La presse avec ses joies et ses peines, ses grandeurs et ses mesquineries, ses gloires et ses rancœurs. Ces magiciens de l’image, du son et de la plume, capables de faire et de défaire les réputations, mais des hommes et des femmes qui n’ont guère de vie de famille. Parfois la lassitude vient de plus loin : une profession passionnante, certes le plus beau métier du monde – où on peut s’entretenir avec le président de la République en veste et cravate et se retrouver une heure plus tard dans un champ en compagnie du paysan – mais terrible ! Les hommes et femmes de médias évoluent dans un milieu où la jalousie de détenteurs du pouvoir ne le dispute qu’à la haine et la mesquinerie à l’envie de cacher le grain des choses sous la paille de l’intimidation, de la diabolisation, de la caporalisation, de l’assassinat. De graves entraves à la liberté de la presse sont recensées un peu partout à travers le monde. Et pourtant, la presse est à la démocratie ce que l’eau est aux terres desséchées et craquelées. Que vaut une journée sans information ? Sans doute un plat fade. Le 3 mai, journée internationale de la presse offre l’agréable opportunité de ressasser cette vérité.
Il est temps de nous remettre en cause, la presse malienne est malade et infectée. Aucune régulation, n’importe qui devient journaliste et tire sur tout ce qui bouge.
Ce 03 mai doit être l’occasion de baliser le terrain et d’emprunter un chemin plus noble pour l’intérêt de la corporation. Une presse divisée n’ira mais unie elle bougera les montagnes.
Cette journée sinon cette semaine doit être une occasion de rétrospective et de prise de conscience et cela à tous les niveaux.
Ayons le courage de nettoyer devant notre propre porte et battons nous pour une meilleure condition de vie des journalistes et de nos entreprises.
N’est pas journaliste qui le veut.
Elhaj Yattara Ibrahim.