Le Mali est un pays à la démarche atypique en matière de démocratie, où le consensus, sur fond d’impunité, a été érigé en mode de gouvernance. Ainsi, depuis 1992, les présidents successifs et les ministres se retirent sans aucune crainte de rendre compte malgré tous les faits de forfaiture constatés. Même les rares cas, qui ont débordé sur le détournement de l’aide extérieure, les poursuites judiciaires ont tout simplement fini par «un non lieu». La raison est toute trouvée ; les «démocrates» ont été incapables de conduire le changement souhaité par le peuple ; mais surtout ils ont été incapables de faire mieux dans la conduite des affaires publiques. La connivence avec les anciens députés de l’ex-parti unique (UDPM) et autres dignitaires blanchis, après les procès crimes (de sang et économique) puis blanchis, a fini par pervertir le régime ADEMA entre 1997 et 2002.
Le «lion debout» du logo de l’UDPM, qui avait subi, s’est relevé de ses blessures pour renaitre de ses cendres en donnant un nouveau parti politique (UDD). Cette renaissance du «lion debout» de l’UDPM sous le sigle de « la colombe » de l’UDD n’est et ne saurait être que l’échec de nos «démocrates sincères et convaincus».
Ces «démocrates» qui ont adopté cette politique de cohabitation avec les anciens dignitaires ont très vite oublié les vrais motifs de l’insurrection populaire de 1991, qui avait pour objectif de chasser le général Moussa Traoré du pouvoir pour mauvaise gouvernance. Malheureusement, nos dirigeants n’ont pas su tirer les conséquences de cette insurrection.
Au Mali comme partout en Afrique, les dirigeants prennent trop de liberté par rapport à leur charge. La gouvernance devient très vite clanique, sinon familiale ; les ressources publiques deviennent des patrimoines privés.
Les détournements de fonds publics enregistrés ces vingt dernières années sont énormes. Le régime ADEMA aurait fait, selon un rapport de la Banque mondiale, 21 milliardaires dont 16 cadres de l’Administration publique tous de la ruche.
Tous ces dérapages n’ont fait que conforter Choguel K. Maiga, l’héritier spirituel de Moussa, dans ses menaces contre le pouvoir Alpha Oumar Konaré, de plus en plus fébrile. Choguel, poussant l’audace, fut par la suite le chef de file du COPPO, mouvement de contestation. Mais il finira par abdiquer sous ATT avec son entrée dans le gouvernement et plus tard se tailler une place au soleil au (CRT).
Le général Amadou Toumani Touré, avec un slogan bien porteur «lutte contre la délinquance financière» est brillamment élu Président de la République en 2002. Dans cette lancée, il crée le Bureau du Vérificateur Général en 2004 pour se donner bonne presse.
Les Maliens se retrouveront abusés et désabusés par ce régime, qui a été le plus corrompu, sinon le plus abjecte de notre existence. Il ressort des différents rapports du Vérificateur général que les sommes détournées, des caisses de l’Etat entre 2004 et 2010, se chiffrent à plus de 350 milliards de francs CFA.
L’opinion se rappelle que depuis, une atmosphère de désamour s’est installée entre le général ATT et le Vérificateur général, qui connaîtra la détention à la place des délinquants affichés.
Le système de débrouillardise aidant, la délinquance financière a pris de l’ampleur sous ATT. Le général ver de Guinée venu faire la lessive aura été le plus grand délinquant financier parmi les porteurs d’uniforme.
Résultat : un gouvernement de consensus pour le pillage systématique du patrimoine national.
Pour éviter au pays un tel scénario, Ibrahim Boubacar Keita doit remettre à la justice, comme promis au cours de sa campagne, les dossiers de détournements de deniers publics. Nul doute qu’une réconciliation mal fondée, sur fond d’impunité, ne peut que conduire le pays vers un autre désastre. La résolution de cette équation donnera naissance à une opposition constructive.
Amy SANOGO
IBK a eu à relever l’indice des parlementaires. Je crois qu’il comprends, de ce fait, que c’est aussi faire justice que de relever les salaires sans laisser le marché aliéner les effets.
Nous avons soif de justice mais nous avons faim, en grande majorité.
Les opportunistes déchanteront pour la simple raison qu’IBK ne pourra simplement pas tous les satisfaire. Alors, beaucoup rejoindront l’opposition ou cesseront simplement de rêver…
Mais IBK n’est-il pas le premier opportuniste? Un fils de féticheur, probablement lui-même féticheur qui se pose en néo-djihadiste, un ancien démocrate qui se mue en néo-putschiste, un acteur majeur de tous les accords de paix antérieurs qui renie toute responsabilité dans l’affaire (Ministre, Premier Ministre, Président de l’Assemblée Nationale, Député). Malgré tout cela, les maliens ont élu une certaine autorité qu’il semble incarner. Alors que si la MINUSMA part aujourd’hui, IBK sera sûrement dévoré par Sanogo et famille et les djihadistes. Mais les masques commencent à tomber déjà: sa femme a abandonné le voile de la campagne présidentielle. Lui-même ne répond plus au téléphone.
