Editorial : La bataille du livre

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Au Mali, on a coutume de dire que les gens ne lisent pas assez. Ce constat amer est dû au fait que le livre n’est pas tellement le dada des maliens. A regarder de près les familles maliennes, ils sont rares  ces chefs de famille qui accordent  la primauté à l’achat des livres pour leurs enfants. La plupart des cas, ceux-ci se contentent d’acheter des habits et des gadgets pour leurs progénitures. Les enfants eux-mêmes n’étant pas dans un milieu qui les incite à lire, finissent par avoir le dégoût de la lecture.

Oui, osons le dire, les familles maliennes n’insufflent pas la dynamique de la lecture chez les enfants. Le père, la maman, le tonton, la tante, que sais-je encore, n’étant pas des lecteurs assidus, il va de soi que les enfants n’accordent aucun intérêt au livre. Alors que la première bataille que ceux-ci devraient mener pour améliorer la qualité de l’éducation de leurs enfants, c’est de les inciter à lire pour satisfaire leur curiosité. Et pourtant, cette bataille doit-être menée pour chasser la paresse intellectuelle chez les maliens afin qu’ils lisent pour un foisonnement intellectuel au Mali. Si le message est compris par les maliens ; et qu’ils en fassent  leur cheval de bataille, la qualité des ressources humaines s’amélioreront dans ce pays au grand bénéfice de nous tous.
Cependant, pour mener à bon port le « navire lecture », l’Etat doit-être le premier à promouvoir les supports écrits dans les coins et les recoins du pays. L’Etat doit aider aussi les acteurs du métier du livre à s’épanouir. La revalorisation de ce secteur contribuera à faire du livre un secteur porteur de richesse au Mali. Il suffit d’avoir la volonté pour que chaque malien ait au moins quelques livres pour en faire bon usage. La bataille du livre sera gagnée dans notre pays quand les maliens commenceront à acheter les livres comme du petit pain. Que dorénavant, devant le portail des familles maliennes, les livres, les journaux, les revues, bref n’importe quel support écrit alimentent les causeries.
Que la lecture soit, que la lecture fut.
Mamadou Macalou   

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