Les Maliens s’apprêtent à fêter, dans l’unité et l’allégresse, leur cinquante ans d’indépendance, de liberté et de dignité retrouvée. Cinquante ans après la colonisation, le bilan est-il positif?
Difficile de répondre à la question. Cependant, il faut reconnaître que des progrès ont été réalisés, malgré certaines pages noires notamment les assassinats politiques, les privations de libertés, la corruption, le népotisme et la gabegie.
Le Mali a connu Trois Républiques et quatre Présidents. D’abord, le régime socialiste de Modibo Kéïta a cultivé le sens de l’honneur, de la dignité et du travail bien fait. Il a ainsi jeté les bases d’une industrialisation du pays, à travers la construction de plusieurs dizaines d’usines, porteuses d’emplois et de plus-value. Ensuite, la dictature de Moussa Traoré (2ème République avec la Constitution de 1974), en plus des privations des libertés individuelles et collectives, a détruit ce tissu économique, à travers la mauvaise gouvernance, suivie de son corolaire de privatisations sauvages, sous la dictée du FMI et de la Banque Mondiale. La fin du régime s’est soldée par des assassinats abominables. Moussa Traoré a le plus causé de torts au peuple malien à lui tout seul que tous les autres présidents du Mali réunis.
La Troisième République, avec le Président Alpha Oumar Konaré s’est enracinée dans la démocratie et le développement durable. Il a ainsi mis le Mali sur orbite à travers le monde. Ses discours, ses prises de positions, ses réalisations, durant son double quinquennat, sont souvent cités en exemple. Sans compter qu’il a pacifié le Mali, notamment le Nord, avant de céder le témoin à cet autre démocrate, Amadou Toumani Touré, qui est en train de suivre ses traces. Certains diront même qu’il a fait plus, sinon mieux, que son professeur d’histoire. ATT, qu’on l’aime ou pas, il faut reconnaître, a travaillé le pays, a fait bouger le pays, a donné une nouvelle image au pays. Partout au Mali les réalisations du PDES sont palpables. Le Mali avance avec lui, le Mali marche et les Maliens n’accepteront plus jamais que cet élan soit brisé par qui que ce soit. Il ne reste à ATT qu’à terminer en beauté le pouvoir en 2012, afin que le Mali puisse continuer à inspirer d’autres pays et à être cité comme un modèle de démocratie, signe d’un mieux-être pour les gouvernés.
Vive le Mali et les Maliens. Que Dieu nous donne longue vie pour fêter les prochaines cinquante années.
Chanaha Takiou