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EDITORIAL. Joe Biden : un nouveau récit pour l’Amérique

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Une société polarisée et secouée par des violences, un monde où le modèle autocratique est en essor à l’image de la Chine et de sa montée en puissance. C’est une tâche colossale qui attend Joe Biden, au début d’un mandat qu’il inaugure aujourd’hui. Dans une Washington archi-blindée après les violences du 6 janvier au Capitole. Et sans… Donald Trump.

Pour la première fois depuis 150 ans – c’était en 1869, quatre ans après la guerre de sécession – le président sortant n’assistera pas aujourd’hui à l’investiture de son successeur à la Maison Blanche. C’est dire le caractère exceptionnel du comportement de Donald Trump. C’est dire aussi la profonde blessure infligée aux usages démocratiques, comme on l’a vu le 6 janvier, lors de la prise du Capitole par une horde de supporters déchaînés par Trump lui-même.

La démocratie américaine a souffert. Comme on le dit des grandes banques, elle a été soumise à un  stress test  ​d’une ampleur inédite depuis le XIXe siècle. Au Capitole, derrière le folklore de quelques hurluberlus, un vrai projet subversif était à l’œuvre, visant à enrayer la certification du vainqueur Joe Biden.

Mais la démocratie américaine a tenu. Grâce à ses mécanismes institutionnels. Grâce surtout à des femmes et des hommes qui n’ont fait que leur devoir. Les citoyens en votant massivement, les scrutateurs en procédant scrupuleusement au dépouillement des bulletins, les juges en résistant aux pressions du camp Trump pour invalider les résultats. L’alternance, au final, aura bien lieu aujourd’hui et c’est très bien. Ce signal qui nous concerne aussi directement.

Bien sûr, c’est sur un champ miné que Joe Biden arrive à la Maison Blanche. Le pays est divisé, la pandémie fauche des vies et l’économie est à plat. Le 46e président des États-Unis va devoir recoller les morceaux d’une société polarisée tout en la soumettant à un électrochoc économique nécessaire. En s’entourant d’une équipe très expérimentée, il compte peser dès le premier jour de son mandat. Chaque minute comptera effectivement.

Là où Donald Trump avait tenu il y a quatre ans un premier discours très factieux, Joe Biden puisera à la plus classique des rhétoriques américaines sur l’unité de la nation. Sur la capacité de rebond des Américains qu’il incarne lui-même si bien par son parcours personnel. Un brin Lincoln, pour mieux surmonter les tensions raciales. Un brin Roosevelt, surtout, le président du New Deal. Arrivé aux affaires en 1933, en pleine crise, avec  un discours de vérité  ​sur la situation difficile du pays, pour mieux le mobiliser.

Démocratie contre autocratie

Sur la scène internationale, le nouveau récit ne sera pas moins complexe à trouver. L’Amérique reste, de loin, la première puissance militaire du monde, mais son statut est largement contesté par la Chine sur le plan économique. Joe Biden aura à cœur de renouer avec le multilatéralisme, battu en brèche par Trump, et c’est une bonne nouvelle pour les Européens. Mais ce retour sera fortement conditionné par la rivalité avec une Chine qui a su, habilement, investir les organisations internationales. Le clivage démocratie/autocratie risque de structurer plus que jamais l’alignement des puissances.

La question climatique aura aussi une place cruciale. Car non seulement Washington va rejoindre l’accord de Paris (rompu par Trump), mais Joe Biden va en faire un levier d’investissement. C’est sur ce sujet que se jouera la relance aux États-Unis, la bataille sur l’innovation et le leadership américain dans les opinions publiques occidentales, qui ont le sentiment de ne plus pouvoir compter sur l’Oncle Sam.

Pour restaurer l’image des États-Unis, Joe Biden devra d’abord esquiver les mines laissées par son prédécesseur. Mines explosives au cœur de la société américaine, mines diplomatiques (Iran, Yémen, Cuba) posées en fin de mandat. L’optimisme inébranlable de Joe Biden ne sera vraiment pas de trop.

SOURCE: https://www.ouest-france.fr/

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3 COMMENTAIRES

  1. “Joe Biden : un nouveau récit pour l’Amérique”

    Biden le raciste n’a même pas fait un jour au pouvoir… et voilà les africains franKKKofous qui cherchent à se soumettre à lui…

    On s’en fout de biden !!!

    Le gars est un vieux raciste elu pour défendre les intérêts des américains …

    C’est quand même fou, que les nègres franKKKofous cherchent toujours un blanc pour se soumettre, au lieu de se prendre en mains ….

    franSS = une malédiction

  2. ESPERONS BIEN QUE LES GUERRES INEXPLICABLES CONTRE LE MONDE NE COMMENCENT! NOUS AUTRES VIVONS ENCORE LES CONSEQUENCES DE LIBYE!

    EN TOUT CAS LE PAYS DU VIEUX BIDEN EST BIEN DIVISE ET CONTRADICTOIRE!

    • Bien dit car les Allies vont se mettre ensemble pour imposer leur vouloir au reste du monde tout en mettant tout sur place pour exploiter les ressources de l’Afrique un moyen pour eux de continuer a faire taire les coleres internes et a s’enrichir!

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