‘’L’histoire est le récit des évènements passés’’. Voici ce qui nous a été toujours dit même si cette définition parait à bien des égards, incomplète. Malgré tout, l’histoire constitue pour tous une source d’inspiration pour éviter certaines erreurs du passé et pour gérer les affaires présentes.
Ainsi donc, certains manquements graves peuvent être évités dans l’intérêt supérieur de la nation toute entière. Mais malheureusement, beaucoup de nos dirigeants au lieu de s’inspirer du passé font à leur tête quitte à mépriser leurs peuples. Les peuples subissent des tracasseries, des injustices mais, eux les chefs n’en ont cure parce que le système mis en place est un système de terreur qui fait abattre une répression sordide sur tous les opposants et les manifestants. Et alors, le régime en place devient un régime impopulaire que le peuple est obligé d’accepter pour un certain temps. Puisque le système est bien huileux, chacun sait ce qu’il doit faire sans qu’il n’ait besoin de recevoir un ordre. Bien installé et bien encadré par les services de sécurité, par l’appareil judiciaire, par une hiérarchie militaire aux ordres, le chef oublie qu’il a été élu et pense finalement que son pouvoir est le fruit d’une conquête. C’est la dérive ! Voici donc le comportement de beaucoup de nos chefs d’Etats africains.
Ces pouvoirs dont nous parlons se croient tellement propriétaires de leurs concitoyens qu’ils pensent donc pouvoir les manipuler à leur guise. Ils finissent par vouloir imposer au peuple une sorte de dynastie régnante pour perpétuer leur pouvoir. Pour leur succéder, toutes les institutions sont manipulées pour pousser au-devant de la scène leur progéniture. Cela ne posera aucun problème parce que des béni oui oui ne voyant que leurs intérêts sont prêts à faire le jeu pour confier le pouvoir au fils qui était en filigrane. Tous ceux qui voudraient s’opposer à cette vision sont systématiquement écrasés. Voici donc la pratique qui prévaut dans certains de nos pays de l’Afrique centrale et dans notre sous-région en Afrique Occidentale. Dans ces pays, les pouvoirs en place sont devenus des dynasties régnantes où les fils ont succédé à leurs pères. Plus de trente ans, ce sont les mêmes familles qui sont au pouvoir comme si d’autres hommes capables n’existaient pas. Heureusement que ce système a échoué dans un de nos pays voisins où le président octogénaire jurait de mettre son fils à sa place. Et que dire du Mali ? Il faut être vigilant surtout que le même scénario semble se dessiner avec les dernières élections législatives de 2020 qui a vu le plébiscite, d’un certain Député repêché comme président de l’assemblée nationale. Sans doute il se trame une manigance pour asseoir une dynastie. Ces dernières élections montrent qu’au mali, on prend les mêmes et on recommence. Heureusement que le peuple veille pour éviter cette dérive.
Que Dieu sauve le Mali !
M.M Dembélé