Editorial : La marche du monde est à la révolution

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Lorsqu’on est broyé par les pesanteurs sociales, la seule arme qui vaille c’est la révolution ? Hier décriée, bannie même du langage de la sociologie politique, la révolution est revenue au devant de l’actualité non seulement en théorie, mais dans les rues, sur les barricades, sur des places publiques devenues historiques, c’est-à-dire en mode de réalisation pratique. Signe des temps !

Les prédictions des penseurs de la révolution jugées naguère les plus utopiques se réalisent sous nos yeux et sont  exposées dans les journaux. On peut lire dans «Le Monde Diplomatique» de septembre 2011 : «Ce fut, il y a trois ans, l’un de ces moments d’incertitude ou tout tremble, tout tangue et ou personne ne doute plus que tout va chavirer

Le 7  septembre 2008, le gouvernement américain place sous tutelle Fannie Mae et Freddie Mac, deux mastodontes du crédit hypothécaire. Le 15, la vénérable banque d’affaires Lehman  Brothers annonce sa faillite. Le 16, appelé à l’aide par le «Wall Street Journal», Washington rachète American International Group (AIG), premier assureur du pays. La sidération gagne ; les banques plongent.

La puissance publique américaine nationalise une bonne partie du secteur automobile et injecte des centaines de milliards de dollars dans l’économie. Keynes, «le New Deal», l’Etat stratège sont de nouveau à l’honneur.

Dans un acte de contrition universelle, la bourgeoisie d’affaires jure alors que «rien ne sera plus jamais comme avant». Le Premier ministre français Fillon décrit «un monde au bord du gouffre» ; la couverture de «Newsweek» annonce presque terrifiée : «Nous sommes tous socialistes à présent». «Times» appelle à «repenser Marx pour trouver les moyens de sauver le capitalisme», une issue (heureuse) si peu acquise au «Washington Post» qu’il s’interroge sous forme d’éditorial plus macabre que joyeux : «le capitalisme est mort ?»

En effet, des livres paraissent sous des titres comme «le capitalisme à l’agonie». Le système s’effiloche. Et même dans des cercles de domination et d’exploitation aussi fermés que la Françafrique, des dénonciations (qui ne sont en fait que des secrets de polichinelle) sont étalées dans la presse et Robert Bourgi comme au confessionnal s’oblige à jouer au repenti des crimes dont il a été complice actif contre les peuples africains. Tout cela signifie qu’un autre monde est appelé.

Un autre gestion des affaires du monde et des hommes s’invite dans le débat et passe à la conscience collective comme une nécessité d’airain. Cette gestion des hommes et des choses qui permet que «tant de biens soient produits et que de milliards d’être humains crèvent de faim, que quelques poignées d’hommes et de pays disposent de toutes les richesses et tiennent en leurs mains les destinées de l’humanité et se proclamant seules «communauté internationale», cette gestion est caduque

Pendant combien de temps encore tiendra-t-elle avant d’être balayée par le prolétariat et les peuples, l’on ne saurait le dire maintenant. Mais ce qui est désormais certain, c’est que la fin de ce système interviendra plus tôt que l’on imagine.

En tout état de cause, c’est à l’avènement de cette issue au Bénin (la révolution) que travaillent tous les jours les adeptes de Marx, Engels, Lénine, Staline, organisés au sein du Parti communiste du Bénin.

Philipe NOUDJENOUME

 

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