Editorial : Il faut absolument rendre gorge aux délinquants !

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Soyons sérieux en tant qu’humains et en tant que citoyens ! Devons-nous accepter nous laisser convaincre que c’est parce que nous sommes des abrutis tenant le pinceau que les fossoyeurs du Mali sont peints en les montrant comme de hideux diables avec des cornes macabres ? Non, les vols, concussions, détournements de deniers publics, dilapidations, évasions de fortunes multiples au détriment de l’État ont atteint ces dernières années des proportions telles qu’évoquer la présomption d’innocence pour des malfrats notoires est une insulte à la justice et à l’intelligence citoyenne. Au nom de quoi acceptera-t-on que la muselière soit imposée à ceux qui réclament justice alors que les gredins de la pire espèce continuent à se lécher les babines humectées du sang du peuple ? Mais, non !

La République et ses institutions, hier comme aujourd’hui et toujours, ne peuvent jamais se passer de vertu chez leurs serviteurs. Ces derniers, on les appelle gouvernants, c’est-à-dire ceux qui sont chargés de créer les conditions de paix, de sécurité, de prospérité et de bien-être général au profit des gouvernés, la plus grande composante de la nation. Pour cette raison, il urge de rendre gorge à tous les délinquants qui, parce qu’ils ont réussi un moment à mettre l’État sous leurs seules rênes courtes et caprieuses, ont mal agi avec les biens publics et avec le devoir de pérenniser la patrie. Il faut absolument leur rendre gorge, à tous.

Le Président Assimi Goïta, pour cette guerre hardie, a quitté la réserve pour les avant-postes, c’est bien. Dans son adresse à la nation à l’occasion du 61ème anniversaire de notre indépendance, il a eu les munitions appropriées : “La soif de justice du peuple malien est bien compréhensible car s’appuyant sur des faits évidents de corruption, de délinquance financière et d’impunité qui ne font que renforcer le malaise et le ressentiment des populations qui sont, en réalité, les premières victimes de ce système destructeur. Fort heureusement, des mesures vigoureuses viennent d’être prises dans ce sens… Une vaste campagne d’audit des services publics est actuellement en cours par les soins des différentes structures de contrôle et de lutte contre la corruption et la délinquance. À travers cette lutte, nous rassurons le peuple malien que ses attentes seront comblées car aucun privilège ne sera accordé aux personnes impliquées. Ces mesures sont tout aussi valables pour les départements de la Défense et de la Sécurité dont les lois d’orientation et de programmation sont déjà en cours d’audit…” Dont acte, Monsieur le Président.

Laisser les mafieux comme si leurs forfaitures ne constituent qu’une banalité. Que non ! Ce serait indéniablement un acte de complicité avec eux. À défaut de les fusiller ou de les pendre Place Monument de l’Indépendance, il est temps de saisir déjà tous leurs biens, fortunes en banque et immeubles dans nos villes. Dieu se chargera de leurs autres cavernes d’Ali Baba, paradis fiscaux et on ne sait quoi d’autres.

 

Amadou N’Fa Diallo

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2 COMMENTAIRES

  1. Mr Diallo absolument il le faut.

    Le premier avantage de l’état a prendre tous les criminels financiers est qu’il économisera près de 1000 milliards par ans qui devait être vole je jure de Dieu! Et aussi on pourra recuperer 1200 milliards si l’on met de grappins de saisine autour des anciens criminels financiers qui ont construit des immeubles, acheter de champs….

    PAS DE PITIÉ POUR CEUX QUI N’ONT PAS EU PITIÉ DES PAUVRES MALIENS QUI MEURENT DE LA FAMINE FAUTE DE NUTRITION ADÉQUATE, DE LA MALADIE FAUTE DE SOINS, DE LA GUERRE FAUTE D’ÉQUIPEMENT MILITAIRE…., des accident de route faute de routes standard

