En République du Mali, la fuite de sujets est devenue un caillou dans la chaussure des autorités. Des régimes démocratiquement élus au pouvoir de transition, la panacée est loin d’être trouvée à cette plaie béante de l’école malienne, aux conséquences lourdes pour l’avenir du Mali en phase de refondation.
Or, les acteurs de l’école, chacun dans sa circonscription, ont juré d’organiser des examens réussis. La question que l’on se pose est de savoir ce que veut dire un examen réussi. Est-ce qu’il s’agit de faire passer les enfants en grappes pour qu’ils aillent cogner le mur des études secondaires sans succès ? Le taux de passage est-il plus important que le niveau intellectuel ?
Ce qui est angoissant et frustrant, c’est que la confidentialité des sujets est un sérieux problème au Mali. Car, les sujets se promènent dans les rues avant les épreuves. C’est aberrant !
Comme conséquence du phénomène, l’on peut citer la paresse chez les élèves qui se disent qu’ils auront les sujets à leur disposition avant d’entrer dans la salle d’examen. Avec la vie dure de la fuite des sujets dans les différents examens au Mali, la concurrence avec les autres pays de la sous-région sera difficile.
Bazoumana KANE