Le Mali fête l’anniversaire de la création de son armée au moment où celle-ci est interdite à Kidal et aussi au moment où une partie de son territoire est envahie par le terrorisme qui menace sa cohésion sociale, son intégrité territoriale, sa forme républicaine. Depuis 2012, cette crise multidimensionnelle, puisqu’il y a eu le coup d’Etat de mars 2012 à la suite de l’invasion du terrorisme, place notre armée nationale au cœur des débats. En effet, face à la crise du nord comme on l’appelle, notre armée a montré ses limites . Cette armée est en pleine reconstruction afin d’être à la hauteur de sa mission. Cette armée est à la recherche de ses valeurs d’antan afin de regagner la confiance de ses populations.
La tâche n’est pas et ne sera pas facile car nul n’ignore l’ampleur du problème. Il faut une armée républicaine adaptée aux nouvelles exigences mondiales imposées par le terrorisme international, le banditisme transfrontalier, la guerre des intérêts économiques…
Les Maliens doivent rester unis derrière leurs autorités politiques ; manifester leur solidarité et surtout leur confiance envers leur armée nationale. L’union, dit-on, fait la force. Une nation unie et solidaire peut surmonter de nombreux défis.
Les autorités politiques doivent œuvrer à doter l’armée nationale de moyens matériels et de ressources humaines de qualité afin de lui permettre de bien remplir sa mission. Cette armée ne doit plus être l’enjeu du jeu politique et politicien qui l’a longtemps décimée. Cette armée doit uniquement être au service de la République. A ce titre, nous saluons nos vaillants soldats, au front, dans les garnisons, partout où ils se trouvent, qui sacrifient leur vie pour défendre la patrie. Bonne fête même si le cœur est meurtri par les nouvelles du de Kidal, Ténenkou et Nampala ! Soyez fiers et forts ! Vive le Mali, vive l’armée malienne !
Tiémoko Traoré