  2. On dit à juste titre que MIEUX VAUX PRÉVENIR QUE GUERRIR.
    Pourquoi ne pas prendre des mesures pour empêcher ou ralentir la corruption que laisser les ressources de l’Etat à la disposition des délinquants pour ensuite chercher à les punir?
    QUE DES SOMMES COLOSSALES PUISSENT SORTIR FRAUDULEUSEMENT DES CAISSES DE L’ÉTAT EST UNE FORME D’INCOMPÉTENCE DES ANIMATEURS DE L’ADMINISTRATION PUBLIQUE.
    Le fonctionnement de l’administration publique est encadré par une LOI.
    C’EST L’HOMME POLITIQUE QUI INITIE LA LOI RÉSULTAT DE SA VISION POLITIQUE.
    Lutter contre la corruption,c’est préalablement initié des lois qui mettent en place des procédures rigoureuses destinées à sauvegarder les DENIERS PUBLICS.
    Lutter contre la corruption,ce n’est pas arrêté les délinquants et les faire condamner par la justice.
    Il est difficile de situer la responsabilité d’un délinquant,on va le constater dans le procès des achats d’armement, alors qu’il est facile de sanctionner un agent de l’administration qui ne respecte pas les procédures adoptées.
    PROTÉGER LES DERNIERS PUBLICS EST UNE MEILLEURE MANIÈRE DE LUTTER CONTRE LA CORRUPTION.
    Arrêter et condamner sévèrement les délinquants ne ralentit pas la fréquence de la corruption.
    La Chine est l’exemple palpable.
    Dans ce pays depuis plusieurs décennies les délinquants financiers sont exécutés.
    Qu’on les arrête en nombre après plusieurs décennies d’exécution est le signe que les exécutions sont inefficaces dans la lutte contre la corruption.
    En 2020 la Chine a exécuté des hauts responsables du PARTI.
    Elle en a fait avec tous les présidents chinois depuis MAO.
    LES ARRESTATIONS DES SUPPOSÉS DÉLINQUANTS NE SERVENT PAS EN RÉALITÉ À LUTTER CONTRE LA CORRUPTION,MAIS À SE DÉBARRASSER DES ADVERSAIRES POLITIQUES.
    Les dernières exécutions en Chine sont les adversaires politiques du président en exercice.
    IL N’EST UN SECRET POUR PERSONNE QUE SOUMEYLOU BOUBEYE MAIGA EST DÉTESTÉ,HAÏ PAR LES TENANTS DU POUVOIR.
    On n’est pas entrain de lutter contre la corruption,mais d’empêcher SOUMEYLOU BOUBEYE MAIGA de competir.
    Ces arrestations en cours sont de la comédie.
    LA VRAIE LUTTE CONTRE LA CORRUPTION SE FAIT DANS LE CADRE DE LA REFONDATION DE L’ÉTAT.
    Les STRUCTURES DE CONTRÔLE doivent être rattachés à L’ASSEMBLÉE NATIONALE.
    Il s’agit de permettre au peuple de suivre l’exécution du budget autorisé par les représentants du peuple et de l’utilisation rationnelle des maigres ressources de l’Etat.
    Ce n’est pas au PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE que le VÉRIFICATEUR GÉNÉRAL doit remettre son rapport,mais au PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE.
    Le but du rapport ne consiste pas à arrêter les délinquants,mais à appliquer ses recommandations afin d’empêcher les délinquants de réussir à soutirer les DENIERS PUBLICS.
    Autrement les députés forment une commission pour suivre l’application des recommandations.
    S’il y a des cas de délinquance signalés dans le rapport,L’ASSEMBLÉE NATIONALE saisit la JUSTICE.
    La JUSTICE en toute indépendance mène ses enquêtes qui vont soit justifier la véracité de la délinquance obligeant à inculper les auteurs,soit rejeter les accusations du VÉRIFICATEUR GÉNÉRAL.
    C’est ainsi qu’on lutte la corruption,pas en manipulant la justice pour se débarrasser de ses adversaires politiques comme on le constate actuellement.
    S’il y avait des procédures rigoureuses en place,on n’aurait pas à chercher à arrêter les délinquants,mais à interroger la qualité de la procédure,si le constat est fait que les SOMMES COLOSSALES continuent à sortir frauduleusement de la caisse.
    OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue.

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