CAR, AYANT ETE MINISTRE, PREMIER MNISTRE ET DEPUTE, IBK EST LARGEMENT COMPTABLE DE L’ETAT ACTUEL DU PAYS…
Si IBK ne saurait réussir des miracles, il pourra au moins profiter des premiers mois de sa candidature à sanctionner selon la loi, la déficience de sanction étant la grande faiblesse mais pas d’impunité totale dans les régimes anciens comme on aime à le claironner en ces temps actuels. Ce qui n’exclut d’ailleurs pas la sensibilisation qui a prouvé ses limites. Il s’agira donc de :
1. Sanctionner BRUYAMMENT le manque d’hygiène, la grande corruption en appliquant la loi surtout à lui-même, à ses Ministres, Magistrats et Députés ;
2. Profiter de sa récente légitimité pour introduire un projet de loi à l’Assemblée Nationale pour dissoudre les 2/3 des Communes et l’ensemble des Cercles, toutes ces Collectivités n’étant pas simplement viables financièrement, car elles ne peuvent pas tout simplement pas payer le minimum de personnel (1 Régisseur et un Secrétaire général), ne parlons pas de développement, les conseillers communaux se faisant élire naturellement pour aller à la soupe. Les Communes non viables seront alors fusionnées dans les Communes viables voisines. Ou les Communes pourront se calquer sur les anciens arrondissements.
3. Augmenter les allocations budgétaires aux structures de contrôle et les SUIVRE pour qu’elles puissent mieux contrôler et sanctionner les défaillances en tout genre dans la gestion des Collectivités territoriales et des Structures de l’Etat.
4. Relever le niveau du montant de la caution et du parrainage aux élections présidentielle, législative et communale, afin de tuer pour de bon les candidatures fantaisistes, couteuses pour le pays et ne créant que la confusion dans l’esprit d’électeurs plus ou moins aveugles politiquement.
5. Enterrer pour de bon le projet de Sénat budgétivore et inutile, le CNDERRIERE ainsi que le Ministère du Culte.
6. Enfin, nommer un Ministre des Finances compétent et intègre avec une CELLULE TECHNIQUE CONTRACTUELLE de mobilisation des milliards promis par les bailleurs de fonds. ET ECOUTER LEDIT MINISTRE S’IL EST SERIEUX.
A supposer qu’IBK ait eu un programme, il faudra maintenant faire la part des choses entre:
1- ce qui relève de l’incantation;
2- ce qui constitue un engagement net et précis des différents volets de ses affiches. A ce titre, une évaluation chiffrée avec un chronogramme et la source de financement s’imposent pour les mois et les années à venir.
Dans tous les cas, il faut espérer que la Société civile malienne et la Communauté internationale veillent au grain. Que les mesures prises puissent être pérennisées.
Quelques soit les Lois et les mesures prisent si on inverse pas le processus de l’islamisation du pays nous courrons vers la catastrophe.
La justice, on en parle comme si elle était une invention malienne! Au Mali il y a eu de justice depuis plus de vingt ans. IBK ne me parait pas capable, sauf s’il commence par lui même; en ce moment je le croirais.
«La justice sera implacable, mais elle sera juste>>???????!!!!!!?????
C’est comme une incantation, je ne comprends pas de quelle justice parle t on…..
Mon Mali chaque jour, nous inventons une nouvelle stupidite.
Par essence la justice est juste.
La realite c’est que dans le pays de Kanfila keita justice n’existe plus dans le langage decent….de la republique et cela explique certainement le grand koteba de la soit disant ceremonie de reconciliation nationale le 21, avec des hommes qui doivent repondre de leur forfait devant la justice, au lieu de cela on met une Croix et recommence….. le jeux ….des chiffres, des lettres et des enfants griots,
Dieu sauve le Mali….
Les Maliens veillent au grain et rien que la composition du 1er gouvernement, les femmes et les hommes qui la composeront édifieront tout le monde. On attendra pas qu’un mandat arrive à terme pour juger, dès que les 1ers signes de concensus avec les arrivistes que tout le monde connait nous allons investir les rues de Bamako. Au Mali l’erreur n’est plus permise et la recréation est terminée.
Bonne analyse !
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