Les réalités de la corruption, des trafics d’influence et autres déprédations dans les milieux politiques, administratifs et fonctionnaires, sont un secret public au Mali : un sujet rarement débattu officiellement mais qui alimente copieusement radio trottoir et conversations privées. Il est temps de dénoncer un tel phénomène systémique qui s’est banalisé en se diffusant des hautes sphères de l’État aux agents de la vie ordinaire aux quatre coins du pays.
Combien sont-ils, ceux de nos frères ou celles de nos sœurs, qui vivent au seuil de la pauvreté ? La misère est bien à notre porte, quand des familles peinent à manger une fois par jour. C’est peut-être le moment, plus que jamais, d’attirer l’attention de nos gouvernants sur le possible risque d’oublier nombre de frères et sœurs, pendant que l’on s’entend à reconnaître que le pays a fait un bond prodigieux en matière d’économie. Les fruits de la croissance sont là, visibles, et il faudrait travailler à ce qu’ils parviennent à tous.
Oui ! Il y a suffisamment de ressources dans nos pays pour que nul, jamais, ne soit exposé à la famine. C’est le lieu aussi de procéder à l’arrêt de certaines pratiques qui n’honorent guère ces dignitaires de l’État. Est-il acceptable que certains hauts cadres de l’administration, déjà à l’abri du besoin, au lieu de céder les marchés aux entreprises déjà existantes, compétentes, légalement constituées et employeuses de tant de concitoyens, n’éprouvent point de honte à créer, eux-mêmes, leurs propres structures, qu’ils confient à leurs proches ? Ainsi, les marchés seront passés de gré à gré avec l’entreprise créée pour la circonstance.
Combien de personnes sont parfois exonérées de taxes dans nos États africains, alors qu’elles ont les moyens de payer ? Et l’on continue parfois de harceler les honnêtes citoyens, qui luttent pour se mettre à jour en matière fiscale.
Il faut avoir le courage de dénoncer toutes ces pratiques nauséabondes et prendre toute mesure pour y mettre fin, ou du moins espérer y mettre fin. Cela pourrait bien générer tant de ressources pour combler maintes poches de pauvreté.
C’est donc le moment, plus que jamais, d’instruire nos concitoyens sur le sens du bien commun.
Abbé Joachim S. Samaké
Source : La Mission
Le marché gré à gré est la stratégie des soient disant democrates depuis mars 1991 ! Tous ces acteurs politiques actuels sont là pour ça ! Soule ma houssa ni Demba yé ! La corruption est génétique maintenant au Mali ! Rien ne pourra être fait sans la volonté populaire : une des causes de l’échec de Modibo ( il avait des enemis au sein meme de son parti , c’est pour cela qu’il a creé le CNDR ) . Que DIEU sauve le Mali ! Le changement doit se baser sur une stratégie de reconversion progressive des mentalités ! Actuellement le peuple est complice : passive ou active ! Le problème du Mali c’est le malien : bougouni examen , paresse et malhonnêteté ! Encore que DIEU sauve le Mali !
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