kéniéba qui s’est définitivement tourné vers son destin. Cette expérience ayant été une réussite, c’est pourquoi l’Union Européenne a bien voulu sélectionner ce projet afin que l’Association d’Initiative Culturelle de Siby en fasse un film afin que certaines valeurs auxquelles elle a voulu diffuser le film non seulement à la télévision, mais aussi dans certaines villes à savoir Kangaba, Kolokani, Bougouni. Nous estimons que l’expérience peut éduquer pour les projets de ce genre. La ville de Siby et le village de Nana-Kéniéba ont eu droit à des projections également. L’Union européenne mérite des applaudissements pour son soutien aux acteurs culturels du Mali dans leur diversité. Siriki KONE

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Les étudiants de la faculté des Sciences économiques et de Gestion (Fseg) ont répondu présent à l’appel de Juan Gomez, journaliste de Radio France internationale (RFI). C’était le lundi 24 mai à l’occasion de l’enregistrement d’une émission dans l’Amphithéâtre de ladite université.

Ces étudiants dont l’âge est compris entre 20 et 30 ans n’ont pas eu la langue dans la poche. Ils ont mis en relief les défaillances dont ils sont victimes au quotidien. De prime abord, ils déplorent l’absentéisme de certains professeurs chargés des cours.

A entendre ces étudiants, les enseignants ne travaillent pas comme il faut. La preuve qu’ils ont avancée est ces professeurs sèchent le cours de l’université pour partir émarger dans les universités privées. Toute chose qui constitue un manquement à la conscience professionnelle.

Or c’est pour ce travail qu’ils sont payés par l’Etat. Cet état de fait est une véritable dérogation aux qualités d’un bon travailleur. Si cela continue, l’avenir du Mali est plus que jamais compromis. A cette difficulté se greffe le surnombre dans les universités publiques. Il est chose claire que le futur d’une nation est à l’image de l’éducation de ses enfants. La relève se trouve donc dans la fourchette. C’est cauchemardesque ! 

Au nombre des difficultés figure la recrudescence des violences dans le milieu scolaire et universitaire. Les étudiants disent être préoccupés par cette situation qui a le vent en poupe. Il a été relevé aussi l’inadéquation de la formation universitaire au marché de l’emploi. C’est suicidaire !

Des étudiants qui sortent en grand nombre sont envoyés au chômage. Une étudiante en filière anglaise a fait savoir que la théorie prend le pas sur la pratique. Elle ne comprend pas qu’un étudiant en licence ne sache pas aligner deux phrases correctes en anglais. Il serait ainsi dans beaucoup de filières. C’est angoissant !

Cet enregistrement de l’émission par la RFI est une chance. C’est une occasion pour les autorités de se rendre compte des réalités des universités. Les interventions se sont faites en présence du recteur de la Fseg qui a pris l’engagement que beaucoup de choses changeront.

Bazoumana KANE

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2 COMMENTAIRES

  1. Les Etudiants de la FSEG sont confrontés à beaucoup d’autres problèmes notamment le manque de concours de la Fonction Publique les concernant. Les Etudiants de la FSEG n’ont aucune chance sur le marché de l’emploi au Mali. Aucun concours de la Fonction Publique n’est organisé à leur endroit. Dommage!!!

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